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Un héros français ; Gérard de Cathelineau

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 118)

Vocation militaire et sainteté

Descendant de Jacques Cathelineau, généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée (1793-1794), Gérard naît le 23 janvier 1921 à Paris dans une famille de militaires. Comme son ancêtre, surnommé le « Saint de l’Anjou », Gérard n’a d’autre idéal que la sainteté. Il écrivait, alors âgé de dix-neuf ans : « Permettez, Sainte Vierge Marie, que je sois toute ma vie le serviteur de Dieu et, sans hésitation, le défenseur de toute les causes saintes, à l’instar de mes ancêtres. » Il le fut, par sa vie intérieure qui illumina toutes ses actions extérieures, jusqu’à son dernier soupir à Béni Douala, en Algérie, le 12 juillet 1957.

Gérard de Cathelineau, après avoir un temps hésité à rentrer au Séminaire, se décide finalement pour la carrière militaire et rentre au Prytanée de La Flèche. Il écrivit sur ce métier : « Le métier de militaire suppose une vocation, un désir de perfectionnement, voire de vie rude et ascétique. Il s’allie très bien avec l’idéal religieux : idée de sacrifice éventuel, même sacrifice de ses préférences. » 

Il intègre Saint-Cyr en 1942 dans la promotion de la Croix de Provence. Obligé de quitter l’école après cinquante jours, il complétera sa formation à la fin de la guerre à l’École des Cadres à Langenargen. Là-bas, il rencontre celle qui deviendra sa femme : Mlle Colette Plassard. Après deux séjours en Indochine, il devient instructeur à Bourg-Saint-Maurice, où il prépare les contingents en partance pour l’Algérie. Devant l’émotion de ses hommes, il les exhorte à être fermes et confiants dans les épreuves. Il leur dit : « Il y a nécessairement des moments dans la vie où tout va moins bien, où il semble que tout vous abandonne […]. C’est à ces heures-là que se juge un homme. L'homme qui croit en quelque chose se relève, sent en lui une force neuve, une force mystérieuse qui lui donne le courage de recommencer, de repartir. La chance abandonne ceux qui s’abandonnent. La victoire est à ceux qui tiennent dans le dernier quart d'heure. »

Le capitaine de Cathelineau part finalement sur ce territoire agité de l’Algérie, à Béni Douala. Le 12 juillet 1957, il va débusquer des rebelles dans les abris souterrains d’un village voisin. L’un d’eux, trompant la surveillance des Français, fait feu sur le groupe Le capitaine n’a que le temps, dans un suprême acte de charité, de faire rempart de son corps pour protéger l’adjudant de gendarmerie qui était avec lui. Il tombait là où, quarante-deux ans plus tôt, le Père de Foucauld rendait son âme à Dieu. Son idéal chrétien se réalisait, lui qui écrivait, à l’âge de dix-sept ans :

« Demain, bientôt… la mort.

Je gagnerai les cieux, je l’espère.

Mon cœur sera dilaté de reconnaissance et d’amour.

Irai-je seul ? Ah non ! Jésus, je ne veux pas pénétrer seul chez Vous. Je veux Vous amener tout le monde

À votre image, toujours…

Instruisant par mon exemple et payant de mon sang

Ce peu, ce rien que j’aurai fait pour Vous,

En regard de ce que Vous avez fait pour moi… »

 

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