Les saints n'ont pas baissé les bras !

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WE Foyers 1er trimestre 2019

La vérité dans la douceur de l'amour, remède pour surmonter les crises dans l'Eglise et la famille

Voici enfin la dernière partie du premier enseignement donné lors de nos WE Foyers du 1er trimestre 2019 sur le thème : "La vérité dans la douceur de l'amour, remède pour surmonter les crises dans l'Eglise et la famille."

La 1ère partie est accessible ici, et la deuxième ici !

I - La chrétienté en proie aux turbulences : du grand schisme avec l'Orient ( 1054) au schisme d'Occident (1378) (3/3)

Après le Schisme d'Orient et le Grand schisme d'Occident, nous voici dans la période des Papes d'Avignon...

1 - Entre Rome et Avignon...

Soixante-dix ans après le départ du souverain pontife pour Avignon, en 1378, à Rome, dans une ambiance fiévreuse, la foule romaine, soucieuse de garder un pape «romain ou au moins italien», déclenche une émeute, le 8 avril, jour de l'élection du Pape. L'archevêque de Bari, Barthélémy est élu sous le nom d'Urbain VI. Sous la pression du peuple romain en armes, les cardinaux ont opté, dans la précipitation, pour un homme peu puissant et connu pour sa modération passée.

À peine élu, Urbain VI se brouille avec une partie des cardinaux restés à Avignon et scandalise par sa volonté réformatrice parfois brutale. Il cherche à imposer au Collège une vie conforme à l'idéal évangélique, demandant aux cardinaux de renoncer à leurs pensions et d'investir dans la restauration de l'Église. C'est rapidement deux conceptions de l'Église, du fonctionnement de ses institutions et de l'aspect bénéficial, de sa fiscalité et du rôle de ses princes — l'une avignonnaise, l'autre romaine — qui s'opposent.

Les cardinaux, en majorité français, habitués aux fastes et aux intrigues de couloirs grâce auxquelles ils ont pu accéder à leurs charges si rémunératrices, voient d'un très mauvais œil ce pape moralisateur et intransigeant. Les cardinaux français obtiennent le soutien de la Reine de Naples, font jouer leurs réseaux d'influence et convainquent les conseillers de Charles V et le roi lui-même, de la non validité de l'élection d'Urbain VI. Le 20 septembre 1378, lors d'un conclave à Fondi, dans la région de Rome, le Sacré Collège élit l'un des siens, le cardinal Robert de Genève, qui prend le titre de Clément VII (1378-1394). Le schisme est consommé et durera près de 40 ans.

Le concile de Pise de 1409 s’efforcera avec 500 participants de résoudre la crise mais il échouera. Ils déposent les deux papes et en élisent un nouveau. Le 5 juin, la condamnation des deux pontifes rivaux est prononcée et les cardinaux pisans élisent Alexandre V (1409-1410) le 26 juin. Les cardinaux sont excommuniés par les deux papes rivaux et la situation empire : il y a alors trois papes. La chrétienté est alors partagée en trois obédiences : celle de Jean XXIII, qui comprend la France, l'Angleterre, la Pologne, la Hongrie, le Portugal, les royaumes du Nord, une partie de l'Allemagne et de l'Italie ; celle de Benoît XIII, composée des royaumes de Castille, d'Aragon, de Navarre, d'Écosse, du duché de Bretagne, des îles de Corse et de Sardaigne, des comtés de Foix et d'Armagnac ; celle de Grégoire XII, qui conserve en Italie plusieurs villes du royaume de Naples et toute la Romagne ; en Allemagne, la Bavière, le palatinat du Rhin, les duchés de Brunswick et de Lunebourg, le landgraviat de Hesse, l'électorat de Trèves, une partie des électorats de Mayence et de Cologne, les évêchés de Worms, de Spire et de Werden.

XVIIe Concile Oecuménique – Le concile de Constance (1414-1418) va mettre fin au Grand Schisme d’Occident (1378-1417) par l’élection en 1417 du pape Martin V après l’abdication du pape Grégoire XII et la déposition des antipapes Jean XXIII de Pise en 1415 et de Benoît XIII d’Avignon en 1417. En 1415, le Concile condamna Jean Huss, réformateur religieux tchèque. Ce concile déclara qu’il disposait d’une juridiction universelle, y compris sur le pape, en matière de foi : ce que refusa Martin V, qui rétablit en 1418 la supériorité du pape sur le concile. Nous pouvons tirer de cette crise bien douloureuse du grand schisme d’Occident cette confiance inébranlable en l’action de la divine Providence qui, d’un mal peut toujours tirer un bien plus grand. Ne doutons jamais de l’Eglise que l’Enfer ne pourra jamais détruire. Le schisme d’Occident a pu être surmonté, celui avec l’Orient ne l’est pas encore totalement mais il le sera dans le grand renouveau de l’Eglise qui se prépare !

