Août 2025 : Pour une dévotion renouvelée envers l'Esprit-Saint !

Août 2025 : Pour une dévotion plus affectueuse envers la Personne du Saint-Esprit !

En guise de Consigne spirituelle...

Bien chers frères et sœurs, bien chers amis, bien chers jeunes amis,

je vous propose pour ce mois d’août de l’Année Sainte 2025 cette méditation sur l’Esprit-Saint. Je confesse que j’ai du mal à prier affectueusement la Personne de l’Esprit-Saint comme je le fais avec Dieu le Père, Jésus, la Vierge Marie. Pourquoi cette difficulté alors que Jésus a demandé à sainte Elena Guerra et à la bienheureuse Conchita Cabrera de Armida, béatifiée le samedi 4 mai 2019 à Mexico de développer le culte à l’Esprit-Saint ?

Par la Foi de l’Église, nous confessons que l’Esprit-Saint est la troisième Personne de la Sainte Trinité.

L'épisode du Chêne de Mambré

Le dimanche 20 juillet, nous avons lu dans la première lecture de la Messe cet important passage de la Genèse (18, 1-10a) : « En ces jours-là, aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. » Abraham s’adresse à ces trois hommes comme au Seigneur et il Lui parle au singulier : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur ». Puis Abraham passe tout de suite au pluriel : « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » La conclusion du texte est aussi surprenante : « Ils lui demandèrent : ‘Où est Sara, ta femme ?’ Il répondit : ‘Elle est à l’intérieur de la tente.’ Le voyageur reprit : ‘Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils.’ » On passe sans transition du pluriel au singulier. C’est déjà, dans l’Ancien Testament, une préparation du mystère de Dieu Trinité : Un (Dieu unique) en Trois Personnes !

L’icône de Roublev

Voici comment un orthodoxe commente l’icône de Roublev :

« Que nous dit de la Sainte Trinité l’icône de Roublev ? Pour fixer les idées, nous rappellerons le dispositif de l’icône.

Trois anges, reconnaissables à leurs ailes, sont assis autour d’une table. Sur cette table est posé un plat. Dans le fond, un paysage s’esquisse plutôt qu’il ne se précise. Nous y voyons un arbre et un édifice. Il s’agit d’une représentation de l’épisode décrit au chapitre 18 de la Genèse. Le Seigneur, y est-il dit, apparut à Abraham dans la plaine de Mambré, sous la forme de trois hommes (la Bible ne prononce pas ici le mot « anges »). Abraham les invita à se reposer et leur offrit un repas. La tradition patristique a vu en ces trois visiteurs une figure des trois personnes divines. À sa suite, la tradition iconographique byzantine a choisi de représenter la Trinité sous l’aspect des trois hommes, devenus des anges, assis à la table d’Abraham. L’icône de Roublev s’insère donc dans une longue tradition consacrée. Mais peut-être nous parle-t-elle plus que ne le font les autres anneaux de cette chaîne.

Remarquons tout d’abord le rythme ou mouvement circulaire qui semble entraîner tous les éléments de l’icône. La position des sièges, entrevus latéralement, celle de leurs marchepieds, la position même des pieds des deux anges du premier plan, l’inclinaison de leurs têtes : tout cela évoque, suggère un mouvement « dirigé » (dans le sens contraire à celui des aiguilles d’une montre). Ce mouvement se manifeste aussi bien à l’arrière-plan. L’arbre infléchit vers la gauche (du spectateur), comme sous le souffle d’un vent fort. À gauche encore s’infléchissent les pans coupés de la toiture de l’édifice. Ce rythme exprime la circulation et la communication de la même vie divine entre les trois personnes. Mais celles-ci ne se retranchent pas dans un système clos. Leur rythme est un rythme d’adoption, d’effusion, de don, de générosité et de grâce. Leur condescendance admet, invite dans le cercle divin l’être créé, – mais il y demeurera distinct et à sa propre place. En courbant l’arbre, le mouvement circulaire de la vie divine atteint la nature. En infléchissant le toit de l’édifice (lequel à en juger par son style général et plus spécialement par celui de la fenêtre et de la porte, est une église), il atteint l’humanité priante, l’humanité à sa plus haute puissance.

