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Touche pas à mon dimanche !

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 116)

La lettre apostolique "Dies Domini" (31/05/1998)de St Jean Paul II

Nous approfondissons, en cette année du centième anniversaire de la naissance de Saint Jean Paul II les textes lumineux qu'il nous a laissé. Ce mois ci la lettre apostolique de Dies Domini relatif au jour du dimanche .

Quel est le sens du dimanche ?

Le dimanche a une valeur irremplaçable, attestée par la Tradition constante de l’Église. Comme premier jour de la Création, il nous rappelle que le temps et la nature appartiennent à Dieu. En tant que lendemain du sixième jour (« jour de l’homme »), il exprime la dépendance essentielle de l’homme vis-à-vis du Créateur. Il est aussi le huitième jour (lendemain du sabbat), jour de la Résurrection, qui est le sommet de la plénitude des temps inaugurée par l’Incarnation du Verbe. Le dimanche, qui rythme l’année liturgique, révèle donc le mystère du temps, jaillissant de la Résurrection et orientant l’Église, le cosmos et l’histoire vers le second avènement de Jésus-Christ, qu’il préfigure, et vers le jour sans fin de la vie éternelle.

La célébration du dimanche est donc un élément déterminant de l’identité chrétienne, au point que des martyrs ont donné leur vie pour y être fidèles.

 Pourquoi le dimanche a-t-il remplacé le sabbat ?

Durant le sabbat, Israël faisait mémoire des merveilles de Dieu (Création du monde et libération de l’esclavage d’Égypte). Le dimanche l’a remplacé, dès les temps apostoliques, parce qu’il l’accomplissait : il est le jour de la ‘naissance’ du Premier-né de la nouvelle Création, qui récapitule tout en Lui, et de la rédemption universelle de l’esclavage du péché. L’homme s’y fait la voix de toute la Création rachetée, il célèbre son salut par le Baptême qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ.

 Comment sanctifier le jour du Seigneur ? Comment vivre le repos dominical ?

Le dimanche est d’abord un jour de joie, née de la résurrection et qui doit imprégner toutes les joies humaines de ce jour (temps de détente, en famille...). Il est aussi un jour de repos parce que Dieu l’a béni et sanctifié. Certes, l’alternance de travail et de repos est inscrite dans la nature humaine (et doit donc être garantie par l’État), mais le repos dominical ne trouve pas son sens dans le repos physique ou l’inaction du ‘week-end’ : il est contemplatif, à l’exemple de Dieu devant l’œuvre de la Création. Il rappelle le primat absolu de Dieu et la prééminence de la dignité de la personne sur les exigences de la vie économique et sociale. Le dimanche n’est pas une interruption mais une célébration.

 Pourquoi est-on obligé de participer à la Messe le dimanche ?

Si l’obligation explicite d’assister à la Messe dominicale ne remonte qu’au IVe siècle, c’est que, jusque là, elle était évidente ! Vu l’importance du dimanche pour la vie chrétienne, Jean-Paul II la qualifie de « coutume universelle à caractère d’obligation » grave. Mais l’observance du jour du Seigneur n’est pas une question purement disciplinaire : en tant que précepte du Décalogue, elle est inscrite dans le cœur de l’homme, expression constitutive de son rapport avec Dieu, comme un temps fort dans l’amour sponsal qui unit Dieu et l’humanité, un temps de prière explicite dont l’homme a besoin pour que toute sa vie soit une louange à Dieu.

 Le lien entre Eucharistie et Résurrection du Christ est suggéré dès l’apparition d’Emmaüs. Parce que nous sommes sauvés dans l’Église, nous devons célébrer la Résurrection de manière communautaire (on n’est pas heureux tout seul !), d’autant plus aujourd’hui où les chrétiens, dispersés dans un monde indifférent ou hostile, ont besoin de soutien. Dans l’Eucharistie, l’Église célèbre le mystère où elle puise toute sa vie, les chrétiens puisent à la source de la charité et rendent un témoignage d’espérance au monde.

 En perdant le sens du dimanche, l’homme se ferme à Dieu. Or, le temps pour Dieu n’est jamais du temps perdu. Que la sanctification du dimanche soit donc moins pour nous un précepte qu’un besoin vital, l’âme des autres jours.

 

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