In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

L’intelligence contre le froid.

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 146)

Les animaux ont bien des combines à nous révéler…

Bonjour à tous et bienvenue sur In Altum, le journal le plus lu dans les chaumières ! Restez bien au chaud avec vos pantoufles, votre pipe et votre cher journal, parce que ça caille dehors, mais aussi : bougez-vous ! Comment font-ils donc pour résister au froid ? Les animaux des champs, des bois et de la banquise ont bien des combines à nous révéler… En guise d’introduction, relevons que, pour résister, il faut d’abord limiter les déperditions de chaleur, ensuite… se réchauffer !

Limiter les déperditions de chaleur :

- La doudoune ! La double polaire de l’ours est emblématique. La première couche est constituée de poils translucides et creux qui agissent comme de véritables canaux de transport de la chaleur du soleil vers l’épiderme. L’épaisseur de la combinaison permet de conserver les molécules d’air chaud. La seconde est faite d’une bonne couche de graisse qui sépare l’organisme chaud de l’extérieur froid. Notre nounours peut ainsi évoluer sous – 40°C sans même éprouver un frisson !

- La deuxième grande solution est celle du vase communiquant. Ce que les ingénieurs ont développé ces dernières années par les hottes à double flux existait déjà. L’air froid inspiré est réchauffé par le sang venant directement du cœur, et l’air chaud expiré vient réchauffer les veines provenant de la périphérie du corps en contact avec le froid extérieur. Ainsi, les baleines, qui évoluent une bonne partie de l’année en eau froide, ont encore plus de veine… Les artères, en provenance du cœur, sont en effet entourées d’un réseau parallèle de veines ramifiées. Dans la mesure où la baleine a chaud, les artères se dilatent et dissipent la chaleur vers l’extérieur du corps. Si elle a froid, la chaleur de l’artère n’est pas évacuée, mais réchauffe le sang refroidi dans la peau qui revient vers le cœur. De plus, moins isolées, moins graisseuses, les nageoires des cétacés leurs servent de zones d’échange calorifique. Ainsi, dans la mesure où elle a trop chaud, la baleine (qui ne transpire pas), irrigue ses nageoires. S’il fait un peu froid, il suffira de moins irriguer en sang chaud ces zones directement en relation avec l’eau froide.

Un chauffage interne :

Nous sommes tous prémunis d’une chaudière. La preuve, c’est que notre corps fait tout pour demeurer à plus ou moins 37,5°C. Pour se réchauffer, il faut augmenter la production de chaleur ! La plupart des animaux ont quelque chose en plus que la simple faculté à frissonner… Il s’agit d’une réserve de « graisse brune » qui n’est autre qu’un réservoir à carburant. Les oiseaux par exemple ne meurent pas tant de froid que d’une panne sèche. Dans la mesure où ils mangent, ils n’ont pas froid, parce qu’ils carburent ! Pour l’homme, c’est différent. Le bon sens non commun doit lui permettre de garder la chaleur et d’en apporter de l’extérieur. Les zones d’échange thermique (ce qu’on appelle « les extrémités ») doivent être isolées, il faut boire et manger chaud et…ne pas ressembler à une limace qui se traine !

Allez, à +,

Jipsou

 

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