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"Faites ce que je dis et l'Autriche aura la paix"

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 123)

Le miracle historique du Rosaire

Ces mots furent entendus par le père Peter Pavlicek, franciscain, le 2 février 1946, alors qu’il priait à l’oratoire marial de Mariazell (photo), en Autriche. Les mêmes qu’à Fatima. À ce moment-là, tout l’Est du pays et le quart de la ville de Vienne étaient occupés par l’Armée rouge…

 Le Père décida alors de lancer une croisade de prière et de pénitence pour obtenir la paix dans son pays, c’est-à-dire la libération du joug communiste. Si des millions de personnes pouvaient être mobilisées pour la guerre, des millions pouvaient également prier et offrir pour la paix. Ainsi, 70 000 personnes s’engagèrent à prier un Rosaire quotidien à cette intention. En 1949, le père Peter mit en place une procession aux flambeaux, qui devait avoir lieu chaque 11 septembre, veille de la fête du Saint Nom de Marie. En 1951, des célébrations mensuelles de réconciliation furent retransmises par radio. En 1952, une statue de Notre-Dame de Fatima fut solennellement couronnée. En 1953, le chancelier fédéral et le ministre des Affaires Étrangères conduisirent eux-mêmes la procession.

Cette Croisade du Rosaire fut un instrument pour la restauration de la fête de l’Immaculée Conception comme congé national en Autriche, fête abolie en 1949 par le gouvernement sous prétexte de crise économique : le pays ne pouvait pas se permettre un autre congé national. Le 13 mai 1954, le père Pavlicek écrivit donc au chancelier fédéral au nom des 450 000 membres de la Croisade du Rosaire, lui demandant de rétablir le congé national le 8 décembre. Le gouvernement accepta.

 Un autre miracle fut accordé à la prière des catholiques : au bout de neuf ans, le 15 mai 1955, l’Autriche retrouva son indépendance. Cette année-là, lors de la procession du 11 septembre, le chancelier Raab (photo), qui avait lui-même demandé de prier à cette intention, s’adressa aux milliers de participants : « Je demande à cette immense foule de fidèles catholiques autrichiens de demeurer sincères dans leur foi et inébranlables dans leurs prières et d’implorer le Seigneur pour un avenir meilleur et plus heureux. Nous devons continuer à prier pour que la Reine du Ciel couvre de son manteau protecteur notre beau pays […]. Nous avons conscience de la force de la prière. […] Nous sommes libres grâce à Toi, merci Marie. »

 Aujourd’hui encore, historiens et stratèges militaires ne comprennent pas pourquoi les Soviétiques ont quitté le pays. Jamais l’Armée rouge n’avait quitté d’elle-même, sans effusion de sang, un seul territoire occupé par elle. Durant les trente-cinq années suivantes, les Autrichiens se dépensèrent sans compter au service de leurs frères des pays restés sous le joug communiste, en leur apportant des Bibles par exemple, parfois au péril de leur vie. Ils demeurent profondément reconnaissants à leur Reine pour cette libération : la fête du Saint Nom de Marie est encore célébrée avec ferveur en Autriche.

 Rappelons d’ailleurs que cette fête a été instituée dans l’Eglise universelle, suite à la victoire (obtenue par le nom de Marie) des chrétiens face aux Turcs musulmans menaçant d’envahir Vienne, et de là toute l’Europe, le 12 septembre 1683. C’est pour marquer cette victoire qu’ont été inventés les viennoiseries et les croissants !

 

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