In Altum

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Autre celui qui sème, autre celui qui moissonne… la betterave !

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 103)

« Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.” » dit Jésus (Jn 4, 37) ! Et ce n’est pas la culture de la betterave qui nous dira le contraire… En effet, saviez-vous que pour cultiver la betterave, il fallait deux années de culture successives ? Eh oui, la betterave fait partie des plantes bisannuelles, c’est-à-dire que la plante produit une année la racine, l’année suivante la fleur et la graine, en utilisant les ressources stockées dans sa racine : c’est soit l’un, soit l’autre ! Ainsi, pour pouvoir réensemencer son champ d’une année sur l’autre, il faut compter un cycle de deux ans, et savoir parfois sacrifier la racine qui nourrit, pour obtenir la graine qui contient la vie… Pour obtenir les graines (récoltées en juillet), on utilise des petites racines (de la grosseur du pouce en moyenne) qui sont ensuite arrachées en hiver, stockées au frigo pour assurer la vernalisation et replantées en mars pour monter à graines. Les graines de betterave sont petites, fragiles et de forme irrégulière, « étoilée » : ce sont de petits amas difformes de plusieurs graines collées entre elles, qu’on appelle des glomérules. Si bien que, pour en faciliter le semis, on les enrobe d’un mélange protecteur et fertilisant : elles se présentent donc généralement dans le commerce sous forme de petites boules de couleur. Le mot betterave est la jonction des deux mots bette (- ou blette, comme on dit en Ardèche ! - du latin beta = genre de plantes de la famille des Amarantacées) et rave (du latin rapa = rave, racine tuberculeuse), tout bêtement ! En France, la betterave sucrière ou betterave blanche reste notre principale source de sucre. La variété sucrière aujourd’hui plantée en France et en Europe descend de la "Blanche de Silésie", sélectionnée à la fin du XVIIIe siècle par le chimiste allemand Achard pour sa teneur en sucre (7 %). Elle fut développée à l’origine dans les régions septentrionales (France, Belgique et Prusse). En France, 90 % des terres plantées en betteraves sont au nord de la Loire, où le climat tempéré et assez humide leur convient très bien. La variété actuelle est capable de stocker entre 15 et 21% de sucre dans sa racine ! Cousine de la betterave sucrière, la betterave rouge est le légume à racine charnue et bien sucrée elle aussi (10 g de sucre pour 100 g de chair) que l’on apprécie dans nos assiettes. Sa couleur est due à la présence d’un pigment, la bétanine. Ce colorant très puissant est utilisé dans les industries pharmaceutique et alimentaire (désigné par le code E 162). La betterave (mais aussi ses feuilles, que l’on peut consommer crues ou cuites comme des épinards !) contient aussi divers minéraux et vitamines, précieux en période hivernale, et elle possède en outre un fort pouvoir antioxydant. Enfin, la betterave fourragère est la troisième grande variété de betteraves que nous cultivons pour servir d’alimentation pour le bétail. On récolte alors les plantes entières (racines et feuilles) que l’on conserve en silo avant de les distribuer en hiver, principalement aux vaches laitières ! « Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. » poursuit Jésus dans l’Évangile (Jn 4, 38). Pour la betterave, on pourrait plutôt parler d’efforts partagés : les uns plantent les racines pour obtenir les graines que les autres sèment pour obtenir les racines… Quoi qu’il en soit, semons, et d’autres récolteront !

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