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Le bug informatique

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 107)

Désormais, ce n’est plus tant l’espace qu’ils envahissent mais bien plutôt notre vie. En moins de quatre-vingts ans, les ordinateurs ont connu un développement absolument faramineux au point de devenir un outil dont l’homme ne peut plus se passer.

Le premier calculateur est d’origine allemande : le Z1 fut mis au point par Konrad Zuse en 1938 et était composé de relais électromécaniques permettant de résoudre quelques opérations de multiplication et d’addition. Il évolua en Z3, première machine programmable pleinement automatique, dans l’année 1943. Les commandes étaient alors stockées sur des rubans perforés ! La fréquence d’horloge, qui caractérise le débit d’information traité chaque seconde, était de 5 à 10Hz, ce qui signifie que ladite machine pouvait effectuer entre cinq et dix opérations par seconde. Pour information, un ordinateur domestique tourne de nos jours à trois… milliards d’opérations par seconde.

Le Mark I de 1944 de l’université d’Harvard qui pesait cinq tonnes et dont le système de refroidissement requérait quelques tonnes de glace chaque jour. Il fonctionnait au moyen de tubes cathodiques et lisait les instructions sur cartes perforées. Il ne mesurait pas moins de… 16m de long, pour 2,4 de haut et un demi de large. Encore en bonne partie mécanique, il était fiable, peut-être plus que les premiers calculateurs électroniques.

Avec son descendant, le Mark II (1947), on passe de six secondes pour la durée de calcul d’une multiplication à 0,75. Pour l’anecdote, c’est en travaillant à résoudre la panne de ce Mark II que Grace Hopper, informaticienne américaine, trouva la mite prise dans un relais (composant électrique) et donna ainsi naissance à la fameuse expression : « Il y a un bug » (« bug » étant le mot anglais pour « insecte »).

L’élan de ces avancées en entraîna d’autres du même acabit. Mais on peut dire que le premier ordinateur entièrement électronique a vu le jour en 1945 : l’Electronic numerical integrator and computer (Intégrateur numérique et ordinateur électronique), ENIAC pour les intimes (photo 1). Il pesait le modique poids de 30t pour 30m de long, 2,4 de haut et un de large. Calculant des trajectoires de balistique, il consommait 150 kW (0,2 actuellement) pour une fréquence d’horloge de 100kHz.

Quand on sait qu’un micro-ordinateur est maintenant capable de réaliser vingt-quatre milliards d’opérations par seconde, on peut légitimement s’interroger quant à l’avenir. Pour le moment, le calculateur le plus puissant au monde est américain : Summit est son nom et sa puissance de calcul s’élève à quelque 200 pétaflops, soit 200 000 000 000 000 000 opérations en virgules flottantes (opérations plus complexes que les simples opérations de base). À quoi nous mènera cette course effrénée à la performance et au progrès ? Question à laquelle nous n’avons pas de réponse aussi précise que nos technologies sont puissantes, même si certains envisagent de pouvoir atteindre le milliard de milliards d’opération d’ici 2020.

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