In Altum

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Geneviève de Lalain-Chomel (1875-1956) 2ème partie

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 143)

Le zèle pour rendre la France à Marie

Geneviève a appris l’Ave Maria au berceau ! Elle fut emmenée toute petite par sa gouvernante à la prière du chapelet à l’église du village de Misery (photo), dans la Somme. Elle devint l’aînée épanouie de deux sœurs, Alice et Gabrielle, et d’un frère Léon. Hélas, la première devait mourir à cinq ans et la seconde à dix-sept… Geneviève écrivit alors à sa mère : « Je vous aime pour nous trois… Je ne vous quitterai jamais pour un mari. Seulement pour le Bon Dieu, si un jour Il me le demande. » Mais à partir de ses dix-huit ans, sa santé se détériora au point qu’elle ne pût plus envisager la vie religieuse. « Évidem-ment, le Bon Dieu tire toujours du bien du mal et je pense que sa gloire n’en a pas pâti, mais j’en ai beaucoup souffert toute ma vie. » Elle s’abandonna à la Providence et se confia à la Vierge Marie, qui la conduisit à fonder l’œuvre du « Chapelet des enfants » et à y consacrer sa vie (cf. IA n°142), soit vingt et une années de vaillance malgré, durant les dix dernières, une paralysie du côté gauche.

 

Geneviève était animée d’un tel amour de la France que, lorsqu’il s’agissait de faire prier la Sainte Vierge pour elle, rien ne lui coûtait ni ne la décourageait. Son dernier père spirituel, le Père Michel Pruvost, assomptionniste, témoigna : « Sa force et ses consolations, elle les trouva toujours dans son union avec la Vierge Immaculée… L’esprit filial dans lequel elle vivait lui gardait une jeunesse d’âme édifiante et audacieuse. Sans cesse c’étaient de nouveaux projets de propagande et il fallait qu’ils fussent reconnus matériellement impossibles pour qu’elle y renonçât. » Il s’agissait de convier le plus possible d’enfants à prier chaque jour une dizaine de chapelet, de préférence à l’église, pour le renouveau de la France, et donc celui des familles chrétiennes et des paroisses. « Si cela a lieu dans toute la France, nul doute qu’une pluie de grâces tombera sur le pays. Et le chapelet, telle une frontière, empêchera le mal d’entrer. Et si chaque enfant du monde prie ainsi pour le salut de son pays, c’est la terre entière qui bénéficiera de la paix et du salut ! » Pour elle, l’origine divine de cette œuvre ne faisait pas de doute tant elle était humble et faisait néanmoins éclore des merveilles de la grâce : conversions, baptêmes, réconciliations, guérisons souvent inexplicables - car elle faisait toujours ajouter aux enfants trois Ave pour les malades.

 

La brochure qu’elle publia en 1908 regorge de témoignages, dont celui-ci : à Misery, le tenancier du bar, anticlérical et franc-maçon, dévergondait la jeunesse. Il tomba gravement malade et Geneviève fit prier les enfants pour lui. Quelques semaines plus tard il la manda. Elle osa lui demander d’apprendre l’Ave Maria. Ému, il accepta et avant qu’elle ne parte, il la remercia, balbutiant que sa mère l’avait élevé chrétiennement. Tandis que la maladie poursuivait son œuvre de destruction, la grâce fit la sienne de résurrection. Il mourut en priant. Geneviève témoigne : « Les dernières fois que j’avais vu cet homme et parlé avec lui, il m’avait paru si bon, si droit, s’ouvrant si spontanément, si généreusement à la vérité, à Dieu, que je ne pouvais croire qu’il avait été jamais autre chose que bon. »

 Crédit photo : BiblioArchives/LibraryArchives / CC BY 2.0

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