Par mon intercession, est arrivé le miracle de cette victoire...

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Homélie pour la fête du Saint Nom de Marie

12 septembre 2020

Une victoire miraculeuse pour le développement de la dévotion

Le Nom de Marie était déjà honoré depuis longtemps par un culte spécial, lorsqu’une insigne victoire sur les Turcs, fut remportée le 11 septembre 1683 à Vienne en Autriche et célébrée en fête le lendemain 12 septembre. Cette victoire obtenue par le secours de Notre Dame fut l’occasion d’un grand développement de l’invocation du Nom de Marie.

En 1683, à peu près un siècle après la défaite de Lépante (1571), les Turcs voulaient passer en Europe occidentale par voie de terre. Mahomet IV avait remis l'étendard de Mahomet à son grand vizir, Kara Mustapha, au début de 1683, en lui faisant jurer de le défendre au prix de sa vie si nécessaire. Il était fort de 300 000 hommes et se promettait de prendre Belgrade, Buda, Vienne, de déboucher en Italie et d'arriver à Rome, à l'autel de saint Pierre.

La ville de Vienne était assiégée depuis le 14 juillet et l’empereur Léopold I° avait dû partir. Le pape Innocent XI voulait former une ligue catholique contre les Turcs, mais il ne put compter que sur l'alliance de Jean III Sobieski  (1624-1696), roi de Pologne aidé par Charles de Lorraine, beau frère de l’empereur Léopold.

En août 1683, un Capucin italien et grand mystique, le bienheureux Marco d'Aviano, béatifié par Jean-Paul II, est nommé grand aumônier de toutes les armées chrétiennes. Il redonne courage à Vienne et c’est lui qui réussit à convaincre le roi de Pologne, Jean III Sobieski, que l'on joignit lors d'un pèlerinage à Cestokowa dont il partit le 15 août. Jean Sobieski avait 40 000 hommes, Charles de Lorraine en avait 13 000 et il fallait affronter l’armée turque qui pouvait en compter 300 000.

Le 11 septembre les musulmans semblaient tout tenir et la reddition de Vienne n’était plus qu’une question d'heure, mais Vienne se confia à l'intercession de la Vierge dont l’image fut placée sur tous les étendards. Sur le mont Kahlenberg, qui domine la ville au nord, le bienheureux Marco d'Aviano célébra la messe devant l'armée. Le roi de Pologne voulut servir lui-même, les bras en croix. Le Capucin prédit une victoire inouïe et, au lieu de terminer en disant les paroles liturgiques : « Ite missa est », il cria : « Ioannes vinces ! » « Jean vaincra ! » Quant au roi, il se leva à la fin de la messe et s’écria : « Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l’assistance de la Très Sainte Vierge. » « Aujourd'hui, il y va tout ensemble de la délivrance de Vienne, de la conservation de la Pologne et du salut de la chrétienté entière ! »

Les troupes conduites par le roi de Pologne Jean III Sobieski attaquèrent. Les cloches de la ville sonnaient depuis le matin. Les femmes et les enfants priaient dans les églises, implorant l'aide de la Vierge Marie. La bataille fut rude, Jean Sobieski chargea en criant : « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam!» «Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton Nom donne la gloire!» Les Turcs, frappés d’une terreur panique, prirent la fuite en désordre et, le soir, l'étendard du grand vizir était tombé aux mains de Jean Sobieski.

Le lendemain, 12 septembre, le roi polonais fit son entrée dans la ville en liesse, et vint se prosterner avec ses généraux dans une église devant la statue de Notre-Dame de Lorette, laquelle il attribuait la victoire, et l’on chanta un Te Deum. On avait fait à Rome une grande procession que le pape voulut mener, malgré la maladie de la goutte qui le faisait beaucoup souffrir quand il marchait.

La libération de Vienne est représentée dans la basilique de ND de Lorette qui compte une «chapelle polonaise» dont les fresques représentent la liesse de Vienne délivrée.

En reconnaissance pour cette victoire, le pape Innocent XI institua la fête en l'honneur du Saint Nom de Marie. 40 ans plus tard, en 1721, le Pape Innocent XIII voulut perpétuer la mémoire d’un tel bienfait en ordonnant que cette fête soit célébrée chaque année dans l’Église universelle. Puis la fête disparut lors de la réforme liturgique, mais elle a été rétablie par Jean Paul II en 2002. Cette fête du saint Nom de Marie, si liée à l’histoire de la Pologne et de l’Europe était très chère au saint pape Jean-Paul II. 

Pour bien comprendre l’importance de cette fête, le mieux est certainement d’écouter ce que la Sainte Vierge en a elle-même dit à Don Gobbi le 12 septembre 1991 à Sastin dans le sanctuaire national de Slovaquie :

« Au nom de votre Maman du Ciel, oui, au nom de Marie, ont été défaits les turcs quand ils ont assiégé la cité de Vienne et menacé d'envahir et de détruire tout le monde chrétien. Ils étaient bien supérieurs en force, en nombre et en armes et sentaient que pour eux la victoire était sûre.

Mais, J'ai été publiquement invoquée et priée, mon Nom a été écrit sur les drapeaux et crié par les soldats et ainsi par mon intercession, est arrivé le miracle de cette victoire, qui a sauvé le monde chrétien de sa destruction. C'est pour ce motif que le Pape a institué en ce jour la fête du nom de Marie."

Notre Dame continue en parlant de la chute du communisme dans les pays de l’Est : " Au nom de Marie, dans ces pays, le communisme marxiste a été défait, qui depuis des dizaines d'années exerçait son pouvoir et tenait sous son esclavage pesant et sanglant tant de mes pauvres fils. Non à cause des hommes politiques, mais par ma personnelle intervention est arrivée finalement votre libération.

Et ce sera encore au nom de Marie, que Je porterai à l'accomplissement mon Œuvre, avec la défaite de la maçonnerie, de toute force diabolique, du matérialisme, de l'athéisme pratique, pour que toute l'humanité puisse se porter à la rencontre du Seigneur et qu'elle soit ainsi purifiée et complètement rénovée, avec le triomphe de mon Cœur Immaculé dans le monde.

C'est pour cette raison que Je désire que soit rétablie la fête en l'honneur du Nom de MarieC’était en 1991 et c’est en 2002 que Jean Paul II a rétabli la fête maintenant que vous entrez dans les moments les plus forts de la lutte et dans la partie la plus douloureuse de la grande tribulation.»

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