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La Communauté politique au service de l’homme

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 107)

Qu’est ce qu’une communauté politique ?

La politique est ce qui est relatif à l’organisation et au gouvernement d’un Etat. Par conséquent, on appelle une communauté politique une communauté qui règle les affaires publiques d’une société.

Dans l’Antiquité, on considérait comme un honneur de s’engager de manière désintéressée pour la chose publique. Pour Aristote, on est vraiment un être humain quand on participe à l’organisation de la vie publique et en s’y conduisant comme citoyen.

Quel est le fondement et la fin de la communauté politique ?

« La personne humaine est le fondement et la fin de la communauté politique » (Gaudium et spes) car elle est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Par son aspiration à l’infini, sa soif d’absolu, l’homme a une valeur absolue inaliénable. Il ne peut pas être réduit à un simple moyen utilisé par une communauté politique. La doctrine sociale de l’Eglise rappelle ainsi la valeur inconditionnelle de la personne humaine, indépendamment de ses performances dans la vie publique et politique.

Néanmoins, la dimension politique n’est pas quelque chose de surajouté ; elle est importante pour la vie de l’homme. En effet, « la personne est, de par sa constitution, un être social, » (Gaudium et Spes). C'est-à-dire que l’homme, de par sa nature, est appelé par Dieu, à vivre avec d’autres hommes, pour atteindre sa pleine croissance physique, intellectuelle, morale et religieuse. Il faut donc que cette « vie communautaire », qui distingue l’homme du reste des créatures terrestres, soit organisée par la politique. La communauté politique est ainsi au service d’un ensemble de personnes formant un peuple. « Elle est, et doit être en réalité, l’unité organique et organisatrice d’un vrai peuple » (Pie XII).

Doit-on obéir à l’autorité politique ?

L’exercice de l’autorité politique doit, pour être légitime, respecter la dignité de la personne humaine et commander selon les impératifs de la raison droite, c'est-à-dire de la raison fidèle aux exigences de la conscience ouverte sur l’absolu, sur Dieu. Ainsi, « celui qui refuse d’obéir à l’autorité qui agit selon l’ordre moral " s’oppose à l’ordre établi par Dieu" » (CEC, 1899-1900).

Néanmoins, « le citoyen n’est pas obligé en conscience de suivre les prescriptions des autorités civiles si elles sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Evangile » (CEC, 2242). Il est donc légitime de résister au pouvoir politique lorsque celui-ci viole gravement et de façon répétée les principes de la Loi naturelle.

Quelle est la signification authentique de l’autorité ?

Le Christ révèle à l’autorité humaine, toujours tentée par la domination, sa signification authentique et achevée de service. En effet, Jésus, Lui qui est de condition divine, n’est pas venu pour être servi mais pour servir et offrir sa vie pour le rachat du monde : Il doit être modèle pour tous les hommes exerçant une quelconque autorité.

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