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Une année Wyszynski en Pologne

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 125)

Pourquoi une telle année ?

Initiative du parlement polonais

Ce sont les parlementaires polonais qui ont pris l’initiative de mettre à l’honneur la figure du cardinal Wyszyński  pour cette nouvelle année. L’objectif est clair : «  Dans son activité sacerdotale, le cardinal Wyszyński a prêté attention à la dignité intrinsèque de l’homme, dont découlent tous ses droits […]. En tant qu'homme de foi et d'amour pour l'Église et la patrie, il a cherché à s'entendre avec les autorités. Cependant, lorsque l'activité de la République populaire de Pologne a menacé les droits de l'Église et des fidèles, son "Non possumus !" résolu a été entendu. »

C’est donc un appel à la vigilance qui est lancé par le Parlement polonais pour que les droits de l’homme soient toujours respectés, à l’heure où les contre-valeurs de la culture de mort : avortement, euthanasie, PMA et GPA, ne cessent de s’étendre. En effet, depuis le 22 octobre, date où le Tribunal constitutionnel de Pologne a estimé que l’avortement eugénique, pour malformation grave du fœtus, était inconstitutionnel – il concernait 90% des quelque mille avortements annuels en Pologne, dont plus d’un tiers commis sur des trisomiques –, le lobby LGBT cherche par la violence à mettre la pagaille dans le pays. Cette année dédiée est-elle une réponse, pour rappeler l’héroïsme de ce peuple aujourd’hui menacé par les invasions matérialistes athées ?

Qui était le Cardinal Wyszynski ?

Né en 1901, dans un village de l’Empire russe, Stefan Wyszyński a été ordonné prêtre en 1924. Lors de l’occupation allemande de la Pologne, son évêque le contraint à abandonner ses études de droit canonique et à exercer son ministère dans la clandestinité. Très tôt, il fut mis sur les listes noires tout comme le père Maximilien Kolbe. Lors de l’insurrection de Varsovie, en 1944, Il ne craignit pas de faire partie des aumôniers militaires, s’occupant de tous les mourants, polonais aussi bien qu’allemands. À la fin de la Seconde guerre mondiale, Stefan Wyszyński fut ordonné évêque de Lublin, avant d’être nommé archevêque de Varsovie.

 En 1952, l’avènement de la République populaire instaure une véritable propagande marxiste. Les prêtres sont surveillés de près et arrêtés au moindre faux pas. Malgré une pression virulente à son égard, Mgr Wyszyński signe en mai 1953 une lettre ouverte au gouvernement polonais, intitulée Non possumus. Tous les évêques polonais en sont signataires (photo). Le texte est clair : il est hors de question de collaborer avec le régime en place. Le 25 septembre 1953, il est alors interpellé, et incarcéré pendant trois ans, n’emportant avec lui que son bréviaire et son rosaire. Devant les chantages qu’on ne cesse de lui faire subir, il répond paisiblement qu’ayant vu nombre de séminaristes mourir en camp de concentration, ce n’est pas la prison dorée dans laquelle il est enfermé qui le fera fléchir. Le pape Pie XII l’avait créé cardinal lors du consistoire de janvier 1953, mais il ne put se rendre à Rome qu’en 1957 pour recevoir sa barrette.

 Après l’élection de Jean-Paul II,  le card. Wyszyński, se retrouva bien seul dans la lutte contre les communistes, mais se donna pour son pays et organisa le premier voyage du Pape polonais sur sa terre natale. Il mourut le 28 mai 1981, quinze jours après la tentative d’assassinat de Jean-Paul II le 13 mai, en offrant sa vie pour le Saint Père.

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