Humanae Vitae : une encyclique prophétique face aux erreurs de la révolution sexuelle

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Avec Notre-Dame des Neiges, rendons grâce à Dieu pour l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI du 25 janvier 1968 !

Fête de Notre-Dame des Neiges 2017 - 2ème enseignement

>>> Pour ceux qui désireraient approfondir les enseignements qui ont été donnés en nos 2 journées de fête de Notre-Dame des Neiges (9 et 16 décembre dernier), en voici le texte (1e enseignement publié la semaine dernière ici).

Bien chers amis, après avoir parlé du premier texte très important promulgué par Paul VI, le 29 juin 1968 (le Credo du Peuple de Dieu, cf. article précédent), nous voudrions vous présenter, à présent, les enjeux de cet autre grand texte tant controversé de ce grand Pape, donné le 25 juillet 1968 : Humanae Vitae. Mais parler d’un texte qui concerne l’amour conjugal dans une église est-ce une bonne préparation à la grande procession vers la statue de Notre-Dame des Neiges ? Oui, et le contenu de ce que nous allons développer va vous le montrer. Nous avons deux grâces importantes à demander au Cœur Immaculé de Marie, en ce samedi : celle de garder la Foi et celle de vivre le beau et enthousiasmant combat olympique de la pureté. Chaque année, nous rendons grâce à Dieu de nous avoir donné de « saints » Fondateurs. Cette année, nous voulons Le remercier aussi de nous avoir donné un Pape si courageux en la personne de Paul VI. Il a préféré le martyre moral à l’infidélité ! Après avoir donné le Credo du Peuple de Dieu et Humanae Vitae, Paul VI a été la risée des Médias. Ce Pape n’a pas été soutenu, comme il l’aurait dû l’être par ses frères évêques et par un grand nombre de théologiens. Aujourd’hui encore, son Encyclique est contestée, mais dans plusieurs décennies, les générations qui viendront après le triomphe du Cœur Immaculé de Marie diront : cette Encyclique était prophétique ! Oui, merci à Paul VI d’avoir eu le courage de donner une telle Encyclique sans craindre de s’opposer à beaucoup d’évêques et de théologiens. Il a parlé avec autorité parce qu’il savait qu’il était le Vicaire du Christ et qu’il devait, au cœur de l’année 1968, rappelé les exigences de l’amour conjugal selon le plan de Dieu.

Des théologiens catholiques, en ces années, commençaient à parler de « révolution sexuelle ». Pour ces théologiens, l’Eglise, jusqu’en 1968, n’aurait pas compris les valeurs de la sexualité. Elle n’aurait pas cessé de donner des interdits et de culpabiliser les époux. Ces tenants de la révolution sexuelle se présentaient comme membres de ce monde moderne pour lequel la sexualité n’était plus un sujet tabou. La soi-disant révolution sexuelle devait nous faire entrer dans le « meilleur des mondes », annoncé par Aldous Huxley en 1946. Le roman du meilleur des mondes annonçait un monde où ceux qui croient en Dieu et vivent dans l’obéissance à la loi naturelle seraient comme des « anormaux » mettant en danger le meilleur des mondes, le monde de la science et de la technique, le monde où la vie humaine ne serait plus conçue par l’acte d’amour de l’époux et de l’épouse dans le cadre du mariage, mais seulement par procréation médicalement assistés = PMA. Quelques années après ce livre « le meilleur des mondes », un Juif de 21 ans, Pierre Simon, sauvé par les protestants du Chambon sur Lignon et les catholiques de Lyon, réfléchissait sur la nouvelle signification de la vie humaine : elle ne serait pas, pour lui, un don de Dieu mais une production humaine. Pierre Simon fit des études de médecine pour être gynécologue et « libérer » la femme de l’accouchement dans la douleur et de la grossesse non désirée. Son combat ne s’arrêtait pas là : il voulait aussi permettre à l’humanité la procréation de la vie humaine en laboratoire. Il était convaincu, répétons-le, que le maître de la vie n’était pas Dieu mais l’homme. L’idéologie de Pierre Simon et le plan de son action politique sont clairement exprimés dans son livre « de la vie avant toute chose ». J’ai lu avec grand intérêt ce livre, qui révèle le combat de Pierre Simon, mais un autre combat invisible celui-là : le combat de Lucifer contre Dieu et l’Eglise. En ce centenaire de Fatima, rappelons encore le grand défi de Satan contre Jésus dont le Pape Léon XIII a été témoin, le 13 octobre 1884 : « je vais détruire Ton Eglise ». 33 ans plus tard, jour pour jour, le 13 octobre 1917, le grand miracle du soleil à Fatima annonçait le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Satan échouera, c’est certain ! Le Cardinal Caffara, récemment décédé, avait révélé, il y a deux ans, ce que lui avait écrit sœur Lucie de Fatima : «la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan sera sur le mariage et la famille». Nous vivons vraiment cette bataille finale, mais nous devons garder confiance et faire grandir notre espérance. Satan ne détruira ni le mariage, ni la famille, ni l’Eglise, parce que Dieu est Le Créateur Tout-puissant !