Le monde « adopté » constitue en quelque sorte la périphérie. Les trois personnes demeurent le centre. Cela est indiqué par une subtile dégradation des couleurs. Les tons foncés – bleu, grenat, orange, vert – des vêtements des anges sont entourés du jaune-feu plus léger des ailes et des sièges et de la pâle transparence dorée de l’arrière-plan. La réalité maximale est celle des trois personnes. « Je suis celui qui suis » (Ex 3,14).

Regardons maintenant les traits des trois personnes. Elles n’ont pas d’âge, et cependant elles produisent une impression de jeunesse. Elles n’ont pas de sexe, et cependant elles unissent la robustesse précise à la grâce. Les physionomies et les gestes n’ont pas été « construits » en vue du charme, et cependant le charme qui se dégage est immense. D’autres symboles trinitaires – par exemple l’Ancien des jours, l’agneau, la colombe, trois hommes assis sur un même trône – ont été représentés. Mais, à notre avis, aucune représentation n’est aussi apte que l’icône de Roublev à « introduire » le croyant dans la réalité vivante des trois personnes. Pourquoi ? Parce que Roublev a su exprimer d’une manière unique l’éternelle jeunesse et l’éternelle beauté des trois. En théorie, on sait bien tout cela. Mais quand au lieu d’un vieillard à barbe et chevelure de neige et d’une impénétrable colombe, on retrouve, grâce à une œuvre d’art, la beauté et la jeunesse du Fils dans le Père et dans le Paraclet, on reçoit comme une révélation pratique, non de concepts, mais d’attitudes. Désormais l’on « voit » différemment, on « approche » différemment, on « sent » les trois différemment, car il nous a été maintenant suggéré qu’ils sont autres, non point que ce que nous croyions, mais que ce que nous imaginions (d’ailleurs plus ou moins malgré nous). Et, dans notre nouvelle vision – celle de l’éternelle jeunesse et beauté, celle de l’indescriptible charme des trois – il y a plus de chaleur, plus d’attrait, plus de joie, plus de réalité personnelle que dans la « peinture abstraite » que nous avions déduite des schémas théologiques. « Tes yeux verront le Roi dans sa beauté » (Is 33,17).

Chacun des trois anges porte en main un bâton allongé et très mince. C’est que chaque personne divine est un voyageur, un pèlerin. Seul le Verbe s’est fait chair, mais il s’est fait chair par la puissance et le vouloir du Père et de l’Esprit. À aucun moment les deux autres personnes n’étaient étrangères à l’œuvre de salut du Fils, à aucun moment elles ne cessent de venir jusqu’à nous et d’agir sur nous d’une manière invisible. L’icône met en lumière la participation de toute la Sainte Trinité à l’Incarnation. Les trois bâtons constituent une déclaration et une promesse. Ils déclarent que les trois sont déjà venus vers les hommes. Ils promettent que les trois viendront encore. Notre Dieu en trois personnes vient, vient à jamais.

Le terme de cette venue est l’habitation des trois personnes parmi les hommes. C’est pourquoi les trois anges ont accepté l’hospitalité d’Abraham. Ils sont assis à sa table, près de sa tente (Gn 18,1-2), sous un arbre (Gn 18,3). L’arbre et l’église représentés sur l’icône signifient encore l’arbre et la tente du récit biblique. L’icône évoque la vie divine des trois, mais elle la met en rapport avec une table humaine, avec les besoins humains. Les trois personnes veulent être pour nous plus que des visiteurs ou des hôtes de passage. Il y a une habitation de la Trinité dans l’âme des serviteurs de Dieu. Le repas du royaume messianique s’y accomplit invisiblement. « Si quelqu’un m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui et lui avec moi » (Ap 3,20). « Nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). (Source : pagesorthodoxes.net)

Deux citations de l’Écriture Sainte

  • Actes 15, 28 : « L’Esprit-Saint et nous avons décidé. »
  • Actes 16, 6 : « Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie»

