Mgr Aupetit " victime d’une cabale "
Mais aussi la dédicace d'une cathédrale au Barheim et la fête de noël remis en question en Europe
Dédicace d’une cathédrale au Bahrein
Le 10 décembre, dans la ville d’Awali, au centre du royaume de Bahreïn, était inaugurée la plus grande cathédrale catholique de la péninsule arabe, Notre-Dame d’Arabie.
Commencé en 2013, l’édifice peut accueillir 2 300 personnes, et 6000 de plus avec le parvis. C’est un don du roi Abdullah bin Hamad qui a permis cette réalisation. Tandis que l’islam est la religion officielle de cette petite île située au large de l’Arabie Saoudite, les chrétiens représentent 14,5 % de la population, soit environ 80 000 fidèles. Le site est cependant le siège du vicariat apostolique d’Arabie du Nord, qui regroupe les 2,5 millions de catholiques vivant à Bahreïn, au Koweït, au Qatar et en Arabie saoudite ; la plupart d’entre eux étant des travailleurs immigrés.
Mgr Aupetit « victime d’une cabale »
C’est une nouvelle affaire qui secoue l’Église de France. Le 23 novembre, l’hebdomadaire Le Point mettait en cause l’archevêque de Paris, lui reprochant son « autoritarisme » et sa « brutalité » dans sa gestion du diocèse. Mais c’est surtout les rumeurs concernant sa vie privée qui ont retenu l’attention des médias. Devant la violence de la polémique, Mgr Aupetit avait jugé bon de remettre sa charge entre les mains du pape François. Le 2 décembre, on apprenait que sa démission était acceptée, Mgr Pontier étant nommé administrateur apostolique. Dans l’avion qui le ramenait de Grèce le 6 décembre, le Saint-Père a d’ailleurs précisé ce qui était reproché au prélat, s’arrêtant sur certains détails jusqu’alors inconnus.
L’archevêque de Paris avait certes essayé de se défendre à de multiples reprises, niant tout acte immoral. Dans une interview au Parisien, datée du 13 décembre, il reconnaît être victime d’une « cabale » et regrette que le pape François ait mélangé son cas avec un autre dossier. Cette affaire illustre encore, s’il était besoin, le pouvoir des médias en notre société, trop souvent hypocritement préoccupés de sauver la morale lorsqu’il s’agit de faire du mal à l’Église, mais par ailleurs muets, voire activement complices, dans la propagation de valeurs contraires à la loi naturelle.
Les racines chrétiennes de l’Europe (encore) remises en question
Un document présenté le 26 octobre par la Commissaire européenne à l’égalité, la maltaise Helena Dali et dédié à la « communication inclusive » préconisait d’éviter l’expression « joyeux Noël » pour lui substituer celle de « joyeuses fêtes », et ce afin d’inclure ceux qui ne souhaitent pas célébrer cette fête.
Dans une vidéo, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a réagi contre cette tendance à l’uniformisation, qui nie toute différence entre les personnes. Plus profondément, le cardinal a déploré une attitude qui s’oppose à la réalité : il n’est pas possible d’oublier que le christianisme se trouve à l’origine de l’Europe.
Une réponse est venue aussi des rangs des Eurodéputés. François-Xavier Bellamy a ainsi répondu à la commissaire européenne au cours d’une intervention devant le Parlement européen, le 15 décembre. Après avoir rappelé qu’il est « folie d’atteindre ainsi la haine des racines qui ont fait l’Europe », il ajoutait : « Helena Dali l’a peut-être oublié mais Noël n’est pas seulement le prétexte des vacances d’hiver comme elle dit, c’est le jour où est né le monde dont nous héritons, le début de notre ère, la référence à partir de laquelle nous comptons nos années. […] En réalité nous n’avons pas besoin de sauver Noël, c’est Noël qui, cette année encore, nous sauvera autant que durera l’Europe. »
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