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Nouvelles du Chemin synodal allemand

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 143)

Le 8 septembre, dans le cadre du Chemin synodal allemand, les évêques étaient appelés à se prononcer sur un texte exigeant des changements de la doctrine de l’Église sur l’homosexualité, la bisexualité, l’identité de genre, la masturbation... Sur cinquante-sept, il en fallait trente-huit pour faire passer le texte. Ils ne furent « que » trente-trois, le résultat provoquant la « déception » de Mgr Bätzing et la colère des organisateurs. Ceux-ci accusent les évêques fidèles de ne s’être pas exprimés préalablement, parce qu’ils craignaient la pression de l’assemblée. Celui-là, vote ou pas, a déclaré que, le document étant un produit de l’assemblée synodale, il l’amènerait quoiqu’il arrive « au niveau de l’Église universelle » (les intentions sont claires) « lorsque nous préparerons le synode mondial ».

 

Deux jours plus tard était soumise au vote la création d’un Conseil synodal permanent. Il s’agit d’un « organe décisionnel sur les développements essentiels dans l’Église et la société », qui prendrait des décisions fondamentales d’importance supra-diocésaine  sur – entre autres – les « questions d’avenir ». Autrement dit, il servirait à aligner l’Église en Allemagne sur le monde. Le cardinal Kasper, théologien proche du pape François, n’hésite pas à dire qu’« un tel Soviet suprême dans l’Église ne serait évidemment pas une bonne idée » car ce « n’est pas une idée chrétienne, mais une idée venant d’un esprit tout à fait différent », qui « étoufferait la liberté de l’Esprit […] et détruirait la structure que le Christ a voulue pour son Église ». Une telle structure permanente n’a en effet aucun fondement dans l’histoire de l’Église. Mais ils veulent justement « une autre Église », à leur image.

 

La demande de cinq membres du Chemin synodal de voter à bulletin secret a été rejetée, contrairement à ce que prévoient les statuts. Un tel vote se justifie pourtant, d’après Mme Schlosser, théologienne lauréate du prix Ratzinger, pour « permettre aux personnes qui ne sont pas tellement alignées avec le courant dominant ou la majorité de voter librement sur un texte […] ». Dans le cadre de ce vote public, seuls cinq évêques se sont exprimés publiquement contre cette décision, adoptées à 93% des voix. D’autres documents soumis au vote concernaient l’ordination des femmes ou l’abolition du célibat sacerdotal.

 

 Crédit photo : Jindrich Nosek (NoJin) / CC BY-SA 4.0 

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