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L'hymne Acathiste

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 120)

Chanté le 24 juillet dans l'église orthodoxe

Ste Sophie en mosquée

Le pape François a exprimé sa « grande douleur » après la première prière musulmane dans la basilique Sainte-Sophie (photo) le 24 juillet dernier ; ce même jour dans l’Église orthodoxe, en signe de lamentation et de résistance, a résonné dans toute la Grèce et aux États-Unis, l’hymne acathiste. Nous allons développer ici ce qu’est cette hymne et quelle est son histoire…

Composition de l'hymne

De par son nom, l’hymne « a » (pas), « cathiste » (assis) se chante intégralement debout, en l’honneur du mystère de l´Incarnation, et de la maternité de Marie, la Mère de Dieu. L’original grec est composé d’une introduction (proémion) et de vingt-quatre strophes commençant par chacune des lettres de l’alphabet grec. Elles sont divisées en deux parties ; la première relate plus l’aspect historique du mystère de la Vierge Marie dans sa maternité divine, qui commence par l’Annonciation et se conclut par la rencontre avec Siméon au Temple.

L'hymne acathiste dans l'histoire

L’Église chante sans se lasser : « Réjouis-toi, Épouse inépousée ! » exprimant la vérité théologique de Marie, Vierge et Mère, plus développée dans la seconde partie. L’hymne nous parle d’un « enfantement inhabituel » car dans le sein d’une Vierge « le Verbe… a pris chair dans notre condition humaine sans cesser d’être Dieu ». Elle est chantée le cinquième samedi du Carême (proche de la fête de l’Annonciation), et dans des circonstances exceptionnelles pour implorer l’aide de la Vierge Marie.
C’est dans ces circonstances qu’elle a été chantée le 24 juillet dernier, 1394 ans après la première fois qu’elle fut entonnée. C’était en 626, Constantinople étant assiégée par les armées arabes et musulmanes tandis que l’empereur Héraclius était parti en guerre contre les Perses. Seules quelques forces grecques étaient présentes pour défendre la ville ; alors le patriarche Serge implora la protection maternelle de la Mère de Dieu en portant en procession son icône ; la bataille fut gagnée. De nouveau, en 678 et 718, Constantinople fut protégée par la Vierge Marie et c’est pourquoi le peuple byzantin remercia par l’hymne acathiste en l’honneur de la Mère de Dieu, leur sainte protectrice. Lorsque Constantinople tomba le 29 mai 1453 aux mains des Ottomans sous Mehmet II, le patriarche Georges Scholarios dit à la Vierge Marie : « Les fidèles ont cessé de vous invoquer pour sauver la ville, mais ils continuent à vous invoquer pour les garder toujours dans la foi des Pères de l’Église. »
L’hymne acathiste est considérée comme un chef d’œuvre théologique et littéraire qui, sous la forme d’une prière, montre la foi commune et universelle de l’Église des premiers siècles et sa dévotion à la Mère du Christ. À notre tour, implorons la Vierge Marie, Mère de Dieu : qu’elle nous protège et nous garde !
Voici un extrait de l’hymne acathiste :

"Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées des hommes,
Réjouis-toi, abîme impénétrable même aux anges,
Réjouis-toi, car tu deviens le trône  et le palais du Roi,
Réjouis-toi, porteuse de Celui qui  porte tout.
Réjouis-toi, étoile annonciatrice du  soleil levant,
Réjouis-toi, par qui Dieu devient  petit enfant,
Réjouis-toi, car tu renouvelles toute créature,
Réjouis-toi, en toi nous adorons le  Créateur. "

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