Le grand Pape Paul VI a vu le danger du libéralisme sans fondement moral des années 60 et a donné l’Encyclique Humanæ Vitæ = de la vie humaine, le 25 juillet 1968. Cette Encyclique prophétique est un grand don de Dieu à l’humanité pour sauver le plan de Dieu sur le mariage et la famille. Humanae Vitae n’est pas une Encyclique du passé, mais une Encyclique du présent et du futur en vue de l’édification de la civilisation de l’amour. Humanae Vitae n’est pas un « non » à l’amour et à la joie des époux mais un « oui » au bel amour dans la vérité et la fidélité et un « oui » à la vraie joie de l’épouse et de l’époux, amoureusement donnés l’un à l’autre dans le jamais rien l’un sans l’autre !

Benoît XVI, le 10 mai 2008, disait : «Humanæ Vitæ devint rapidement un signe de contradiction. Élaboré à la lumière d'une décision difficile, il constitue un geste significatif de courage en réaffirmant la continuité de la doctrine et de la tradition de l'Église. Ce texte, souvent mal compris et sujet à des équivoques, fit beaucoup discuter, également parce qu'il se situait à l'aube d'une profonde contestation qui marqua la vie de générations entières… Ce qui était vrai hier, reste également vrai aujourd'hui. La vérité exprimée dans Humanæ Vitæ ne change pas ; au contraire, précisément à la lumière des nouvelles découvertes scientifiques, son enseignement se fait plus actuel et incite à réfléchir sur la valeur intrinsèque qu'il possède. La parole clef pour entrer avec cohérence dans ses contenus demeure celle de l'amour ».

Il est important qu’en cette année 2018, vous puissiez lire le texte intégral de l’Encyclique Humanae Vitae. Vous serez émerveillés par la Splendeur de la Vérité qui vient de Dieu par son Église !

Paul VI ne s’est pas précipité pour écrire son Encyclique. Il a considéré et pesé tous les aspects du problème lié à la question de la contraception : le rapide développement démographique, les conditions de travail et de logement, les difficultés économiques et éducatives, le changement de mentalité concernant la vocation de la femme et l’amour conjugal dans le mariage, les progrès techniques de l’humanité capable de toujours mieux maîtriser et organiser les forces de la nature, y compris la nature humaine et la transmission de la vie. Paul VI connaissait très bien la soi-disant nécessaire révision des règles morales en vigueur jusqu’ici afin que l’homme moderne confie à sa raison et à sa volonté le soin de régler librement la natalité en maîtrisant les rythmes biologiques de son organisme. Cet argument va, c’est évident, resurgir en cette année cinquantenaire. Paul VI devait répondre avec clarté et précision.