L’Esprit-Saint nous est donné, non pas tant pour que nous puissions vivre nos propres vies avec son aide mais pour que nous puissions penser, parler et agir comme le Christ. Ou plutôt, pour que nous puissions dire avec saint Paul : « je vis, mais non, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » (Ga 2,20). L’Esprit-Saint nous est donné pour être notre avocat et notre guide. Il devrait rencontrer en nous une réponse généreuse et obéissante à ses motions. Cette unité de l’Église avec l’Esprit fait de ses membres des témoins fiables du Christ. Comme nous le voyons chez les saints, la docilité aux motions de l’Esprit – la capacité à dire : l’Esprit-Saint et nous-mêmes avons décidé – donne à un homme ou une femme ordinaires l’autorité morale qu’aucune fonction du monde ne peut conférer. (Source : France Catholique)

Témoignages de deux grandes mystiques et de leur influence sur le Magistère

a) Sainte Elena Guerra

À la fin du XIX siècle, sainte Elena Guerra, fondatrice en Italie des Sœurs Oblates du Saint-Esprit, pressa le Pape Léon XIII de ramener l’Église au Cénacle. De 1895 à 1903, sœur Elena fut poussée par l’Esprit Saint à écrire douze lettres confidentielles au Pape pour lui demander un renouveau de la prédication sur l’Esprit Saint. Dans ses différents écrits au Souverain Pontife, elle l’exhortait à inviter les fidèles à redécouvrir ce qu’est une vie vécue sous la conduite de l’Esprit Saint. Dans sa prière, elle demandait un renouvellement de l’Église, l’unité des Chrétiens, un renouvellement de la société, et par là même « un renouvellement de la face de la terre. »

Son cœur était hanté par l’idée d’une Pentecôte perpétuelle, elle disait : « La Pentecôte n’est pas finie ; en fait, c’est toujours la Pentecôte, en tous temps et en tous lieux, parce que l’Esprit Saint désire ardemment se donner à tous les hommes, et ceux qui le veulent peuvent toujours Le recevoir ; nous n’avons donc rien à envier aux Apôtres et aux premiers croyants ; nous n’avons qu’à nous disposer comme eux à bien Le recevoir et Il viendra en nous comme Il l’a fait pour eux. »

Pour appeler ce renouveau, sœur Elena eut aussi l’idée d’un mouvement mondial de prière sur le modèle du Cénacle de Jérusalem où Jésus célébra la dernière Cène. Exactement là où, le jour de la Pentecôte, Jésus remplit sa promesse d’envoyer l’Esprit Saint, alors que cent vingt personnes, dont les Apôtres et Marie, Mère de Jésus, étaient réunis dans une prière incessante. Sœur Elena déclarait : « Oh si seulement, de tous les points de la chrétienté, une prière aussi unanime et fervente que celle du Cénacle, la Chambre Haute de Jérusalem, pouvait s’élever jusqu’au Ciel, pour raviver le feu de l’Esprit Divin ! »

À l’incitation de sœur Elena, Léon XIII publia plusieurs documents importants sur le Saint-Esprit. Tout d’abord, en 1895, il écrivit une lettre Apostolique, Provida Matris Caritate, qu’il termina en demandant aux fidèles de célébrer pour l’unité des chrétiens une neuvaine (neuf jours de prière) solennelle à l’Esprit Saint, entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte. Il y eut un second document en 1897, une Encyclique sur l’Esprit Saint, Divinum Illud Munus, qu’il termina, là encore, en invitant les fidèles à se souvenir de la neuvaine solennelle qu’il avait demandée en 1895. Il déclarait que la neuvaine n’était pas limitée à une seule année, mais devait être une neuvaine perpétuelle, célébrée chaque année entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, avec toujours la même intention, celle de l’unité des Chrétiens. De nouveau, à la demande de sœur Elena, un autre événement important eut lieu : le 1er janvier 1901, au nom de l’Église toute entière, Léon XIII invoqua l’Esprit Saint en chantant le Veni Creator Spiritus.

