Opération survie Première édition
« Le but de la survie est de… survivre ! »
Bonjour à tous et bienvenue sur In Altum ! Vous êtes bel et bien tombés dans la toile de Jips, l’araignée-espion du journal le plus lu dans les chaumières, surtout quand on se gèle dehors ! À propos, je voudrais commencer à vous transmettre quelques notions élémentaires de survie… Débutons par ce qui semble le plus simple et le plus facile dans l’immédiat : l’identification d’espèces végétales comestibles. Hé ! vous en connaissez tous déjà pas mal ! Le but de la survie est de… survivre ! Ce que l’on veut, c’est rester en bonne santé non pas un jour, deux jours, mais une semaine. Pour cela, on ne mange pas n’importe quoi n’importe comment ! En fait, il s’agit d’appliquer nos expériences courantes à la vie dans la forêt : si vous ne mangez que du chocolat, vous aurez des problèmes, de même si vous ne faites rien cuire et ne mangez que de la salade ! La préparation des plantes et des graines fera donc partie du maintien de votre santé. L’ortie : expérience faite, manger des feuilles d’ortie ne fait pas de mal ! Et loin de là, car cette plante connue depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales, est aussi une petite bombe protéique et permet de combattre l’anémie. Dès lors, chaque fois que vous vous faites mordre par un loup… mangez des feuilles d’ortie ! Dans la même série des plantes de mauvais poil, la jeune feuille de ronce (concassée évidemment !) ou la tisane de feuilles, est un excellent antibactérien et un antiviral, en particulier pour la gorge : elle est donc recommandée pour ceux qui portent toujours des écharpes ! Les fleurs, les tiges, les feuilles et les fruits : tout se grignote ! L’aile des ours : reconnaissable justement à sa forte odeur, elle ne doit pas être confondue avec d’autres plantes de nos forêts parce que aïe aïe aïe, ça peut faire mal ! Là aussi, bulbe, feuille, fleur, tout est comestible. Les graines ont une teneur en huile très élevée, ce qui est très intéressant pour quelqu’un qui cherche à surtout ne pas maigrir… L’oxalis : la « petite-oseille » se reconnaît à ses feuilles en forme de cœur inversé, à ses petites fleurs striées de violet, à son habitat exclusivement forestier et à son goût citronné. Elle est à utiliser en accompagnement de viande, salade, œufs, poisson, bref, de tout ce qu’on trouve dans la nature. Le plantain : là encore, plante médicinale connue pour ses vertus calmantes en cas de piqûres, il n’en est pas moins délicieux cuit avec du riz, ou mélangé avec la pâte à pain. De plus, beaucoup de graines sont comestibles. Si vous ne retenez que la faine du hêtre, le gland du chêne et le pignon du pin parasol, non seulement vous êtes déjà sortis de l’auberge mais peut-être même aurez-vous envie d’y rester ! Pour ce qui est du gland, il est préférable de le débarrasser de son tanin indigeste et cause de son amertume, en le faisant bouillir dans deux eaux ou simplement en le faisant tremper. Enfin, la sève de nombreux arbres, comme l’érable, le bouleau, le noyer et le platane, contient du sucre. Vous pouvez faire bouillir cette sève jusqu’à obtenir un sirop.