            L’autre question à laquelle a voulu répondre ce Pape courageux était celle-ci : L’Église était-elle compétente pour répondre aux questions complexes, qui concernent l’amour et la vie ? Paul VI a répondu que le Magistère de l’Église était compétent pour parler avec autorité des questions qui relèvent de la Loi naturelle et qui concernent donc tous les hommes, quelle que soit leur religion ou leur culture. Jésus, le Fils de Dieu incarné, a en effet donné autorité à Pierre et aux Apôtres et Il les a constitués gardiens et interprètes authentiques de toute la loi morale dont la loi naturelle. N’ayons pas honte de retransmettre cette réponse de Paul VI. L’infaillibilité de l’enseignement du Magistère en matière de Foi et de morale ne vient pas de la compétence intellectuelle des Papes, évêques et théologiens, mais de l’Esprit-Saint !

L’enjeu majeur de l’Encyclique pour Paul VI était le problème de la natalité qui était à considérer dans la lumière d’une vision intégrale de l’homme et de sa vocation : terrestre et éternelle (HV7). Notre Père Fondateur a bien compris ce que voulait signifier Paul VI : la procréation est voulue par Dieu pour remplir le Ciel ! Dieu veut se donner à une multitude d’enfants.

            Un autre enjeu important de l’Encyclique : la vraie nature de l’amour conjugal. Dans le plan de Dieu Créateur, l’amour conjugal est don réciproque de l’époux et de l’épouse en vue de la communion de leurs êtres pour collaborer avec Dieu à la génération et à l’éducation de nouvelles vies (HV 8-9). L’exercice de la sexualité n’est ni un jeu érotique, ni une drogue, mais un acte d’amour qui lie intimement deux personnes pour devenir selon les mots de la Genèse : « une seule chair ».

            Autre enjeu important : la mission de paternité responsable (HV10). Jean-Paul II disait que chaque conjoint - même dans une union en période inféconde - doit pouvoir se dire : « je peux être mère, je peux être père ». La paternité responsable exige, c’est évident, une sexualité responsable. Au sujet de sexualité responsable, nous devons rappeler que l’Eglise a toujours enseigné avec autorité, au nom de Dieu, que l’exercice de la sexualité n’était moral que dans le cadre du mariage. Pour St Jean-Paul II, le don des corps qui ne serait pas précédé du don des personnes dans le mariage, risquerait d’être un mensonge. Ce don des corps sans être précédé du don des personnes ne serait pas un amour responsable et risquerait de ne pas être ouvert à la vie. N’ayons pas peur d’aller à contre-courant !

            Autre enjeu de l’Encyclique : la moralité de l’union intime des époux en période inféconde. Paul VI a enseigné que l’union sexuelle des époux demeurait honnête, digne et légitime, même en période inféconde, si elle demeurait toujours ouverte à la transmission de la vie (HV 11).

            Autre enjeu : le lien indissoluble entre union et la procréation. Ce lien indissoluble vient de Dieu Créateur. Aucune autorité humaine n’a le pouvoir de le rompre. Paul VI était convaincu que l’homme moderne était en mesure de comprendre le caractère profondément raisonnable et humain de ce principe fondamental (HV12). Jean-Paul II a rappelé avec énergie que l’on ne pouvait pas remettre en question cet enseignement de Paul VI. Que signifie ce lien indissoluble union-procréation ? Comprenons en profondeur avec notre intelligence que Dieu, Créateur de l’homme et de la femme, est aussi Créateur de la sexualité humaine et de sa double finalité : l’union des époux et le don de la vie humaine. L’acte conjugal qui unit les époux est aussi l’acte par lequel peut être conçue une nouvelle vie humaine.            Enjeu fondamental : dissocier volontairement la double fin de la sexualité (union et procréation) c’est, pour Paul VI, contredire au plan de Dieu et à sa volonté, et contredire à la nature de l’homme et de la femme et de leur rapport le plus intime (HV 13). L’homme et la femme ne sont pas les maîtres des sources de la vie humaine, mais les ministres du dessein établi par le Créateur. Jean-Paul II n’a pas cessé d’inviter les époux à se laisser conduire par l’Esprit Saint pour respecter l’œuvre de Dieu et vivre leur amour conjugal dans la liberté et la joie de l’Esprit. L’Eglise, à la suite de Paul VI, se doit de rappeler prophétiquement le plan de Dieu : que l’homme ne dissocie pas ce que Dieu a uni : union et procréation ! Que l’homme ne veuille pas prendre la place de Dieu et décider contre Dieu du sens de la sexualité humaine dont Dieu Seul est le Créateur !