Quand nous regardons les débuts du Renouveau Charismatique Catholique en 1967, deux ans après la fin de Vatican II et soixante-dix ans après l’Encyclique de Léon XIII sur le Saint-Esprit, nous rappelons souvent les paroles de Jean XXIII qui, pour préparer le IIe Concile du Vatican, avait demandé à tous les fidèles de prier pour « une nouvelle Pentecôte ». De plus, il est assez significatif que la première personne béatifiée par Jean XXIII fût sœur Elena Guerra qu’il appelait « une Apôtre du Saint-Esprit » pour aujourd’hui.

La Pentecôte 1998 fut pour l’Église Catholique un autre moment très important dans le déploiement de l’action de l’Esprit Saint au cours de ce dernier siècle. Le Pape Jean-Paul II appela les différents mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés, fruits du travail de l’Esprit Saint durant ce siècle, à se joindre à lui sur la place Saint-Pierre, la veille de la Pentecôte. Ce fut le premier rassemblement de ce genre qui ait jamais eu lieu, avec des représentants de plus de cinquante mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles. Lors de cette vigile historique de la Pentecôte, Jean-Paul II s’exprima ainsi : « C’est comme si ce qui s’est passé à Jérusalem il y a 2 000 ans se renouvelait sur cette place ce soir… Comme alors les Apôtres, nous nous trouvons, nous aussi, rassemblés en un grand Cénacle de Pentecôte aspirant à l’effusion de l’Esprit… L’événement d’aujourd’hui est vraiment sans précédent. Pour la première fois, les mouvements ecclésiaux et les communautés se retrouvent tous ensemble avec le Pape : c’est le grand ‘témoignage commun’ que j’ai souhaité pour l’année qui, sur la route de l’Église vers le Grand Jubilé, est consacrée à l’Esprit Saint… L’aspect institutionnel et l’aspect charismatique sont comme co-essentiels à la constitution de l’Église et concourent, même si c’est de manière diverse, à sa vie, à son renouveau et à la sanctification du Peuple de Dieu. C’est à partir de cette redécouverte providentielle de la dimension charismatique de l’Église que, avant et après le Concile, s’est affirmée une ligne singulière de développement des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles. »

Jean-Paul II a également mis le peuple de Dieu au défi en donnant ce message, dans sa Lettre Apostolique Novo Millenio Ineunte de 2001 : « Nos communautés chrétiennes doivent devenir d’authentiques ‘écoles’ de prière, où la rencontre avec le Christ ne s’exprime pas seulement en demande d’aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu’à une vraie ‘folie’ du cœur. […] il revint à Pierre de dire les mots de la foi : ‘Sur ton ordre, je vais jeter les filets’. Permettez au Successeur de Pierre, au début de ce millénaire, d’inviter toute l’Église à cet acte de foi, qui s’exprime dans un engagement renouvelé de prière. ‘Duc in Altum’ (Lc 5,4) »

b) Bienheureuse Conchita Cabrera de Armida

Bienheureuse Conchita, la fondatrice des missionnaires du Saint-Esprit au Mexique, a reçu dans la première moitié du vingtième siècle des révélations privées de Jésus sur le Saint-Esprit. Citons ces extraits (Conchita, Journal spirituel d’une mère de famille, Desclée De Brouwer 1974, pages 143-147) :

« Pour beaucoup de chrétiens l’Esprit-Saint est un inconnu. Le Seigneur révèle à Conchita son identité personnelle au sein de la Trinité où il est l’Amour, et sa mission sur la terre : conduire les âmes au foyer de l’Amour ; d’où la nécessité du règne du Saint-Esprit et l’urgence d’une rénovation de son culte. La phrase nous rappelle que sa mission dans le ciel, sa Vie, son être : c’est l’Amour. Il existe un trésor caché, une richesse demeurée inexploitée et nullement appréciée à sa vraie valeur, qui est cependant ce qu’il y a de plus grand dans le ciel et sur la terre : l’Esprit-Saint. Le monde des hommes lui-même ne le connaît pas comme il convient. Il est la Lumière des intelligences et le Feu qui embrase les cœurs. S’il y a de la tiédeur, du refroidissement, de la fragilité, et tant d’autres maux qui affligent le monde spirituel et même mon Église, c’est parce que l’on ne recourt pas à l’Esprit-Saint.

