In Altum

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Le maréchal Foch

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 130)

Allons à sa rencontre...

Né à Tarbes en 1851, Ferdinand est issu d’une famille d’officiers, de commerçants, mais aussi de prêtres. Son père, Secrétaire général de la préfecture, a soutenu Bernadette à Lourdes contre le préfet. Le garçon est ardent mais réfléchi, appréciant l’histoire de Napoléon, l’escalade et les mathématiques. Il gardera un excellent souvenir de ses études chez les Jésuites à Metz. En 1870, il est très ému par l’annexion de la Moselle.

 Professeur à l’école de guerre, il enseigne que « tout ce qui se fait dans une armée doit avoir pour but d’accroître et de fortifier sa force morale ». Il faut de vrais chefs qui comprennent leurs hommes et leur font confiance. Marié en 1883, Foch restera longtemps simple colonel… car trop catholique ! En 1907, Clémenceau est conquis par ses livres et le fait général : « J’ai un frère jésuite, avoue-t-il. – Je m’en f…, répond le Tigre. » Foch conquiert ses officiers par son regard lumineux et franc : « Sachez pourquoi et avec quoi vous agissez, vous saurez comment il faut agir. »

 D’abord victorieux, il est arrêté par les barbelés allemands : « Si je n’avais pas commis ces fautes, je n’aurais pas appris le secret de la victoire. » Foch prie chaque jour et fait prier. Un jour, un soldat faisant la queue pour se confesser veut lui céder sa place : « Non, non, mon ami, répond le général. Ici, c’est l’égalité. » On lui annonce en même temps la mort de son fils et de son gendre. Il baisse la tête : « Tout de même, le Bon Dieu… » puis il se signe et se redresse : « Allons, voilà, c’est fini. »

 Octobre 1914 : Joffre, qui l’admire, le nomme adjoint au général en chef. Face à deux généraux résignés projetant d’abandonner Arras, il tempête : « Vous attaquerez et je vous ferai soutenir ! » Il répète qu’il faut un meilleur armement, développer l’artillerie et l’aviation. Mais il est critiqué, on l’estime fatigué, malade et même « mystique » ! On l’écarte… jusqu’à ce que l’échec de l’offensive d’avril 1917 le fasse regretter.

 Début 1918, les Allemands amènent en renfort soixante-quatre divisions libérées du front de l’Est : Français, Belges et Anglais reculent et risquent d’être séparés. Foch impressionne par son autorité. On lui confie la direction de toutes les armées alliées : trois millions de soldats sur un front de 400 km ! Sa présence galvanise les troupes, il les anime de son souffle et leur communique sa confiance. Son mot d’ordre ? Tenir à tout prix ! À partir de juillet, l’armée allemande recule sans parvenir à se réorganiser. Foch accepte l’armistice parce que « le Rhin étant pris, nous n’avions pas le droit de continuer à répandre le sang ».

 À Rethondes, il se montre « ferme et froid, mais sans rancune ni brutalité ». La modestie du vainqueur impressionne : « L’essentiel, où qu’on se trouve, est de bien faire ce que l’on fait. Plus on monte, meilleur on doit être. » Insatisfait d’un traité de Versailles qui ne peut assurer la paix, il meurt le 20 mars 1929 entouré de sa famille. « Ma consolation ? Le Ciel ! » Son corps est exposé sous l’Arc de triomphe, puis inhumé aux Invalides. Le monde entier est en deuil.

 Le plus bel hommage est peut-être celui de l’ambassadeur du Japon : « Loyal et fidèle à ses principes, peu de paroles mais droit aux actes, volonté farouche alliée à un cœur généreux, soldat qui vainc l’ennemi mais sait en être respecté et aimé. »

Crédit photos :

Auteur: biblioArchives/libraryArchives > ici le lien

Auteur: Eugène Chaperon > ici le lien 

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