            Au numéro 14 de l’Encyclique, Paul VI a affirmé avec l’autorité de Pierre que tout acte conjugal qui dissocie par quelque moyen que ce soit l’acte sexuel de son ouverture à la vie est contraire au plan de Dieu. Par cette affirmation, Paul VI condamnait la pilule contraceptive, le préservatif, le stérilet et tout autre acte malhonnête des époux qui empêcherait l’acte sexuel d’être ouvert à la vie. A cause de son courage, nous le répétons, Paul VI a été ridiculisé par les Médias, marginalisé par les hommes politiques, contredit et abandonné par un grand nombre d’évêques, de prêtres et de théologiens. Notre Père Fondateur, comme le Padre Pio, a remercié Paul VI et il a permis à de nombreux couples de vivre leur amour conjugal dans la fidélité à Humanae Vitae et de s’aimer amoureusement jusqu’à la fin de leur vie. Il nous a aussi éduqués à être des témoins courageux et fidèles du Magistère de l’Eglise et de l’Encyclique Humanae Vitae. Comme Paul VI, notre Fondateur a été marginalisé, critiqué, contredit, mais il a tenu bon ! Nous sommes fiers d’être ses fils et ses filles. Peu importe, le succès médiatique. Nous devrons être courageux et fidèles en cette année cinquantenaire de l’année 68 comme les vrais prophètes de l’AT et comme la Vierge Marie dans ses apparitions : témoignons sans peur d’Humanae Vitae !

            Enjeu évangélique et éducatif : Dans les numéros 19 à 31, Paul VI a montré que l’Église Mère et Maîtresse ne voulait pas condamner les hommes et les femmes marqués par le péché, mais les appeler à la sainteté en vue du bel amour et du vrai bonheur éternel. Il s’est adressé aux époux, aux gouvernants, aux hommes de science, aux médecins, aux prêtres, aux évêques et à tous les hommes pour dire avec l’autorité de Pierre que l’homme ne peut trouver le vrai bonheur - auquel il aspire de tout son être - que dans le respect des lois inscrites par Dieu dans sa nature et qu’il doit observer avec intelligence et amour (HV 31). L’Église ne crée pas la loi naturelle, elle en est l’interprète fidèle et elle ne pourra jamais déclarer licite ce qui est opposé au vrai bien de l’homme. En défendant intégralement la morale conjugale, l’Église contribue à l’instauration d’une civilisation vraiment humaine. Elle est l’amie sincère et désintéressée des hommes qu’elle veut aider à se préparer à la vie éternelle (HV 18). Ne rougissons pas de l’Eglise et du Magistère !

Dernier défi d’Humanae Vitae : le devoir de donner la vie. Le but de l’Encyclique de Paul VI était la légitimité ou non de la contraception artificielle. Son titre n’a pu que surprendre les théologiens de la «révolution sexuelle»: «humanæ vitæ» = de la vie humaine ! Beaucoup attendaient une parole «libératrice» par rapport aux soi-disant tabous que l’Église auraient imposés aux hommes en ce qui concerne la sexualité. Paul VI a courageusement osé affirmer « le très grave devoir de transmettre la vie humaine qui fait des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur » (HV1). Par le titre et l’introduction de l’Encyclique, Paul VI rappelait sans ambiguïté la double finalité de la sexualité : union et procréation ! L’Eglise ne dit pas, cependant : il faut avoir le plus d’enfants possible ! Elle appelle les époux à obéir à la Loi de Dieu et à exercer une paternité responsable.

