In Altum

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Au cœur de la Grande Guerre, la dévotion au Sacré-Cœur

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 100)

Dans la détresse de la Première Guerre mondiale, d’une intensité que l’on n’avait encore jamais connue, Dieu vient en aide à son peuple en développant la dévotion à son Sacré-Cœur. Le 11 juin 1915, l’épiscopat français consacre la France au Sacré-Cœur de Jésus. Dans toutes les paroisses nous lisons l’« Amende honorable et consécration au Sacré-Cœur de Jésus », qui s’exprime en ces termes : « Nous venons à vous, Cœur Sacré de Jésus, dans nos angoisses ; ouvrez pour nous les trésors de votre charité infinie. Le sang qui a coulé de votre blessure a racheté le monde ; qu’une goutte de ce sang divin, par sa toute puissance expiatrice, rachète encore une fois cette France que vous avez aimée et qui ne veut pas renier sa vocation chrétienne... »  Plusieurs millions de drapeaux et de fanions furent distribués à la population et aux soldats sur le front. Cette dévotion fut encouragée en 1917, quand Dieu confia à une jeune religieuse vendéenne, Claire Ferchaud, la mission d’aller trouver le président de la République, Raymond Poincaré, pour lui demander de se convertir et d’apposer le Cœur de Jésus sur le drapeau français. Au front, dans l’enfer des tranchées, l’œuvre du Cœur de Jésus se réalise. Un soldat témoigne : « Aujourd’hui, abandonné de tous, n’ayant pas sauvé un seul homme des cinquante-cinq qui m’ont été confiés il y a dix jours, […] n’ayant pour camarades de combat que trois hommes transformés en véritables loques, comment ne pas admirer la confiance de ce sous-officier qui invoque son Dieu et appelle à son secours les saints de son enfance ? “Saint-Michel, protégez-nous… Bienheureuse Jeanne d’Arc, protégez-nous… Sacré-Cœur de Jésus, ayez pitié de nous…” Mes lèvres, à leur tour, murmurent cette prière et embrassent le petit cœur brodé en rouge sur l’étoffe jaune. Lâcheté ? Peut-être pour certains ! Mais que ceux qui me jugeront se demandent d’abord s’ils ont connu de pareils moments d’intense détresse… Sinon qu’ils se taisent. » Voyant le développement de cette dévotion, le gouvernement français interdit en juillet 1917 la consécration des soldats au Sacré-Cœur et le port de fanions et d’étendards du Sacré-Cœur. Un aumônier militaire, le père Fontaine, brancardier au 97e RI s’interrogeait : « Figurez-vous qu’une décision vient de nous interdire le port de la cocarde du Sacré-Cœur… Oh ! Ce n’est pas ce qui amoindrira la foi profonde et le dévouement de nos soldats. Mais c’est tout de même curieux qu’en pleine guerre on vienne ainsi taquiner ceux qui ont donné à la France et au monde le spectacle le plus grandiose par leur abnégation et leur bravoure… » Le maréchal Foch, qui consacra les armées française et alliées au Sacré-Cœur de Jésus le 9 juillet, au soir de la grande offensive qui se solda par une mémorable victoire, témoignait : « Si je devais faire l'historique de ce qu'ils furent, ces soldats, ce sont des pages d'épopée que vous entendriez. (…) Les actes accomplis par les évêques, les fidèles et l'armée, pour réaliser le Message du Sacré-Cœur, en particulier le déploiement fréquent du drapeau du Sacré-Cœur sur le champ de bataille, joints aux prières, aux sacrifices et aux réparations de toute la France, lui ont attiré la protection du Christ. Ne nous lassons pas de l'en remercier. »

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