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Le figuier dans la Bible

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 107)

Continuons notre exploration florale des Écritures. Ce mois-ci, Dieu nous parle à travers le figuier.

C’est le troisième jour que Dieu créa les plantes (Gn 1, 11-13) ; elles servent de fil conducteur tout au long des récits : de la Création jusqu’à la Passion et la mort de Notre-Seigneur. Ces textes présentent une multitude de rites, de fêtes, de commandements et de prescriptions concernant les plantes et leur culture. La flore d’Israël présente une extraordinaire diversité (environ 2 500 espèces). La Bible en mentionne près de cent dix, certaines plus de cent fois, d’autres, une seule fois. Parmi les plantes que l’on rencontre très souvent, il y a le figuier. C’est la première plante citée par son nom dans l’Écriture : quand Adam et Ève eurent désobéi, ils se vêtirent de feuilles de figuier (Gn 3, 6-7).

Il faut savoir qu’il existe une grande diversité de figuiers, vivant en majeure partie en Asie tropicale, et dont beaucoup ornent les appartements (ficus benjamina, ficus elastica). Les figuiers ont la particularité de former des fruits à la fois sur les pousses de l’année en cours et sur celles de l’année précédente. En une année, un figuier peut donc produire plusieurs générations de fleurs et de fruits de sorte qu’il porte en même temps des figues mûres et des figues vertes.

Le figuier commun (ficus carica) est maintes fois mentionné dans la Bible car il est la seule espèce qui soit, par la saveur de ses fruits, cultivée depuis des temps immémoriaux. Le figuier sycomore (ficus sycomorus), lui, ne présente pas un grand intérêt utilitaire. Ses fruits n’atteignant que 2,5 cm de long, il fut supplanté par le figuier commun ! Celui-ci peut atteindre jusqu’à cinq mètres, tandis que le figuier sycomore peut atteindre dix ou quinze mètres. Cette taille est d’ailleurs attestée par le passage de Saint Luc où Jésus entre dans la maison du publicain Zachée : « C’est pourquoi il courut en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par-là. » (Luc 19, 4.)

Les formes sauvages du figuier commun proviendraient probablement du Proche-Orient où il fut cultivé par les Assyriens il y a cinq mille ans. Il est décrit, dans les textes historiques, comme l’un des plus anciens arbres fruitiers. En Crète, les figues étaient déjà connues vers 1 600 av. J-C Leur culture et leur exportation étaient même réglementées et surveillées par les sycophantes (dénonciateurs de trafiquants de figues). En effet, sa teneur en sucre et en vitamine B1 ainsi qu’en minéraux (calcium, phosphore, fer) en faisait un aliment de grande valeur.

Dans l’Antiquité, chez les Arabes et les Égyptiens, le figuier sycomore était un des arbres sacrés. Ses rameaux placés près des morts symbolisaient la vie et la déesse Isis. Dans la Bible, le figuier intervient comme symbole dans de nombreuses paraboles. Jésus nous dit ainsi : « Instruisez-vous de la comparaison avec le figuier ! Dès que ses rameaux s’emplissent de sève et que ses feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De la même manière lorsque vous verrez tout cela, vous connaîtrez que la fin du monde est à la porte. » (Mt 24, 32-33.) De son côté Saint Luc nous rapporte l’exhortation de Jésus à la conversion, par la parabole du figuier stérile (Lc 13, 6-9). Le figuier est enfin symbole de bonheur et de paix : « Les peuples ne tireront plus l’épée l’un contre l’autre et on ne s’exercera plus pour la guerre. Chacun restera assis à l’ombre de sa vigne et de son figuier. » (Mi 4, 3-4.)

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