Paul VI a rappelé aux époux que, dans la tâche de transmettre la vie, ils ne sont pas libres de procéder à leur guise. Ils doivent reconnaître pleinement quatre sortes de devoirs : envers Dieu, envers eux-mêmes, envers leur famille et envers la société. Paul VI indiquait aussi qu’il n’y avait pas de conflits entre ces quatre sortes de devoirs : les époux devaient agir selon une juste hiérarchie des valeurs. Dans sa lettre aux familles, du 2 février 1994, Jean-Paul II a parlé de la généalogie de la personne : « En affirmant que les époux, en tant que parents, sont des coopérateurs de Dieu Créateur dans la conception et la génération d'un nouvel être humain, nous ne nous référons pas seulement aux lois de la biologie ; nous entendons plutôt souligner que, dans la paternité et la maternité humaines, Dieu lui-même est présent selon un mode différent de ce qui advient dans toute autre génération « sur la terre ». En effet, c'est de Dieu seul que peut provenir cette «image», cette «ressemblance» qui est propre à l'être humain, comme cela s'est produit dans la création. La génération est la continuation de la création ».

            Pour Paul VI et Jean-Paul II, les époux ne sont pas des instruments passifs ou des robots dont Dieu se servirait pour créer de nouveaux êtres humains, mais des collaborateurs de Dieu Créateur, libres et responsables, des «procréateurs».

            L’Encyclique Humanae vitae permet de comprendre plus en profondeur le plan de Dieu sur l’amour conjugal. Elle permet d’aller avec conviction à contre-courant de « la révolution sexuelle » dont l’opinion européenne dominante est toujours marquée et qui est le fondement de ces soi-disant nouveaux droits : droit à l’exercice de la sexualité hors mariage, droit à la contraception artificielle, droit à l’homosexualité, droit à l’avortement, droit à l’enfant, droit à l’enfant sans handicap, droit à l’enfant avec les qualités que l’on désire ! L’inversion des valeurs morales actuelles, nous la retrouvions déjà dans les deux livres dont nous avons parlé en introduction : « le meilleur des mondes » de Aldous Huxley de 1946 et « de la vie avant toute chose » de Pierre Simon, ancien grand-Maître de la Grande Loge de France. Dans ce dernier livre (1979, éditions Mazarine pp. 221-222), Pierre Simon écrivait : « Avec la pilule on dispose d'une vie sexuelle normale sans procréation; avec l'insémination artificielle, la procréation va se dérouler sans activité sexuelle... La sexualité sera dissociée de la procréation et la procréation de la paternité. C'est tout le concept de famille qui est en train de basculer ici ». Pierre Simon n’hésitait pas à parler d'une mutation de la morale (146), d'une nouvelle définition de la vie qui perdrait le caractère d'absolu qu'elle avait dans la Genèse : « la vie ne sera plus l'œuvre de Dieu mais "plus que jamais une production humaine » (255) ! Ainsi, pour Pierre Simon, Dieu n’est plus le Maître de la Vie ! Voilà le grand combat dans lequel nous sommes engagés ! Puisse cette Fête de Notre-Dame des Neiges nous permettre de comprendre les grands défis qu’avec l’Eglise nous sommes appelés à relever.

Avant de monter à Notre-Dame des Neiges, nous voudrions faire découvrir un autre aspect de l’Encyclique pas suffisamment mis en valeur : la chasteté. Jésus, dans la 6e Béatitude, disait : «Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Les époux qui vivent leur vie conjugale dans l’esprit d’Humanae Vitae sont les témoins joyeux de cette 6e Béatitude. St Jean-Paul II a développé l’enseignement de Paul VI en invitant les époux à développer la vertu de chasteté, qu’il appelait l’énergie de l’amour. Le véritable amour se révèle dans le don désintéressé de soi. Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, docteur de la science de l’amour, a compris ce qu’était l’amour selon Dieu : « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ». C’est cela le don désintéressé de soi dont parlait Jean- Paul II. Freud s’est trompé et a trompé : la sexualité n’est pas le tout de l’homme et de la femme. Les hommes et les femmes ne sont pas faits pour l’exercice de la sexualité mais faits pour Dieu. Dans la Jérusalem céleste, il n’y aura plus d’exercice de la sexualité, comme Jésus l’a affirmé : « à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel » (Mt 22, 30). Jésus veut dire par ces paroles qu’à la résurrection des morts, le temps de la procréation sera terminé.

