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Publié le dans la rubrique (In Altum n° 127)

Quels sont ces oiseaux qui chantent Matines toute la nuit comme en plein jour ?

Notre Créateur, dans sa divine Sagesse, a réparti les tâches des animaux : certains vivent la nuit, d’autres, le jour. Ainsi, il y a des oiseaux nocturnes et des oiseaux diurnes, eux qui, « créés pour chanter » et louer leur Créateur, comme aimait le souligner Saint Jean-Marie Vianney, ne cessent de faire entendre leur voix selon leur espèce.

 Cependant, vous vous êtes peut-être demandé pourquoi des oiseaux chantent en pleine nuit comme en plein jour ; la chouette hulotte ne siffle pas en effet comme un pinson ! Et quels sont-ils ? Il ne s’agit, en fait, que d’une espèce : le Rossignol philomèle (du grec « qui aime chanter », il porte bien son nom !) ou Rossignol commun, et pour les connaisseurs : Luscinia megarhynchos. C’est un des rares passereaux de chez nous, peut-être le seul, à chanter à la fois le jour et la nuit entière presque sans interruption ! À tel point qu’on peut se demander s’il dort. Il peut bien être surnommé « Rossignol nocturne » ! Au crépuscule, on entend encore le Merle noir, accompagné à partir de cinq heures du matin environ, de la tourterelle, de la mésange charbonnière, du rouge-gorge…

 Il appartient à la famille des Muscicapidés (passereaux de moyenne ou petite taille), il mesure en effet 17 cm. Cet oiseau migrateur, dès son retour d’Afrique sub-saharienne dans nos régions, début avril, et jusqu’en juin, témoigne de la reprise de possession de son territoire par son chant presque continu, sauf au moment où il est affairé à nourrir sa nichée. Figurez-vous que cette espèce peut élever deux nichées successivement ; alors que le mâle continue de nourrir les oisillons de la première couvée sortis du nid, caché dans les branches basses d’un buisson, la femelle peut en couver une seconde, de quatre à cinq œufs. Les oisillons, totalement « plumés » au bout de onze jours seulement, bien que sortis du nid, sont encore nourris par leurs parents, qu’ils quitteront au bout d’un mois.

 Il est si discret qu’il est très rare d’observer le rossignol ; il n’est d’ailleurs connu pratiquement que des ornithologues qui ont la technique et la patience pour les épier. De plus, il migre de nuit ! On ne le repérera donc surtout que par son chant fort et mélodieux, qui fait penser par sa puissance à celui de la grive musicienne (Tito philomelos), mais celle-ci, deux fois plus grande, ne se réveille qu’à l’aube. C’est son chant, l’un des plus beaux du « répertoire régional », qui fait d’ailleurs la renommée du rossignol : il est très varié, composé de strophes assez brèves de deux à quatre secondes entrecoupées de pauses de même durée. On le repère notamment par ses sifflements crescendo. Notons que, comme pour nous, le chant n’est pas aussi mélodieux chez tous les individus ; en effet, ils apprennent par mimétisme ; aussi, la beauté de leur « voix » dépendra-t-elle du « maître de chant » !

 Quel oiseau merveilleux n’est-ce pas ! Mais Jésus nous rappelle : « Vous valez mieux qu’une multitude de passereaux. » (Lc 12,7)

 

Crédit photos :

Auteur : Herada Baltica ici le lien

Auteur : Bernadt  Dupont ici le lien 

 

                              

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