In Altum

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Cette année : la doctrine sociale de l’Église

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 108)

Ce mois-ci : L’économie au service de l’homme

« T’inquiète, je gère ! »

Le salut apporté par Jésus s’adresse à tout l’homme et à tous les hommes. Il englobe donc aussi la vie économique, car l’économie est une vie : du grec ancien oïkonomia (constitué de oikos, maison, et nomos, gérer, administrer), elle désignait la gestion de la maison, autrement dit l’action prévoyante et prudente du maître ou de la maîtresse de maison pour répartir les denrées sur toute l’année afin d’écarter le danger de la famine, ou pour acquérir d’autres biens en vendant les surplus. À un niveau supérieur, elle désigne cette même action à l’échelle d’une nation, ou même du monde entier : fournir à chacun ce dont il a besoin.

Une réponse à Dieu

La Bible nous indique que l'activité économique doit être comme une réponse reconnaissante de l’homme à Dieu, qui l’a placé dans le jardin pour le cultiver et le garder, lui demandant de le perfectionner, d’emplir la terre et de la soumettre. L’économie agit donc en vue d’un développement social, dans le contexte d'un humanisme intégral et solidaire.

La richesse existe pour être partagée

Dieu nous a donné surabondamment. L’économie ne devrait pas être un problème. Les injustices présentes dans le monde en faussent le fonctionnement. L’Église appelle à convertir son cœur avant les structures. Là où les marxistes disent : « Prends », l’Église enseigne : « Donne », car celui qui possède est un administrateur des biens que Dieu lui confie pour le service de tous. Elle encourage l’esprit d’entreprise et l’utilisation du profit.

L’authentique bonheur humain n’est pas l’accumulation

L'économie n’est pas le tout de l’activité de l’homme : elle gère la production, la distribution et la consommation de biens matériels. Elle n'a pas pour objectif d'assurer la réalisation complète de l'homme. Elle doit donc être accompagnée d’une vision plus large du bien de l’homme et rechercher la diffusion équitable des biens et des services : le souci du bien commun impose de saisir les nouvelles occasions de redistribution de richesses entre les diverses régions de la planète, au profit des plus défavorisées. La première aide aux pays pauvres serait un système commercial international juste.

Une économie au service de l’homme doit prendre en compte la solidarité des générations pour l’utilisation des ressources de la planète.

Des initiatives qui mettent l’homme au centre de l’économie

  • Pauline Jaricot (1799-1862), pionnière de la doctrine sociale en entreprise, eut l’initiative de la Banque du Ciel: une œuvre de prêts gratuits pour venir en aide aux ouvriers, dans la perspective du maintien de la Foi.
  • Le commerce équitable, dont la démarche consiste à utiliser le commerce comme un levier de développement et de réduction des inégalités, en veillant à la juste rétribution des producteurs.
  • L’Économie de communion, fondée par Chiara Lubich en 1991, dans le but de contribuer à éliminer la pauvreté en développant une économie solidaire. Plus de mille entreprises ont fait confiance, et cela fonctionne très bien ! En effet, l’esprit qui les anime les aide à dépasser les oppositions internes qui entravent voire paralysent les organisations humaines. De plus, leur manière d’agir attire la confiance et la bienveillance des clients, des fournisseurs et des financiers.

Enfin, il ne faut pas oublier un élément essentiel : le rôle de la Providence ! Les acteurs chrétiens de ce système comptent aussi sur l’intervention de Dieu pour faciliter le fonctionnement des affaires… Si l’on s’occupe du Royaume de Dieu et de sa justice, le reste est donné par surcroît!

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