Laissons nous réconcilier avec Dieu

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Homélie de la Messe jubilaire du dimanche 6 mars 2016. 4e dimanche de carême Bien chers amis, vivons ce 4e dimanche de carême de l’année jubilaire de la Miséricorde dans la vraie joie. Traditionnellement, ce dimanche est appelé « laetare », comme le 3e dimanche de l’Avent est appelé « gaudete ». Ces deux verbes latins signifient : soyez dans la joie ! Oui, réjouissons-nous, malgré les tristesses et angoisses, que nous ne pouvons pas ne pas ressentir du fait de tous les drames de tant d’hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants de notre temps. La joie de ce dimanche de laetare n’est pas une joie mondaine et superficielle, mais la joie spirituelle des enfants de Dieu, la joie qui se conjugue avec la Croix. La joie de l’évangile, dont parle souvent notre Pape François, est le fruit de la vie selon les Béatitudes. Nous n’oublions pas que la troisième Béatitude proclame bienheureux ceux qui pleurent. Alors, soyons dans la joie de l’Esprit Saint, et exerçons, en même temps, la compassion en pleurant avec tous ceux qui sont éprouvés en notre temps ! Le livre de Josué révélait la joie du Peuple de Dieu, entrant dans la Terre promise après 40 années au désert ! Ce Peuple, après avoir célébré la Pâque juive, pouvait à présent se nourrir des produits de la terre que Dieu leur donnait. Les quarante années de vie au désert avaient pris fin ! L’Histoire  du Salut doit faire grandir notre foi et notre espérance en Dieu qui nous aime et qui veille avec tant de sollicitude sur ses enfants. Son Peuple a pu vivre au désert pendant 40 années sans souffrir de la faim et de la soif ! A présent, la sollicitude de Sa divine Providence va continuer : la terre qu’Il donne à Son Peuple est une terre ruisselant de lait et de miel ! Notre Fondateur aimait rappeler le chapitre 6 de Saint Matthieu dans lequel Jésus nous dit que notre Père du Ciel prend soin des oiseaux du ciel et des fleurs des champs, mais qu’Il prend davantage encore soin de ses enfants ! Ayons confiance en Dieu notre Père et ne nous préoccupons pas de ce que nous mangerons demain. Cherchons d’abord le Royaume de Dieu et la sainteté de Dieu, tout le reste nous sera donné par surcroît. Avec le psaume 33, nous avons chanté avec joie et confiance : goûtez et voyez comme est bon le Seigneur. Oui, en cette année jubilaire, soyons les témoins de la Bonté de Dieu. Frère Roger de Taizé savait s’émerveiller devant la Bonté de Dieu ! Cet après-midi, nous aussi, nous nous émerveillerons devant la Bonté ineffable de notre Dieu Miséricorde ! Puisse l’année jubilaire être une année de jubilation. Puisse l’esprit de louange nous animer. La deuxième lecture de ce dimanche est particulièrement importante en cette Année Sainte de la Miséricorde : nous sommes devenus, par une grâce tout à fait gratuite de Dieu, de nouvelles créatures en Jésus. Dieu, dit Saint Paul, a effacé le compte de nos péchés. Il l’a fait parce que Jésus a pris sur Lui tout le poids de nos péchés. Il s’est livré pour nous et a accompli la Rédemption. Imitons Saint Paul et soyons les témoins enthousiastes du mystère de la Miséricorde divine en invitant tous les hommes de bonne volonté à ne pas avoir peur de se laisser réconcilier avec Dieu. Un Père jésuite, grand spécialiste de Saint Paul, était enthousiaste devant cette expression : laissez-vous réconcilier avec Dieu ! Elle révèle que Dieu a l’initiative de la réconciliation. L’homme pécheur n’a qu’une seule chose à faire : se laisser réconcilier ! Ne résistons pas à l’Esprit-Saint ! Laissons-nous réconcilier par Lui ! Puisse cette Messe jubilaire, puisse notre Chemin de Croix de cet après-midi, nous aider à mieux comprendre ce mystère. Pour devenir des enfants de Dieu, il n’est pas demandé d’actes héroïques, des exploits, des pénitences effrayantes. Jésus a payé le prix fort de notre Rédemption. Tous les hommes pourraient être sauvés, mais Dieu ne peut pas nous contraindre, nous devons accepter d’être réconciliés. Alors, n’attendons plus pour ouvrir notre cœur à la grâce de la réconciliation ! N’attendons plus pour aller rencontrer un prêtre, qui agit au nom de Jésus dans le sacrement de pénitence. Notre évêque de Viviers, Mgr Jean-Louis Balsa, disait au début de cette Année Sainte : « c’est le bon moment, il n’est pas trop tard pour nous laisser aimer par Dieu ». L’évangile de ce dimanche est bien connu : il rapporte la parabole de l’enfant prodigue. On pourrait l’appeler aussi la parabole du Père des Miséricordes ou encore la parabole des deux fils du Père. Jésus a, c’est un fait, beaucoup plus insisté sur la conversion du fils prodigue plutôt que sur celle du fils aîné. Mais ce dernier s’est-il converti ? L’évangile ne le dit pas. Notre Pape François dit avec conviction que la miséricorde de Dieu est toujours plus grande que tout péché. Les pharisiens et les scribes se sont scandalisés de cela. Ils ont récriminé contre Jésus parce qu’Il faisait bon accueil aux pécheurs. Ils étaient comme le fils aîné de la parabole, jaloux du pardon donné par le Père au fils prodigue. Jésus sera très sévère contre cet orgueil des pharisiens et des scribes, qui en conduira plusieurs à la damnation éternelle avec les anges révoltés orgueilleux. Réjouissons-nous de la conversion de Marie Magdeleine, de la Samaritaine, de la Femme adultère, de Matthieu, Zachée et Saul et imitons le Cœur si miséricordieux de Dieu le Père que Jésus nous révèle en cette parabole. Vivons la devise de l’année jubilaire, soyons miséricordieux comme le Père. Que notre parfait modèle soit la Vierge Marie, la Mère de la Miséricorde !

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