Charles de Foucauld canonisé le 15 mai 2022

Le 15 mai 2022 aura lieu la canonisation de sept bienheureux, dont le célèbre Charles de Foucauld, ainsi que d’un laïc indien, de deux prêtres et deux religieuses italiens. Il est également à signaler qu’un second prêtre français fera partie des saints canonisés en ce jour par le pape François : le bienheureux César de Bus, fondateur de la Congrégation des pères de la Doctrine chrétienne (Doctrinaires), né le 3 février 1544 à Cavaillon et décédé en Avignon le 15 avril 1607. En raison de la pandémie, le pape François avait décrété cette canonisation il y a plusieurs mois sans fixer la date de cet événement.

Une commémoration controversée à Rome

À l’occasion de la Commémoration des fidèles défunts, le Pape a célébré une messe le 2 novembre dernier dans le cimetière militaire français de Rome, au Monte Mario. Le cimetière du Monte Mario abrite la dépouille des soldats du Corps expéditionnaire français (CEF), commandé par le général Juin, qui avaient débarqué à Naples en novembre 1943, et qui sont morts entre Sienne et Rome durant la Campagne d’Italie. Ce cimetière comprend une partie réservée aux soldats chrétiens mais aussi, fait original, un carré qui regroupe 1 142 stèles musulmanes.

 La célébration du Pape a soulevé une controverse en Italie en raison des nombreuses exactions autrefois commises par les soldats marocains, algériens ou tunisiens du Corps expéditionnaire : meurtres, pillages, viols. Ces tristes événements, nommés « marocchinate » – « maroquinades » – ont été officiellement reconnus par l’État italien. Une motion a été promulguée par la ville de Rome à la mémoire des victimes.

Bilan de l'assemblée des évêques de France

Du 2 au 8 novembre, la conférence épiscopale française s’est réunie à Lourdes pour évoquer la question de la lutte contre les violences et agressions sexuelles sur mineurs dans l’Eglise de France et la réception du rapport de la CIASE.

 Au terme de leur réunion, marquée notamment par une cérémonie de repentance sur l’Esplanade des basiliques, les évêques ont publié un communiqué dans lequel ils ont reconnu « la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les violences qu’ont subies tant de personnes victimes » ainsi que « la dimension systémique de ces violences ». Selon le même communiqué, la reconnaissance de « cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation, qui ouvre la possibilité de demander pardon en vérité. »

 Parmi les mesures concrètes votées en assemblée plénière, les évêques ont demandé au Pape de diligenter une visite canonique afin d’étudier leur attitude dans la gestion des scandales. Une commission (l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation - INIRR) se chargera de dédommager financièrement les victimes. Sa présidence est confiée à Mme Marie Derain de Vaucresson, juriste, cadre du ministère de la justice. Les évêques se sont dits prêts « à abonder selon la nécessité le fonds […] en se dessaisissant de biens immobiliers et mobiliers de la Conférence des évêques de France et des diocèses » ainsi qu’à souscrire un emprunt.

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Auteur: Pietro > ici le lien