Jésus et Marie n’ont jamais exercé la sexualité et ils sont l’Homme parfait et la Femme parfaite. Les consacrés ont pris l’engagement de vivre dans la chasteté consacrée pour les imiter. Nous pouvons témoigner que la vie consacrée n’est pas une vie de frustration, mais une vie de bonheur profond. Saint Paul connaissait ce bonheur profond : « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi-même. Celui qui n'est pas marié a souci des choses du Seigneur, il cherche à plaire au Seigneur; celui qui est marié a souci des choses du monde, il cherche à plaire à sa femme, et il est partagé. De même la femme, celle qui n'a pas de mari, et la vierge, ont souci des choses du Seigneur, afin d'être saintes de corps et d'esprit; mais celle qui est mariée a souci des choses du monde, elle cherche à plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt, non pour jeter sur vous le filet, mais en vue de ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans tiraillements… La femme est liée aussi longtemps que vit son mari; si le mari vient à mourir, elle est libre de se remarier à qui elle voudra; seulement que ce soit dans le Seigneur. Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est: c'est mon avis; et je crois avoir, moi aussi, l'Esprit de Dieu » (1Co7, 7-9, 33-40). Saint Paul ne méprisait pas le mariage, c’est évident, mais son témoignage est important pour montrer que l’exercice de la sexualité n’est pas absolu, mais est relatif. Dieu Seul est l’absolu. Le mariage a été créé par Dieu. Il est un bien, c’est évident. Ce bien a été élevé au rang de sacrement par Jésus. Le  mariage chrétien est le signe sacramentel de l’union du Christ et de l’Eglise. Mais Saint Paul veut faire comprendre qu’il existe un bien supérieur au mariage : la vie selon les conseils évangéliques de pauvreté, chasteté et obéissance que Jésus a fondée. Cette vie consacrée est un mariage supérieur, elle unit l’âme consacrée à Jésus, l’Epoux. La vie consacrée n’est pas seulement le signe de l’union du Christ et de l’Eglise mais elle fait participer plus intimement à la réalité du mystère de l’Eglise Epouse unie à Jésus Son Epoux. Notre-Seigneur ne contraint personne à choisir cette vie. Il dit toujours : « si tu veux ».

Nous allons monter en procession vers la statue de Notre-Dame des Neiges. Demandons-lui d’être les témoins du bel amour dans l’imitation de Jésus pauvre, chaste et obéissant ! N’ayons pas honte de Notre-Seigneur, de Son Innocence, de Sa Parfaite Pureté, de Sa Virginité ! Laissons-nous conquérir par la beauté du Cœur Immaculé de Marie et menons le beau et enthousiasmant combat olympique de la pureté.

Les enfants, les adolescents et les jeunes ont besoin de voir des époux qui ont fait le choix de vivre leur amour conjugal selon Humanae Vitae. Ils ont aussi besoin de voir des consacrés qui ont librement choisi de renoncer au mariage pour répondre à l’appel de Jésus. Puisse l’exemple des consacrés et des prêtres aider les époux à comprendre que l’exercice de la sexualité n’est pas le tout de la vie conjugale et aider les jeunes à comprendre que la sexualité n’est pas le tout de l’homme. Lors de sa rencontre avec les jeunes à Lourdes, le 15 août 1983, Jean-Paul II avait posé aux jeunes cette question : « dis-moi quel est ton amour et je te dirai qui tu es ». Jésus a besoin, pour le renouveau de l’Eglise et du monde, de saints jeunes, de saints laïcs, de saints époux, de saints consacrés et de saints prêtres. Saint Jean-Paul II nous redit : « n’ayez pas peur d’être des saints. Soyez ce que vous devez être et vous mettrez le Feu de l’Amour dans le monde ». Merci au Bx Paul VI d’avoir eu le courage, en 1968, l’année de la devise soixante-huitarde « il est interdit d’interdire », de rappeler les exigences du véritable amour conjugal selon Dieu. Merci à Jean-Paul II d’avoir remis à l’honneur la vertu de chasteté, l’énergie du bel amour. A la suite de notre Père Fondateur et de Mère Marie Augusta, allons de l’avant dans nos découvertes de l’amour et devenons des apôtres et des témoins de l’Amour. Notre-Dame des Neiges nous attend !

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