In Altum

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Bienheureuse Anne-Catherine (1774-1824) 1/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 10)

« Nous avons vraiment une singulière enfant » dit un jour, ému, Bernard Emmerick à son épouse, étonné des réflexions pleines de sagesse de sa fille Anne-Catherine...                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

… mais ces paysans simples, laborieux et pieux de la Westphalie du 18ème siècle ne s’attardent guère à ces considérations et Anne-Catherine est élevée exactement comme ses 8 frères et sœurs, dans une ambiance familiale austère où les enfants sont aimés mais peu gâtés, employés dès leur plus jeune âge aux durs travaux de la ferme… Les visions entrent tout naturellement dans la vie de cette « singulière enfant », à l’occasion des fêtes chrétiennes qui, pour elle, deviennent des événements réellement présents auxquels elle assiste, voire participe, au point de dire qu’il n’y a pas d’endroit qu’elle connaisse aussi bien que la Terre Sainte ! Elle a également des relations aussi simples que naturelles avec les habitants du Ciel parmi lesquels elle compte « de très bons amis ». Tout cela ne trouble pas cette petite paysanne bien équilibrée qui, dans son innocence, croit d’ailleurs que tout le monde est comme elle mais « qu’il ne convient pas de parler de ces choses » . Par la suite, elle verra l’utilité, pour les âmes, de s’exprimer. Par exemple,  « pour ceux qui ne voient pas comme moi les effets de leur prière », elle rapporte qu’après avoir prié pour empêcher des accidents, elle les voit toujours se terminer d’une façon étonnamment heureuse. Elle dit encore : « Quand je prie mon ange d’aller en tel ou tel endroit, je le vois partir ». À 18 ans, Anne-Catherine est placée comme couturière, travail plus adapté à sa faible santé.  Elle a déjà fait part à ses parents de son désir d’être religieuse mais ceux-ci font tout pour la dissuader, lui montrant l’impossibilité du projet pour une fille sans dot et fragile. Déterminée, Anne-Catherine  multiplie les démarches… et les déceptions puisque, partout, les portes se ferment. Un espoir cependant : des Clarisses seraient prêtes à l’accueillir, à condition qu’elle joue de l’orgue. Elle se fait alors engager chez un organiste. Mais, émue par la misère de son foyer, elle s’emploie tant à la soulager que toutes ses économies y passent…et qu’elle n’a pas un instant pour se mettre à l’orgue ! Sans amertume, elle constate : « ça a été la volonté de Dieu de soutenir par moi ces pauvres gens. Maintenant, Dieu pourvoira ». À 28 ans, elle est enfin acceptée chez les Augustines de Dülmen. Dans ce monastère bien peu fervent, elle n’est pas comprise et sa vertu passe pour de l’hypocrisie…Anne-Catherine confiera pourtant :  « Je n’ai jamais été si parfaitement heureuse qu’au couvent, malgré mes souffrances et mes peines ». En 1812, un ordre de Jérôme Bonaparte, devenu roi de Westphalie, vient bouleverser la vie des moniales…

(À suivre ici )

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