Où en sommes-nous dans notre attente du Sauveur ?

Publié le par

Homélie pour le 2ème Dimanche de l'Avent (année B)

Dimanche 10 décembre 2023

N’attendons pas les derniers jours avant Noël pour nous convertir !

En ce 2e dimanche de l’Avent, nous rendons grâces pour la première partie de la grande fête de Notre Dame des Neiges, pour toutes les grâces données hier, même si nous ne les voyons pas encore, en particulier les grâces de courage pour rester fidèles à la foi de l’Église.

Où en sommes-nous dans ce temps de l’Avent, dans notre attente du Sauveur ?

Benoît XVI disait :

« L'Avent est, par excellence, le temps de l'espérance. Chaque année, cette attitude fondamentale de l'esprit se réveille dans le cœur des chrétiens qui, alors qu'ils se préparent à célébrer la grande fête de la naissance du Christ Sauveur, ravivent l'attente de son retour glorieux, à la fin des temps. La première partie de l'Avent insiste précisément sur la parousie, sur la dernière venue du Seigneur. »

Dimanche dernier, Jésus nous avait invités à « veiller » dans l’attente de sa venue. Aujourd’hui, la Parole de Dieu insiste davantage sur la conversion. Dans l’oraison d’ouverture de cette messe, nous avons prié ainsi : « Dieu de puissance et de miséricorde, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver la marche de ceux qui se hâtent à la rencontre de ton Fils ; mais forme-nous à la sagesse d’en haut qui nous fait entrer en communion avec lui. »

Comme les bergers et les rois mages, ayons cette sainte hâte pour nous rendre à la crèche et rencontrer notre Sauveur. Que les préparatifs de cette fête de Noël n’entravent pas notre marche, ce qui peut arriver si nous nous laissons emporter dans la frénésie de notre monde, mais qu’elle soit une vraie préparation en accueillant la sagesse venue d’en-haut, par la conversion de notre cœur.

Ne vivons pas un Avent superficiel et n’attendons pas les derniers jours avant Noël pour nous convertir. Le temps de l’Avent n’est pas seulement un souvenir romantique de ce qui s’est passé lors de la Nuit très sainte de Noël, mais il est un temps de purification dans l’attente de la venue du Sauveur, celle qui a déjà eu lieu dans la crèche il y a plus de 2000 ans, celle qui aura lieu à la fin du monde lorsque Jésus reviendra dans la gloire et celle intermédiaire et qui est pour chacun de nous la plus importante : la venue de Jésus dans nos cœurs. Préparons nos cœurs pour qu’ils soient une crèche bien accueillante pour recevoir l’Enfant Jésus en la prochaine Nuit de Noël.

Pendant le temps de l’Avent, nous chantons souvent à l’office : « Voici le temps favorable, le temps du salut. »

Saint Pierre dans sa deuxième lettre nous rappelait que le temps de Dieu est mystérieux :

« Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. »

Dieu a été patient avec son peuple pour le préparer et le purifier en vue de la venue du Messie, celui que les prophètes annonçaient depuis des siècles. Il l’est aussi pour sa venue dans la gloire dont nous ne savons ni le jour ni l’heure. Il l’est avec chacun de nous en nous laissant le temps de nous convertir.

Mais c’est maintenant le temps favorable, le jour du salut. Nous ne devons donc pas vivre cette attente de manière passive, mais comme nous y invite Saint Pierre : « Vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu. » Il ne s’agit donc pas seulement d’attendre mais de hâter le jour de Dieu, ce jour « du ciel nouveau et de la terre nouvelle où règnera la justice », même s’il faut passer avant par bien des épreuves douloureuses.

Aujourd’hui, la figure de saint Jean-Baptiste nous est donnée comme guide pendant ce temps de l’Avent. Déjà Dieu avait parlé ainsi par le prophète Isaïe :

« Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides une route pour notre Dieu. »

Toute la mission du précurseur a été de préparer les chemins du Seigneur en aidant les âmes à retrouver des sentiers droits, c'est-à-dire à vivre selon les commandements de Dieu, dans sa grâce.

L’Évangile de saint Marc commence par la prédication de saint Jean-Baptiste qui vient accomplir la prophétie d’Isaïe :

« Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. »

Le temps de l’Avent est le temps de l’attente du salut qui est tout proche, le temps favorable à notre conversion. Il est dit dans l’Évangile que « Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. » Nous avons reçu un baptême plus grand que celui de saint Jean-Baptiste, « le baptême dans l’Esprit Saint » par lequel nous avons été purifiés du péché originel et de tous nos péchés personnels. Mais nous retombons bien souvent dans le péché. C’est pourquoi Dieu nous a donnés ce beau sacrement de la confession pour rendre droit ce qui a dévié dans notre vie, aplanir notre orgueil, combler nos manques de charité. Dieu dans sa très grande miséricorde n’exige pas la confession publique de nos péchés, mais l’aveu de nos péchés au prêtre qui le représente. Alors ne retardons pas le temps de notre salut. C’est le moment favorable ! Que Notre Dame des Neiges nous aide à vivre un saint Avent de conversion pour que nous puissions goûter la vraie joie de la venue du Sauveur en la prochaine nuit de Noël. 

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Mai 2024 - Notre-Dame de Fatima
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers