In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Sainte Marie Majeure

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 113)

Savez-vous que Sainte Marie Majeure, appelée aussi Sainte Marie aux Neiges ou encore Sainte Marie de la Crèche, est un symbole de l’Incarnation ?

La première construction de la Basilique remonte à l’an 358, après que la Sainte Vierge en a délimité l’emplacement par une neige miraculeuse en plein moins d’août sur la colline de l’Esquilin. Elle fut construite dans le pur style basilical, hérité de la forme des basiliques impériales. Ces dernières comprenaient en effet une nef (lieu d’attente) avec d’un côté l’entrée, et de l’autre l’abside où l’empereur siégeait lors de ses audiences sous un baldaquin. L’empereur étant divinisé, ce lieu était donc sacré. À la fin des persécutions, en 313, les empereurs reprirent donc ce modèle. La basilique chrétienne, et donc en particulier Sainte Marie Majeure, est ainsi formée de plusieurs nefs et d’une abside où trône non plus l’empereur de Rome mais le Christ, Empereur de l’univers. Au concile d’Éphèse, en 431, Marie est proclamée Mère de Dieu. Dans la suite, l’édifice romain est orné d’un arc triomphal à l’entrée de l’abside. Sur celui-ci, des mosaïques du Ve siècle représentent différents épisodes de l’Évangile en lien avec l’Incarnation du Verbe et ses premiers moments dans notre Histoire : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité bien sûr, où l’Enfant-Jésus est déposé sur un trône semblable à celui de l’empereur, mais aussi l’adoration des rois Mages, le massacre des Saints innocents et la fuite en Égypte. Mais revenons en arrière. La nef est parée de mosaïques du IVe siècle figurant des scènes de l’Ancien Testament comme le sacrifice de Melchisédech, le passage de la mer Rouge, l’entrée du peuple d’Israël dans la terre Sainte et de nombreuses autres. Tous ces événements préfigurent la venue du Christ. En remontant la nef, nous parcourons donc toute l’Histoire du Salut, nous revivons tous ces siècles d’attente, toute la patience de Dieu et la longue éducation de son peuple, afin de préparer à l’événement majeur de l’Histoire qui inaugure la plénitude des temps : l’Incarnation du Fils de Dieu. Nous passons ensuite sous l’arc triomphal qui est comme la porte de la Jérusalem Céleste et qui nous fait pénétrer dans le Saint des Saints, l’abside. Celle-ci nous fait contempler la Mère de Dieu partageant le même trône de gloire que son Fils. La Mère et le Fils sont l’un à côté de l’autre. Ce n’est plus l’empereur qui siège dans l’abside mais l’Homme-Dieu. L’humanité est désormais présente dans le Ciel grâce à l’Incarnation, rendue possible par le « Oui » de la Femme. Cela nous fait comprendre la bonté infinie de Dieu qui veut l’homme près de lui, partageant sa vie divine. Enfin disons un mot de l’autel. À chaque messe, Notre-Seigneur vient, il y est présent, caché sous les pauvres et vulnérables apparences du pain et du vin, comme il fut pauvre et vulnérable lors de sa naissance à Bethléem. L’autel est sous l’arc triomphal ainsi que sous le baldaquin, privilège impérial. À l’aplomb de l’arc, sous l’autel, est conservée la relique de la crèche, c’est-à-dire de la mangeoire où a été déposé l’Enfant-Roi (image ci-dessous). Ainsi toute la Basilique veut orienter notre prière vers l’Enfant-Dieu et vers notre fin qui est le Ciel.

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