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Drôles de chiens de berger…

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 149)

Peut-être avez-vous remarqué ces derniers mois que les troupeaux, dans les champs, ne sont plus gardés seulement par des chiens de berger, mais aussi par des échassiers blancs… En effet, on peut apercevoir couramment ces grands oiseaux à longues pattes et long bec parmi les bœufs, vaches, brebis ou encore chevaux : il s’agit du « Héron garde-bœufs », Bubulcus ibis pour les intimes.

Pourquoi en parler ? Parce que ces ardéidés (famille des hérons et aigrettes) originaires de l’Afrique, semblent étendre leur territoire vers le nord de la France, comme vous avez pu sans doute le constater, même en Bretagne. Or, en 1999, ils étaient migrateurs partiels, présents couramment dans la péninsule ibérique et le sud de la France, mais seulement occasionnellement dans le reste de l’Europe, bien qu’ils fussent déjà en expansion. Souvent, lorsqu’une espèce animale ou végétale exotique (c’est-à-dire non indigène) se développe largement, les espèces indigènes qui occupent le même habitat en pâtissent. Il y a donc « compétition ».

Le Héron garde-bœufs, à première vue, fait penser à une Aigrette garzette. En fait, il est bien différent. C’est un petit héron trapu au cou court, mesurant 45 à 52 cm de long et 80 à 90 cm d’envergure. Il diffère des autres hérons par son instinct grégaire (tendance à vivre en groupe), par sa silhouette particulière, par le fait de rentrer sa tête et son cou dans les épaules au repos, et par son iris jaune. D’autre part, on ne le trouvera pas souvent près des ruisseaux ni dans les zones humides mais plutôt dans les prairies, cultures, ou même les milieux urbains, sur les pelouses ou les terrains de sport. Il est facilement repérable par son attitude remuante et vive, faisant parfois de brèves « courses poursuites ».

Sa proximité avec le bétail s’explique par le fait qu’il se nourrit d’insectes trouvés directement sur ce dernier, ou indirectement lors du labour par les bêtes elles-mêmes et les engins agricoles. Il apprécie aussi divers petits invertébrés et vertébrés, tels les mulots ou musaraignes. Les poissons ne sont pas exclus de son alimentation.

Pour la nidification, le mâle et la femelle se répartissent bien les tâches : la construction proprement dite est l’affaire de la femelle, et la collecte des matériaux, essentiellement des branchettes, est assurée par le mâle. Vive la collaboration ! C’est dans un arbuste ou un buisson au bord de l’eau qu’est bâti le nid en réalisant tout un rituel, comme chez le Manchot Empereur ou le Fou de Bassan. Le mâle et la femelle se relayeront pour couver leurs quatre ou cinq œufs, couleur bleu verdâtre, qui écloront après vingt-deux à vingt-six jours.  Là encore, le règne animal adopte la complémentarité sans souci et sans revendication… Les oisillons prendront leur envol au bout de trente jours environ. Ils pourront vivre jusqu’à quinze ans, s’ils ne rencontrent pas de prédateur...

Quant à nous, nous n’avons rien à craindre car Notre-Seigneur Dieu nous promet :

« Mes brebis, vous êtes le troupeau humain que je fais paître, et Moi, Je suis votre Dieu. » (Ez 34, 31)

 

Source : Guide ortho, delachaux et niestlé, éd 1999 ; Oiseau.net, 1996-2023

Crédit photos :

     https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=57592058

     Par Florian Pépellin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

     https://commons.wikimedia.org/wiki/File:H%C3%A9ron_garde_boeuf_-_panoramio.jpg

     Par patano CC BY-SA 3.0

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