Cette année : la doctrine sociale de l’Église
Ce mois-ci : les grands principes de la doctrine sociale
La doctrine sociale offre des principes qui sont au service du plein épanouissement de l’homme. Quels sont-ils ?
Il y en a surtout trois : le principe de subsidiarité, le principe de solidarité et le principe de gratuité.
Comment énoncer le principe de subsidiarité ?
« Ce qu’une société plus petite peut faire ne doit pas être fait par une société plus grande. Cette dernière ne doit intervenir que subsidiairement, c’est-à-dire en soutenant ou en coordonnant l’action des sociétés plus petites. »
Quel est le fondement de ce principe ?
La subsidiarité garantit la possibilité pour l’homme de prendre des initiatives et de se sentir responsable, sans être étouffé par la collectivité. Cela est très important pour la dignité de chaque personne.
Quelles sont les conséquences du principe de subsidiarité ?
Elles sont très nombreuses. Voici quelques exemples :
- Dans l’Union européenne : ce qu’un pays peut assurer ne doit pas être du ressort de l’Union. Ainsi chaque pays garde son identité et est heureux d’appartenir à l’Union pour ce qui dépasse sa compétence.
- Dans le domaine scolaire : il favorise l’école privée où les parents se sentent plus responsables de l’éducation des enfants.
- Dans le monde du travail : il promeut les petites entreprises à dimension plus humaine ; et dans les grandes entreprises, il implique d’organiser le travail de façon à ce que de petites unités se sentent responsables. Par surcroît, cela favorise la rentabilité.
Comment énoncer le principe de solidarité ?
C’est St Jean-Paul II qui a énoncé ce principe, déjà appelé « amitié » par Léon XIII et « charité sociale » par Pie XII. Le voici : « Chaque personne ou groupe de personnes est solidaire et doit avoir le souci des autres personnes ou groupes de personnes. »
Quel est le fondement de ce principe ?
Il est tout simplement une exigence de fraternité humaine, mais aussi de fraternité chrétienne.
Quelles sont les domaines d’application de la solidarité ?
Elle concerne les biens matériels : on doit veiller à ce que chacun ait le nécessaire et même un peu plus. Elle concerne aussi les biens culturels et même spirituels : on doit veiller à ce que chacun ait accès à l’instruction, à une juste information ; plus encore, en tant que chrétiens, nous devons œuvrer à ce que les biens de la foi soient offerts à tous.
Comment énoncer le principe de gratuité ?
Ce principe a été formulé par Benoît XVI. Il peut s’énoncer ainsi : « Dans les relations économiques, la gratuité et le don doivent trouver leur place. »
Quelle est la base de cet appel à la gratuité ?
Une telle exigence s’appuie sur le fait que l’homme ne s’épanouit pas dans l’égoïsme mais dans le don, dans l’amour, qui a toujours une dimension de gratuité.
Dire que la gratuité doit trouver sa place dans l’économie ne risque-t-il pas de ruiner les entreprises ?
Au contraire, l’expérience montre que si une entreprise prévoit une partie de son budget pour le don gratuit (soutien des pauvres, des handicapés, œuvres culturelles, religieuses…), les relations entre employés deviennent bien meilleures, tous sont plus motivés et la rentabilité augmente. Cela permet en outre de mieux vivre la solidarité.
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