Sur la terre, sa mission consiste à acheminer les âmes vers ce foyer de l’Amour qui est Dieu. Avec Lui, on possède tout ce que l’on peut désirer. S’il y a de la tristesse, c’est parce que l’on ne recourt pas à ce divin Consolateur, Lui qui est la joie spirituelle parfaite. S’il y a de la fragilité, c’est parce que l’on ne s’appuie pas sur Celui qui est la Force invincible. S’il y a des erreurs, c’est parce que l’on méprise Celui qui est la Lumière. La foi s’éteint par absence du Saint-Esprit. En chaque cœur et dans l’Église entière, on ne rend pas à l’Esprit-Saint le culte qui lui est dû. La plupart des maux que l’on déplore dans l’Église et dans le champ des âmes vient de ce que l’on n’accorde pas à l’Esprit-Saint la primauté que Moi J’ai donnée à cette Troisième Personne de la Trinité qui a pris une part si active à l’Incarnation du Verbe et à la fondation de l’Église. On l’aime avec tiédeur, on l’invoque sans ferveur et en beaucoup de cœurs, même parmi les miens, on ne se souvient même pas de Lui. Tout cela afflige profondément mon Cœur. »

Prenons très au sérieux ces paroles du Cœur de Jésus à Conchita et entrons dans une vraie relation avec l’Esprit-Saint qui veut nous communiquer sa Joie Spirituelle, Sa Force et Ses autres dons ! « Le but de la vie chrétienne, c’est l’acquisition de l’Esprit-Saint » enseignait en Russie saint Séraphin de Sarov. Les spécialistes de la théologie spirituelle disent : « Si Dieu le Père est ‘source de toute sainteté’, Celui qui le premier donne vie à tout ce qui existe, c’est par l’Esprit, Personne divine, vivante et agissante dans le monde, que cette sainteté nous est communiquée. En se donnant totalement, Jésus a répandu l’Esprit sur le monde et depuis la Résurrection et la Pentecôte nous vivons dans le temps de l’Esprit. Depuis saint Paul, nous sommes invités à nous laisser guider par l’Esprit. « Et voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses, il n’y a pas de loi… Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi sous l’impulsion de l’Esprit (Ga 5, 22-25) ».

La Vierge Marie est le parfait modèle de la vie dans l’Esprit.

Saint Maximilien Kolbe a eu l’intuition du lien unique entre la Vierge Marie et l’Esprit-Saint en méditant le nom que la Vierge Marie s’est donné à Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception ». Elle n’a jamais contristé l’Esprit-Saint. Elle est vraiment le sanctuaire de l’Esprit-Saint.

Puisse ce mois d’août 2025 nous permettre de goûter la joie de croire et la joie de redécouvrir le mystère de l’Esprit-Saint. Mais redécouvrir ne suffit pas. Nous sommes appelés à vivre dans la vie selon l’Esprit. Pensons à ce que Jésus a dit à Conchita, la Fondatrice des Missionnaires du Saint-Esprit et ce que sainte Elena a reçu comme lumière du Saint-Esprit pour éclairer les Papes. Aimons davantage l’Esprit-Saint, laissons-nous guider par Lui ! La Vierge Marie a demandé à Don Gobbi et aux prêtres du MSM de redire souvent cette prière : « Viens Esprit-Saint, viens par la puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie, ton épouse bien-aimée. » (Cf. enseignement sur notre Blog, ici)

Puissions-nous être émerveillés devant la beauté de notre Foi. Les apôtres, après la Pentecôte, étaient convaincus que l’Esprit-Saint était Dieu et qu’ils L’avaient reçu au jour de Pentecôte. Saint Luc, dans les Actes des Apôtres, consacre deux chapitres (11 et 12) au don de l’Esprit-Saint aux païens qui fait dire à saint Pierre : « pouvais-je refuser l’eau du baptême à ceux qui avaient reçu comme nous l’Esprit-Saint ? » Dans la nouvelle évangélisation, avons-nous suffisamment confiance en l’action de l’Esprit-Saint ? Nous devons croire que l’Esprit-Saint peut être donné à des Juifs, à des Musulmans, à des athées au moment où nous leur annonçons l’évangile. Cela s’est réalisé dans la maison de Corneille, cela peut aussi se réaliser en notre temps. Saint Jean-Paul II disait : la mission est la mesure de notre Foi !

