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La fabrication des cierges

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 139)

Enquête d’un sacristain détective...

 

Lors de la veillée pascale, nous sommes chaque année ébahis par la beauté du cierge pascal. Nous sommes aussi attentifs à ne pas mettre de cire sur nos habits. Pourtant, connaissons-nous le principe de fabrication des cierges ? Savons nous qu’aujourd’hui  la plupart des cierges sont fabriqués à base de pétrole ? Mais comment faisaient alors nos ancêtres ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

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 Avant la découverte de l’électricité, la bougie était le principal moyen d’éclairage.  La première date de 3000 ans avant Jésus-Christ. On l’appelait plutôt chandelle.  Elle consistait en une tige de jonc séché trempé dans de la graisse animale. C’était la solution la plus économique ; cependant la lumière produite était assez faible.

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 Au Moyen-âge, les chandelles à jonc sont remplacées par des chandelles à suif. Le suif est obtenu à partir de la graisse d’animaux, principalement le mouton et le bœuf. La graisse est alors fondue puis filtrée et refroidie. Pour la fabrication de la chandelle, le suif est fondu dans des moules en étain dont l’axe est muni d’une mèche en coton. Bien qu’économique, cette méthode présente de nombreux inconvénients : la chandelle répand une mauvaise odeur et de la fumée. De plus, le suif coule très facilement et tache tous les objets qu’il touche. Enfin, la mèche ne se consume pas entièrement, elle charbonne. Cela diminue l’éclat de la flamme, il faut donc la couper régulièrement. C’est pourquoi, la noblesse et le clergé utilisent des bougies en cire d'abeille, dont le prix est bien plus élevé. Ces dernières éclairent mieux que les chandelles, elles fument moins et n’émanent aucune mauvaise odeur.

 La bougie « moderne » est inventée par Eugène CHEVREUL en 1825. Elle est fabriquée avec une matière blanche appelée stéarine. Une opération chimique permet de débarrasser le suif du composé liquide qu’il renferme, l’acide oléique, auquel il doit tous ses inconvénients : coulabilité, mollesse et mauvaise odeur. La découverte de  la paraffine solide, obtenue à partir du pétrole par Karl von Reichenbach en 1830, a permis d’obtenir des bougies ayant une combustion lente et propre. Aujourd’hui, les bougies sont composées d’un mélange de stéarine et de paraffine.

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 Pour terminer, voyons le  principe du fonctionnement de la bougie. Pour brûler, elle utilise le phénomène d’auto-alimentation. Lorsque l’on allume la bougie, l’air surchauffé fait fondre la cire tout autour d’elle. Cette cire fondue monte le long de la mèche par capillarité jusqu’à proximité de la flamme. Cette cire fluide s’évapore puis se mélange alors à l’air pour former un gaz combustible. Celui-ci est brûlé par la flamme, ce qui permet de l’alimenter. Ensuite, pour l’éteindre, il faut souffler suffisamment fort sur la flamme. Le souffle va créer un courant d’air qui refroidit l’environnement de la flamme. La cire refroidit alors plus vite que la chaleur de la flamme ne le réchauffe. La température devient alors inférieure à la température de combustion et la flamme s’éteint.

Crédits photos :

Source pixabay > ici le lien

Auteur : Dazzle  jam (Pixel) > ici le lien

Auteur : Jean-Denis PIOT > ici le lien

Auteur : © Stecranie > ici le lien

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