L'examen de conscience quotidien est une grâce
Pour protéger, pour veiller sur notre cœur afin que les démons n’y entrent pas, il faut savoir se recueillir, c’est-à-dire rester en silence devant soi-même et devant Dieu et à la fin de la journée se demander : "Qu’est-il arrivé aujourd’hui à mon cœur ? Quelqu’un que je ne connais pas est-il entré ? La clef est-elle à sa place ?"
Homélie du pape François à la maison sainte Marthe le 11 octobre 2014.
L’Évangile du jour nous rappelle que le diable revient toujours chez nous et qu’il n’arrête jamais de tenter l’homme: Le diable est patient, il ne s’arrête pas tant qu’il n’a pas ce qu’il veut : notre âme : après les tentations dans le désert, lorsque Jésus fût tenté par le diable, la version de Saint-Luc nous révèle que le démon le laissa tranquille un certain temps mais durant la vie de Jésus, il revenait fréquemment.
Il faut protéger notre cœur où habite l’Esprit Saint afin que n’y entrent pas les autres esprits. Protéger le cœur, comme on protège une maison à clef. Et ensuite, veiller sur notre cœur, comme une sentinelle : Combien de fois y entrent de mauvaises pensées, de mauvaises intentions, des jalousies, des convoitises. Beaucoup de choses entrent dans notre cœur. Mais qui a ouvert cette porte ? Par où sont-ils entrés ? Si je ne m’aperçois pas de tous ceux qui entrent dans mon cœur, mon cœur devient comme une place, où tous vont et viennent. Un cœur sans intimité, un cœur où le Seigneur ne peut pas parler et encore moins écouter.
Et Jésus nous dit quelque chose d’autre, non? Une chose qui semble un peu étrange : « Qui ne se recueille pas avec moi se disperse ». Il utilise le mot « recueillir». Avoir un cœur recueilli, un cœur dans lequel nous savons ce qui se passe et ici et là, nous pouvons exercer une pratique ancienne mais efficace de l’Église : l’examen de conscience. Qui d’entre nous, le soir, avant de finir sa journée, reste tout seul ou toute seule et se pose la question : qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui dans mon cœur ? Qu’est-il arrivé ? Quelles émotions ont traversé mon cœur ? Si nous ne faisons pas cela, nous ne réussissons pas ni à bien veiller ni à bien protéger notre cœur. L’examen de con science est une grâce parce que protéger notre cœur, c’est protéger l’Esprit Saint qui est en nous.
Jésus parle clairement, nous savons que les diables reviennent toujours. Même à la fin de la vie, Jésus nous donne l’exemple. Et pour protéger, pour veiller sur notre cœur afin que les démons n’y entrent pas, il faut savoir se recueillir, c’est-à-dire rester en silence devant soi-même et devant Dieu et à la fin de la journée se demander : « Qu’est-il arrivé aujourd’hui à mon cœur ? Quelqu’un que je ne connais pas est-il entré ? La clef est-elle à sa place ? Si ces démons, très malins, entrent dans notre cœur et qu’à la fin, nous nous faisons avoir, ceci nous aidera à nous défendre de tant de méchancetés, même des nôtres ».