Jean-Paul II, Encyclique Dominum et vivificantem

Jean-Paul II, dans son Encyclique sur le Saint-Esprit, le 18 mai 1986, écrivait :

« Dans sa foi en l’Esprit Saint, l’Église proclame qu’il est Seigneur et qu’il donne la vie. C’est ce qu’elle proclame dans le Symbole de la foi, dit de Nicée-Constantinople. Il y est dit aussi que l’Esprit Saint « a parlé par les prophètes. » Ces paroles, l’Église les reçoit de la source même de la foi : Jésus-Christ. En effet, selon l’Évangile de Jean, l’Esprit Saint nous est donné avec la vie nouvelle, comme Jésus l’annonce et le promet au grand jour de la fête des Tentes : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Selon le mot de l’Écriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. » Et l’évangéliste explique : « Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui. » C’est la même comparaison de l’eau que Jésus emploie dans le dialogue avec la Samaritaine, quand il parle de la « source d’eau jaillissant en vie éternelle », et dans le dialogue avec Nicodème, quand il annonce la nécessité d’une nouvelle naissance « d’eau et d’Esprit » pour « entrer dans le Royaume de Dieu. » Par conséquent, l’Église, instruite par la parole du Christ, puisant dans l’expérience de la Pentecôte et dans son histoire apostolique, proclame depuis le début sa foi en l’Esprit Saint, celui qui donne la vie, celui par qui le Dieu un et trine, insondable, se communique aux hommes, établissant en eux la source de la vie éternelle. »

Conchita disait encore : « Oui, il faut que les prêtres m’aiment, qu’ils m’aiment davantage, qu’ils retrouvent leur amour premier, car seul l’amour est capable de leur redonner un élan et de les sanctifier. Je parle de l’Amour en personne, c’est-à-dire de l’Esprit Saint qui unit par l’amour. C’est pourquoi les prêtres doivent se consacrer à lui, tous les prêtres en général et chacun d’eux en particulier et personnellement. […] Voici la prière quotidienne que les prêtres auront à cœur de dire : Esprit Saint, reçois la consécration parfaite et absolue de tout mon être. Sois présent désormais dans chacune des actions de ma vie et dans chacune de mes actions. Sois mon Directeur, ma Lumière, mon Guide, ma Force et l’Amour de mon cœur. Je m’abandonne sans réserve à tes opérations divines et veux être docile à toutes tes inspirations. Esprit Saint, transforme-moi avec Marie et en Marie en un autre Christ Jésus, pour la gloire du Père et le salut du monde. » Amen. (Source : mariemeredespretres.org)

Conclusion

Le mois d’août est un mois marial (5 août : Notre-Dame des Neiges ; 15 août : Assomption ; 22 août : Marie Reine). Vivons bien ce mois en préparant ces Fêtes de la Vierge Marie et demandons-lui comme grâce en cette Année Sainte une relation plus affectueuse avec la Personne du Saint-Esprit. St Maximilien Kolbe a bien compris le lien intrinsèque entre la Personne de la Vierge Marie et la Personne du Saint-Esprit. En méditant le Rosaire, la Vierge Marie nous permet de contempler les mystères du Christ, mais nous permet aussi de participer à sa relation avec la Personne du Saint-Esprit qui est appelée : l’Amour ! En hébreu le mot « Ruah » = Esprit est au féminin. C’est donc la Vierge Marie qui nous révèle le mieux le mystère de l’Esprit-Saint. Il est humble comme elle : Il nous révèle le Père et nous fait l’appeler « Abba, Papa ! » Il nous révèle le mystère de Jésus : « Jésus-Christ est Seigneur à la Gloire de Dieu le Père », mais Il agit en nous en demeurant comme caché !

Viens Esprit-Saint, viens par la puissante intercession du Cœur immaculé de Marie, ton épouse bien-aimée !

 

Père Bernard

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