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le David pétrinien frappe le dragon rouge

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 127)

 

Quand Pierre (les papes du 19 et 20ème siècles) immunise l’Église contre la peste rouge

 

Le 19 mars 1937 est publiée l’encyclique Divini Redemptoris sur le communisme athée. Elle est une  des trois encycliques du pape Pie XI contre les idéologies totalitaires, avec Mit brennender Sorge contre le nazisme et Non abbiamo bisogno contre le fascisme. Des négociations initiées par l’Église avec l’URSS dans les années vingt en vue d’un concordat s’étaient révélées vaines. De plus, à travers le monde, de nombreux gouvernements d’inspiration communiste persécutaient les chrétiens (Mexique, Espagne…). De nouvelles négociations auront lieu après guerre mais cesseront après la répression de l’insurrection de Budapest (1956).

 Cette condamnation du communisme par l’Église ne fut pas la première, ni la dernière. Pie IX disait par exemple déjà dans le Syllabus : « Cette doctrine néfaste qu'on nomme le communisme, radicalement contraire au droit naturel lui-même ; pareille doctrine, une fois admise, serait la ruine complète de tous les droits, des institutions, des propriétés et de la société humaine elle-même. » Ou encore Léon XIII dans Quod Apostolici muneris : « Une peste mortelle qui s'attaque à la moelle de la société humaine et qui l'anéantirait. » Pie XI enfonce le clou dans son encyclique : « Dans nos encycliques Miserentissimus Redemptor, Quadragesimo anno, Caritate Christi, Acerba animi, Dilectissima Nobis, nous avons fait entendre une solennelle protestation contre les persécutions déchaînées en Russie, au Mexique et en Espagne. »

 Après Pie XI, le décret du Saint-Office sur le communisme, avalisé par Pie XII en 1949 s’inscrira dans le sillage de ses prédécesseurs : « Le communisme est en effet matérialiste et anti-chrétien ; bien que les chefs communistes déclarent parfois en paroles qu’ils n’attaquent pas la religion, ils montrent en fait, soit par la doctrine, soit par les actes, qu’ils sont hostiles à Dieu, à la vraie religion et à l’Église du Christ. » Paul VI dira encore dans Populorum progressio (1967) : « Aussi le chrétien qui veut vivre sa foi dans une action politique conçue comme un service, ne peut-il, sans se contredire, adhérer à des systèmes idéologiques qui s’opposent radicalement, ou sur des points substantiels, à sa foi et à sa conception de l’homme : ni à l’idéologie marxiste, à son matérialisme athée, à sa dialectique de violence et à la manière dont elle résorbe la liberté individuelle dans la collectivité, en niant en même temps toute transcendance à l’homme et à son histoire, personnelle et collective. »

 L’encyclique de Pie XI met en garde sur « le communisme bolchevique et athée, qui prétend renverser l'ordre social et saper jusque dans ses fondements la civilisation chrétienne. […] Le communisme est intrinsèquement pervers, et l’on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne. »

 L’Ostpolitik, à laquelle Jean-Paul II mettra fin, et la crise de l’Église, éclipseront ce document. Cette encyclique reste d’actualité car si l’URSS et le Rideau de fer sont tombés, le communisme, de manière subversive, reste présent dans nos pays par le biais d’une culture insidieuse et d’un égalitarisme social qui visent à saper les fondements moraux et spirituels de l’Occident.

Crédit photos :

En-tête : auteur Cronholm 144 ici le lien 

Article : auteur Dany13 ici le lien 

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