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Les positions des fidèles pour la communion

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 10)

Personne n’ignore que Benoît XVI a choisi de donner la communion aux fidèles uniquement sur la langue et à genoux. Essayons d’approfondir les raisons de cette pratique, en donnant quelques éléments de réponse. D’abord où trouver les normes liturgiques en vigueur sur ce sujet ? Pour ce qui concerne la Liturgie de la Messe, nous trouvons ces normes essentiellement dans la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) dans sa dernière édition approuvée du Pape (dite édition typique), celle de l’an 2000. Que dit donc la PGMR à propos de la position à genoux ? Le numéro 43 dit que les fidèles « s’ agenouilleront pour la consécration », et ajoute  : « Là où il est de coutume que le peuple demeure à genoux depuis la fin du Sanctus jusqu’à la fin de la Prière Eucharistique […] il sera bon de conserver cette coutume » Le numéro 160 parle quant à lui de la communion : « Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu'aura établi la Conférence des Évêques. Quand ils communient debout, il est recommandé qu'avant de recevoir le Sacrement ils fassent un geste de respect qui lui est dû, que la conférence des évêques aura établi. ». A notre connaissance, la conférence des évêques de France n’a donné aucune indication précise, laissant donc la liberté aux fidèles. En réfléchissant, on peut être amener à se poser quelques questions : L’agenouillement n’exprimerait-il pas la pénitence ? Sans doute, mais pas uniquement ; citons le numéro 274 de la PGMR : « La génuflexion, en fléchissant le genou droit jusqu'à terre, exprime l'adoration ; elle est donc réservée au Saint-Sacrement et à la Sainte croix depuis l'adoration solennelle faite au cours de l'action liturgique du Vendredi saint jusqu'au début de la Veillée pascale ». Ensuite, convient-il de s’agenouiller en présence du Christ ressuscité, alors que c’est Lui qui nous donne part à Sa vie et qui nous relève de nos péchés ? Dès lors, la position debout n’exprimerait-elle pas mieux cette condition d’hommes rachetés et libres tandis que la position à genoux renverrait à une conception pessimiste, obscurcissant alors en nous la conscience de notre libération dans le Christ ? Nous pourrions citer maints passages de l’Évangile où les gens se prosternent devant Jésus, et même les apôtres juste avant l’Ascension (cf Mt 28, 17 et Lc 24, 52). Par là, nous voyons que les Apôtres se prosternent même devant Jésus ressuscité. L’Apocalypse montre les saints et les anges se prosternant devant le trône divin. La communion dans la main n’est-elle pas plus traditionnelle, Saint Cyrille de Jérusalem (+ 386) n’en donne t-il pas le sens ? Il est vrai que St Cyrille de Jérusalem ne parle pas de la communion sur la langue, mais d’autres Pères de l’Église postérieurs en parlent. Nous pourrions alors comprendre que l’usage de la communion sur la langue s’est généralisé – même en Orient – par respect envers le St Sacrement. Ces approfondissements incomplets, aident à percevoir l’éducation que Benoît XVI donne pour nous amener à aimer réellement Jésus en Son Très Saint Sacrement. Pour approfondir : « Dominus est » de Mgr Schneider, éditions Tempora.

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