In Altum

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Gloire à Dieu au plus haut des Cieux

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 146)

Durant le temps de l’Avent nous n’avons pas entonné au cours de la messe dominicale le chant du Gloria in excelsis Deo. Pourquoi ?

La raison principale est simple. Les paroles de cette hymne sont tirées, en parti, du chant des anges dans la nuit de Noël adressé aux bergers (Lc 2,13-14). La seconde raison, qui suit la première, est que le Gloria a une orientation particulièrement joyeuse qui ne convient pas lorsque le prêtre porte une chasuble violette, signe de l’attente suppliante du Sauveur durant l’Avent ou signe de pénitence au Carême. En effet nous ne le chantons pas non plus en ce temps-là.

Mais d’où vient cette hymne ? Et comment est-elle apparue dans notre liturgie ?

Son origine, comme on l’a déjà dit, provient des anges. Mais si on se limitait aux seules paroles rapportées par l’Evangile selon saint Luc, le Gloria serait vite chanté : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. La suite a été composée en Orient, donc en grec, dans les deux premiers siècles et a subi quelques modifications au cours du temps mais sans mentionner l’Esprit-Saint. Il était chanté, à la manière des psaumes, habituellement pour la prière du matin et cette tradition continue encore aujourd’hui dans certains monastères orthodoxes.

Le Gloria est une doxologie (doxo = la gloire, et logia = la parole ou le discours) c'est-à-dire la parole exprimant la gloire de Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Dans les premiers siècles, beaucoup d’hymnes de ce genre ont été composées sous la forme de psaumes pour être chantées durant les temps de prière ou au cours de la messe. Au début du IIIème siècle, leur usage a complètement disparu à cause des erreurs sur la foi que propagèrent certaines d’entre elles.

Il semble que le Gloria ait été introduit en Occident par saint Hilaire au milieu du IVème siècle, dans une version latine cette fois, lorsque celui-ci est revenu de son exil en Orient. Il y trouva surement un bon moyen de propager la foi de Nicée concernant la divinité de Jésus. Son usage à la messe remonte sans doute au début du VIème siècle avec la mention rajoutée du Saint-Esprit. Il était chanté entièrement par le pape le soir de Noël et uniquement ce soir-là. Si le Souverain Pontife devait se faire remplacer en cas d’absence ou de mauvaise santé, le prêtre ou l’évêque qui le représentait n’avait pas le droit de le chanter. Puis, son usage s’étendit rapidement aux évêques. Au VIIème siècle, les prêtres l’entonnaient uniquement pour Pâques. Et ce n’est qu’au XIIème siècle qu’on se mit à le chanter non plus seulement pour Noël mais aussi pour les dimanches et jours de fêtes. On prit alors un soin particulier pour rendre cette hymne belle et la plus joyeuse possible. Cela a donné les différentes versions grégoriennes que nous connaissons aujourd’hui. Ce travail de composition continue toujours avec les versions du Gloria dans les langues vernaculaires.

« L’hymne angélique » - c’est un autre nom du Gloria - est donc très ancienne et avait une grande importance pour les premiers chrétiens car elle glorifie la Sainte Trinité. Pensons-y la prochaine fois que nous irons à la messe.

Crédit photo : © FMND

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