In Altum

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La Prière sacerdotale de Jésus

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 149)

Extraits de l’homélie de Benoît XVI pour le Jeudi Saint 1er avril 2010 et de l’audience du 25 janvier 2012

La demande la plus connue de la Prière sacerdotale est la demande de l’unité pour les disciples, pour ceux d’alors et ceux de l’avenir. Le Seigneur dit : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là – c’est-à-dire la communauté des disciples réunis au Cénacle – mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi : que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé  (Jn 17, 20-21).

Que demande précisément ici le Seigneur ? Par-dessus tout, il prie pour les disciples de ce temps et de tous les temps à venir. Il regarde en avant vers l’étendue de l’histoire à venir. Il en voit les dangers et recommande cette communauté au cœur du Père. Et il demande au Père l'Église et son unité. Il a été dit que, dans l’Évangile de Jean, l'Église n’apparaît pas – et il est vrai que le mot ekklesia n’y est pas mentionné. Ici, elle apparaît, dans ses caractéristiques essentielles : comme la communauté des disciples qui, grâce à la parole apostolique, croient en Jésus Christ et ainsi deviennent un. Jésus intercède pour l'Église comme une et apostolique. Ainsi, cette prière est précisément un acte fondateur de l'Église. Le Seigneur demande l'Église au Père. Elle naît de la prière de Jésus et grâce à l’annonce des Apôtres, qui font connaître le nom de Dieu et introduisent les hommes dans la communion d’amour avec Dieu. Jésus demande donc que l’annonce des disciples se poursuive au long des temps ; qu’une telle annonce rassemble les hommes, que grâce à elle, ils reconnaissent Dieu et son Envoyé, le Fils Jésus Christ. Et il prie afin que les hommes soient conduits à la foi, et au moyen de la foi, à l’amour. Et il demande au Père que ces croyants « soient un en nous » (v. 21) ; qu’ils vivent, pourrait-on dire, à l’intérieur de la communion avec Dieu et avec Jésus-Christ, et que, par cet être intérieurement en communion avec Dieu, s’édifie l’unité visible.

Par deux fois, le Seigneur dit que cette unité devrait faire en sorte que le monde croie à la mission de Jésus. En effet, ce doit être une unité qui puisse se voir, une unité qui va tellement au-delà de ce qui est habituellement possible entre les hommes qu’elle devient un signe pour le monde et confirme la mission de Jésus-Christ.

La prière de Jésus nous donne la garantie que l’annonce des Apôtres ne pourra jamais cesser dans l’histoire ; qu’elle suscitera toujours la foi et rassemblera les hommes dans l’unité – dans une unité qui devient témoignage pour la mission de Jésus Christ. Mais cette prière est toujours aussi un examen de conscience pour nous. En ce moment, le Seigneur nous demande : vis-tu, par la foi, dans la communion avec moi et aussi dans la communion avec Dieu ? Ou ne vis-tu pas peut-être plutôt pour toi-même, t’éloignant ainsi de la foi ? Et n’es-tu pas ainsi coupable de la division qui obscurcit ma mission dans le monde, qui barre aux hommes l’accès à l’amour de Dieu ?

Que lui l’ai vue, et qu’il voie encore tout ce qui menace et détruit l’unité, a été une composante de la Passion historique de Jésus et demeure une partie de sa Passion qui se prolonge dans l’histoire. Quand nous méditons sur la Passion du Seigneur, nous devons aussi percevoir la douleur de Jésus par le fait que nous sommes en opposition avec sa prière ; que nous résistons à son amour ; que nous nous opposons à l’unité qui doit être pour le monde le témoignage de sa mission.

En ce moment où, le Seigneur dans la Très Sainte Eucharistie se donne lui-même (son corps et son sang), se donne dans nos mains et dans nos cœurs, nous voulons nous laisser toucher par sa prière. Nous voulons entrer nous aussi dans sa prière, et nous l’implorons ainsi : Oui, Seigneur, donne-nous la foi en toi, Toi qui es un avec le Père dans l’Esprit-Saint. Donne-nous de vivre dans ton amour et ainsi de devenir un avec toi, comme tu es un avec le Père pour que le monde croie.

La prière que Jésus fait pour lui-même est la demande de sa glorification, de son « élévation » en cette « Heure » qui est la sienne. En réalité, c’est bien plus qu’une demande et que la déclaration de sa pleine disponibilité à entrer, librement et généreusement, dans le plan de Dieu le Père qui s’accomplit lorsqu’il est livré, à travers sa mort et sa résurrection. Cette « Heure » commence avec la trahison de Judas (cf. Jn 13, 31) et culmine lorsque Jésus ressuscité monte vers le Père (Jn 20, 17). Lorsque Judas quitte le Cénacle, Jésus prononce ces paroles : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié et Dieu a été glorifié en lui » (Jn, 13, 31). Ce n’est pas par hasard qu’il commencera la prière sacerdotale en disant : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Jn 17, 1). La glorification que Jésus demande pour lui-même, comme Grand prêtre, est son entrée dans la pleine obéissance au Père, une obéissance qui le mène à sa pleine condition filiale : « Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que fût le monde » (Jn 17, 5). C’est cette disponibilité et cette demande qui constitue le premier acte du sacerdoce nouveau de Jésus, qui est un don total de lui-même sur la croix, et c’est justement sur la croix – l’acte d’amour suprême – qu’il est glorifié, parce que l’amour est la véritable gloire, la gloire divine.

Il prie pour ses disciples qui doivent poursuivre la mission de manifester le nom de Dieu aux hommes. En Jésus, Dieu s’est fait proche de l’humanité d’une manière nouvelle. Et Jésus demande que ses disciples soient, comme lui, consacrés. Être consacré, c’est être mis à part pour être tout entier donné à Dieu ; c’est aussi être envoyé, car celui qui est consacré existe pour le monde, pour les hommes, et il est à la disposition de tous.

La phrase :

« Notre présence sur cette planète Terre a un sens [si on la] comprend comme un chemin direct, mais personnel, vers le Sauveur.

Par conséquent, notre problème, […] est le suivant :

hâter cette rencontre, réaliser cette rencontre, la rendre concrète. »

Bx Carlo Acutis

 

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