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La sainte Chapelle

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 117)

Faite connaissance avec ce lieu incroyable...

En 1239, Saint Louis acquiert, de l’empereur latin de Constantinople, la relique de la Sainte Couronne d’épines, pour la modique somme de 135 000 livres tournois, soit plus de la moitié du revenu annuel du domaine royal. Puis, dans les années suivantes, d’autres reliques de la Sainte Passion sont acquises. Le but du saint Roi est double ; sauver les reliques qui risquent de tomber entre de mauvaises mains et faire venir la grâce divine sur la France.

Dans un premier temps, les reliques sont présentées à la vénération des fidèles dans une chapelle du Palais de la Cité. Mais, pour des insignes aussi précieux, il fallait un écrin qui le soit tout autant. L’histoire n’a pas retenu la date du début de construction de la Sainte Chapelle, mais ce joyau de l’art gothique fut consacré solennellement le 28 avril 1248, soit moins de dix ans après l’arrivée des reliques.

L’édifice, de style gothique rayonnant, a la particularité de ne pas avoir de nefs latérales ni de transepts ni de déambulatoire. Sans cela, la chapelle fait tout de même 36m de long sur 17m de large et 33m de hauteur, plus une flèche qui l’élève à 75m. La chapelle comporte deux étages, le premier nommé chapelle basse avec six mètres de hauteur de voûte, et le second, comme vous l’aurez deviné, nommé chapelle haute, qui s’élève à vingt-deux mètres.

La chapelle basse, par ses proportions et le peu de lumière qui y pénètre, a une allure de crypte. Cette première impression disparaît vite. En effet, « tout y est précieux et délicat », la succession des voûtes posées sur de fines colonnes ne laisse pas supposer qu’une chapelle plus grande se trouve au-dessus. Les motifs, entièrement restaurés au XIXe siècle, sont principalement des fleurs de lys, symbole de la monarchie française mais aussi de la Sainte Vierge. Quelques vestiges du XIIIe siècle subsistent : une représentation de l’Annonciation et une Vierge à l’Enfant. Le rouge et le bleu sont les principales couleurs, avec l’or.

La chapelle haute, qui est presque deux fois plus haute que large, nous fait lever les yeux vers le Ciel. Les reliques, jusqu’à la Révolution, y furent gardées, ainsi que les statues des Apôtres. Les peintures, plus complexes, sont presque toutes d’origine. Un tympan représente trois scènes de l’Ancien Testament, figures du Sacrifice du Christ sur la Croix : l’immolation de l’Agneau pascal, le sang sur les portes des Hébreux, et le serpent d’airain de Moïse. Sur le sol, nous pouvons voir les quatre fleuves du Paradis ainsi que les sept Sacrements qui jaillissent d’un rocher.

Enfin, il y a les vitraux, qui tapissent une grande partie des murs. On peut y admirer plus de mille cent scènes de l’Ancien et du Nouveau Testaments. C’est une véritable catéchèse qui raconte l’Histoire du Salut, de la Création du monde aux visions de l’Apocalypse de saint Jean. Cependant, la lecture des vitraux se termine par la réception des reliques par saint Louis.

La Sainte Chapelle est désaffectée au culte depuis la Révolution. Elle servit un temps de salle d’archives et est maintenant un musée, la chapelle basse étant la boutique de souvenirs, reflétant ainsi la foi de la France d’aujourd’hui.

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