Jésus veut nous guider, rien ne lui est plus doux qu’une confiance d’enfant...

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Homélie pour le 20e Dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche 16 août 2020

Vivre de la foi...

Abordons ce dimanche sous l'angle de la foi :

- De la foi de la Vierge Marie, dont nous avons célébré hier l’Assomption, cette foi qui est le modèle de la foi de l’Eglise. Cela nous aidera à mieux comprendre ce que signifie le triomphe du Cœur Immaculé de Marie
- De la foi de la cananéenne dont parle l’Evangile de ce jour
- Ce qui nous conduira à la foi en Jésus Eucharistie

La foi de la Vierge Marie, modèle de la foi de l’Eglise ; le triomphe du Coeur Immaculé de Marie

- Le livre de l’apocalypse entendu hier nous parle d’une femme. Cette femme, c’est la Vierge Marie, c’est aussi l’Eglise. Tout ce que l’on dit le la Verge Marie, on le dit de l’Eglise et réciproquement.

- le Concile Vatican II enseigne que Marie est le type, le modèle de l’Eglise. Il enseigne que l’Eglise devient pleinement ce qu’elle est en contemplant et en imitant la Vierge Marie. L’Eglise, à l’image de Notre Dame, vit de la foi en Jésus.

- En quoi consiste le triomphe du Coeur Immaculé de Marie ? Il n’est autre que le triomphe de Jésus dans l’Eglise qui vit de la foi en Jésus, à l’image de la Vierge Marie qui vit de la foi en Jésus.

- Il est juste que l’Eglise vive une vraie consécration au Coeur Immaculé de Marie afin de croire en Jésus avec Marie et de vivre de Jésus avec Marie.

La foi de la femme cananéenne

- Dans l'évangile de ce dimanche, nous avons entendu l'histoire d'une femme cananéenne dont la fille est possédée par un démon et qui demande à Jésus de la délivrer.

Jésus refuse : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » En effet, cette femme est cananéenne, donc non juive. La femme insiste mais Jésus reste ferme : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais la femme ne se laisse pas démonter : « Oui, Seigneur, mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors Jésus loue la foi de cette femme et exauce sa demande : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! »

- L’attitude de Jésus peut nous paraître dure (refuser une demande, traiter une femme de petit chien)

Mais Jésus connaît parfaitement cette femme, il pénètre son cœur. Par ses réponse apparemment dure, Il suscite en elle un acte de foi extraordinaire et une humilité merveilleuse, puis Il la comble.

- Jésus a soif que l’on ait soif de Lui, que l’on croie en Lui afin de nous combler. Jésus est un grand éducateur de notre foi. A cette lumière, l’attitude de Jésus n’a rien de dur, elle est l’attitude d’un éducateur à la fois exigeant et très bienveillant.

Jésus veut nous guider, rien ne lui est plus doux qu’une confiance d’enfant...

La foi en Jésus Eucharistie

L’attitude de Jésus se comprend plus encore, si l’on regarde le contexte de l’Evangile. L’épisode de la cananéenne se situe entre 2 multiplications de pains, la 1ère pour 5000 hommes, la 2nde pour 4000 hommes. Cela nous oriente vers l’Eucharistie dont les multiplications de pains sont une annonce.

- La 1ère multiplication est certainement plus destinée aux juifs. En effet, 5000 = 5 x 1000 (5 est le nombre de livres du Pentateuque si fondamental pour les juifs ; Matthieu, qui écrit son évangile pour les juifs, l’organise autour de 5 grands discours de Jésus, ce qui indique un accomplissement du Pentateuque) (1000 indique une multitude)

- Après cette 1ère multiplication on voit des juifs qui font des difficultés pour prendre le repas avec Jésus (littéralement manger du pain  avec Lui). Cela semble indiquer un certain refus de l’Eucharistie.

- Puis il y a cette femme cananéenne, donc non juive, qui, par sa foi, obtient précisément de manger des miettes de pain, c’est-à-dire d’avoir part  l’Eucharistie.

 - Enfin, il y a une 2e multiplication des pains, pour 4000 personnes ; celle-ci semble plus destinée aux païens, aux non juifs (4 = nombre des points cardinaux, ce qui indique l’universalité) (On ramasse 7 corbeilles et 7 est le chiffre des païens)

- Conclusion : en quelque manière, la cananéenne, par sa foi suscitée par Jésus, ouvre les païens au mystère de l’Eucharistie. Cela est merveilleux comme éducation de la part de Jésus. Marchons dans le sillage de la cananéenne pour aborder le mystère de l’Eucharistie avec une foi totale.

Cela s’accorde parfaitement à ce qu’exprime saint Paul dans la lettre aux romains. Lui, qui est juif, souffre de voir ses frères de sang qui n’ont pas cru au Messie. Et il exprime le vif désir de voir naître une sainte jalousie chez les juifs lorsqu’ils voient les païens recevoir abondance de grâce par leur foi en Jésus, tandis qu’eux-mêmes en sont privés à cause de leur non foi.

L’éducation donnée par Jésus pour s’approcher avec foi du mystère de l’Eucharistie doit nous interpeler en ce temps de Covid.

- La peur du covid, la peur d’attraper une maladie en  communiant est certainement un obstacle à la foi. En effet, comment croire que Jésus est Dieu et qu’Il se livre à nous dans l’Eucharistie pour nous donner la vie éternelle, si l’on a peur de Lui en allant communier ?

- Rappelons ce qui est arrivé à Don Bosco quand la ville de Turin a été frappée par une terrible épidémie de choléra. On avait besoin de volontaires pour soigner les malades. Don Bosco a alors promis à ses garçons qu’ils pourraient sans crainte soigner ceux qui avaient le choléra s’ils étaient en état de grâce. Il a invité ceux qui avaient des péchés mortels à se confesser et à communier. Tous les garçons ont été volontaires et aucun n’a attrapé le choléra !

- Cela nous montre ce qui peut être redoutable dans la communion. Ce qui est redoutable, c’est de communier sans être en état de grâce, car selon le mot de saint Paul, « celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps du Seigneur. » (I Cor 11, 27-29). C’est pourquoi la confession est si importante : elle est importante pour le progrès de la vie d’union à Jésus, mais elle est indispensable si l’on a conscience d’avoir un péché grave, mortel.

Ayons donc recours au sacrement de la confession, et communions sans crainte de contracter une maladie. Jésus a dit à ses disciples : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur » (Mt 14, 27). Ne faisons pas à Jésus l’offense et la peine de douter de Lui.

Conclusion

- Désirons ardemment le triomphe du Coeur Immaculé de Marie et travaillons-y en imitant la foi parfaite de Notre Dame. Puis avec une foi puisée dans le Cœur de Marie, approchons-nous de Jésus Eucharistie pour qu’Il établisse sa demeure en nous.

- Ainsi nous pouvons comprendre que le triomphe du Coeur Immaculé de Marie doit coïncider avec le règne de Jésus Eucharistie.

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