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Cycle sotériologie : Jésus le médiateur de notre saut

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 132)

Ce mois-ci, penchons-nous sur l’évènement de la Résurrection.

Cette année, nous approfondissons la doctrine de l’Eglise sur notre Salut, c'est-à-dire sur la libération du péché, du mal et du démon (la sotériologie) : les différents aspects du salut, les moyens par lesquels Dieu nous le donne, etc. Ce mois-ci, penchons-nous sur l’évènement de la Résurrection.

 

On dit parfois que la Résurrection est un évènement à la fois historique et métahistorique. Dans quelle mesure est-elle un évènement historique ?

 L’événement de la résurrection n’a pas eu de témoins, mais des faits sont historiquement attestés : le tombeau vide, des apparitions du Ressuscité aux apôtres, leur transformation d’hommes craintifs en missionnaires zélés. Tous ces faits ont besoin d’une cause proportionnée et, la seule qui puisse en rendre compte, c’est un événement unique dont les apôtres ont dit que c’était la résurrection de Jésus.

 Dans quelle mesure la résurrection peut-elle être dite « métahistorique » ?

 La Résurrection fait entrer dans une dimension nouvelle, qui dépasse les strictes dimensions de l’histoire. Jésus se manifeste comme dépassant l’espace et le temps. Bien qu’ayant repris son propre corps, il se montre dans un état différent : il dépasse les obstacles (murs…), apparaît ou disparaît à loisir. Il peut ainsi envahir le domaine objectif de l’expérience des disciples, mais sans être contraint à le faire. Il jouit d’une liberté qui lui permet de se rendre présent dans l’histoire (il mange un poisson…), mais sans y appartenir.

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 Quelle est la valeur de la Résurrection pour notre salut ?

 Elle est le sommet des interventions de Dieu en faveur de son peuple. Par son état de ressuscité, Jésus inaugure l’ère de sa pleine souveraineté sur la Création. Par ailleurs, il fonde la vie nouvelle des chrétiens en diffusant en eux l’espérance de la vie future.

 Y a-t-il une analogie qui puisse illustrer le mystère de la Rédemption par la Croix et la Résurrection ?

 Représentons-nous imaginativement Dieu le Père par un pêcheur, la Croix par une canne à pêche, Jésus dans son don d’amour par l’appât, et les hommes par des poissons. Quand le poisson mord à l’appât, le pêcheur lève la canne : cela est signe de la Résurrection. En effet, le Père porte à lui, grâce à la Croix (la canne), Jésus (l’appât) et, unis à lui, tous les hommes qui ont « mordu » au fruit de l’amour…

 Comment la Résurrection fonde-t-elle « matérielle-ment » la Royauté universelle du Christ ?

 La Résurrection introduit un changement radical au plan matériel (chair) par une ouverture sur une richesse d’être, affranchie des freins dus à la déchéance originelle. Il faut comprendre que la Résurrection ne délie pas Jésus de la chair, mais des liens que la décrépitude du péché ont introduit en elle, en particulier de la mort.  Jésus n’est plus, ainsi, soumis aux limites biologiques ou spatio-temporelles. La vie divine reçue transforme de l’intérieur les lois qui gouvernent la matérialité de sa chair, et la rend apte à la communion céleste, pour l’exercice de la Royauté universelle.

 Les effets de la Résurrection observés sur le Christ se produiront aussi en chaque homme sauvé, au jour de sa propre résurrection. Chacun sera alors rendu à la plénitude d’intégrité de sa nature. Notre condition humaine recevra sa pleine dignité filiale, et sera élevée de par la force divine.

Crédit photo :

Auteur : jean louis mazieres > ici le lien

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