2 - Des saints dans la tempête !

Nous ne devons pas oublier enfin qu’en ces temps très troublés, Dieu a envoyé à l’Eglise et à l’humanité de grands saints : St Robert de Molesmes, Saint Etienne Harding et St Bernard de Clairvaux, les saints Fondateurs de l’Ordre de Cluny, Saint Norbert, Fondateur des Prémontrés et Saint Bruno, Fondateur des Chartreux, St François d’Assise, Ste Claire, Saint Dominique, St Thomas d’Aquin, St Bonaventure,  St Louis Roi de France, Sainte Catherine de Sienne, Sainte Brigitte et bien d’autres Saints que nous ne pouvons pas, tous, citer.

L’influence des moines et des religieux a été déterminante pour sauver l’Eglise et permettre, malgré la gravité de la crise, la subsistante de l’Eglise universelle fondée par Jésus dans l’Eglise catholique !

3 - Temps de crise... et temps de grâce !

N’oublions pas, également, que ce temps de crise a été aussi un temps de grâce pour les chrétiens qui avaient le désir de sauver leur âme et qui ont entrepris des pèlerinages vers les tombeaux des Saints comme à St Jacques de Compostelle, Rome ou Jérusalem. Ceux qui se sont courageusement engagés dans les croisades ne l’ont pas fait pour engager la guerre contre les musulmans mais pour libérer les Lieux Saints.

Les catholiques européens se sont aussi mobilisés en France et dans le Nord de l'Espagne pour la reconquête des territoires occupés par les musulmans depuis le VIIIème siècle. La Reconquista en Espagne s'est achevée en 1492 avec la prise de Grenade. Ne nous laissons pas impressionner par les désinformations au sujet de l’Inquisition. Il y a eu des abus du pouvoir séculier, il faut le reconnaître, mais il faut comprendre aussi le souci de l’Eglise : préserver la Foi en combattant les hérésies qui la mettaient en péril.

La Vierge Marie est venue au secours de la chrétienté. Elle a donné à Saint Dominique le Saint Rosaire pour combattre l’hérésie cathare. Ce Saint Rosaire continue à être notre arme puissante contre l’Enfer.

Ce temps, enfin, a été le temps des bâtisseurs de cathédrales gothiques. Le Moyen Âge, contrairement, à ce que l’on peut dire encore aujourd’hui, n’est pas le temps de l'obscurantisme. Il est important que les historiens soient rigoureux pour étudier objectivement les croisades, l'Inquisition et les autodafés. Les vrais philosophes, amis de la sagesse et de la vérité, peuvent montrer que les enseignements de Saint Albert le Grand, Saint Thomas d’Aquin, Saint Anselme, Saint Bonaventure, le Bx Duns Scott n’ont, non seulement rien à envier, aux philosophes dits des Lumières, mais, nous en sommes convaincus, ils les dépassent dans la profondeur de leur savoir et la rigueur de leur recherche. Notre Eglise catholique continue à donner comme grand modèle aux séminaristes, scolastiques, prêtres, consacrés et intellectuels laïcs : Saint Thomas d’Aquin !

L’histoire doit être pour chacun de nous source de sagesse. Que cette première causerie vous fasse entrer dans l’espérance et la confiance. Nous vivons une période troublée tant dans l’Eglise que dans le monde. Les Saints qui ont vécu la période que nous venons de décrire n’ont pas baissé les bras. Dieu les a appelés à témoigner de Jésus et de son évangile. Il leur a donné l’Esprit-Saint et, par eux, l’Eglise n’a pas sombré. Le remède aux maux de notre temps est toujours le même : soyons saints et devenons ce que nous devons être pour mettre le Feu de l’Amour divin dans le monde.

N’ayons pas peur ! Témoignons de Jésus et son l’évangile et témoignons-en dans la joie, la confiance, la sérénité et l’amour !

(Rendez-vous samedi prochain pour la 1ère partie du 2e enseignement !)

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