In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

La Sainte Vierge au cœur de notre foi

Publié le (In Altum n° 149)

Ce mois-ci : Marie, Mère de Dieu

Chaque fois que nous prions avec le « Je vous salue Marie »...

Chaque fois que nous disons le chapelet, nous prononçons plus de cinquante fois cette phrase :

« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs… » !

Sainte Marie, Mère de Dieu… Mais que signifie exactement cette expression ? Si Dieu est éternel, comment expliquer qu’il puisse avoir une Mère ?

Comment certains s’opposèrent à la piété populaire…

La piété populaire désigna assez tôt la Vierge Marie sous le titre de Mère de Dieu – en grec Theotokos. Ainsi, l’une des plus anciennes hymnes mariales connues, le Sub tuum (datant du IIIe siècle), célèbre ainsi la Sainte Vierge : « Sous votre garde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu… » Mais certains théologiens s’offusquèrent : « C’est un non-sens de dire que Dieu est né d’une vierge… » Nestorius, patriarche de Constantinople, pensait ainsi, et il devint le champion de la cause qu’on appellera désormais le « nestorianisme ». Heureusement, face à lui se dressa Cyrille, le patriarche d’Alexandrie, qui défendit fermement le titre de Marie, Mère de Dieu – Theotokos (cf. mosaïque ci-dessus)

Le concile d’Éphèse apporte la clarté.

Devant cette dispute, l’empereur d’Orient, Théodose II, convoqua un concile à Éphèse en 431. Le lieu choisi était particulièrement touchant, puisqu’il s’agit de la ville où la Vierge Marie a achevé sa vie terrestre, est morte et est montée au Ciel avec son corps et son âme. Le déroulement du concile fut assez houleux. Après bien des péripéties, Nestorius refusant finalement de comparaître, on exposa différentes lettres de Nestorius, de Cyrille et du Pape. Alors les évêques proclamèrent que la Vierge Marie pouvait être appelée Mère de Dieu.

La maternité divine de Marie, au cœur du mystère du Christ.

Comme le soulignait le cardinal Ratzinger :

« La maternité de Marie est très profondément liée au mystère de l’Incarnation et atteint le centre du mystère lui-même. »

Ainsi, le concile d’Éphèse a précisé la doctrine de l’Incarnation du Christ : le Christ est vrai Dieu et vrai homme, Il possède totalement et la nature divine et la nature humaine, qui ont pour unique sujet la Personne divine du Fils de Dieu. Ainsi, après avoir précisé dans les deux premiers conciles (Nicée en 325 et Constantinople en 381) la doctrine de la Sainte Trinité (une seule nature divine en trois personnes), le concile d’Éphèse précisa la doctrine de l’Incarnation : le Verbe fait chair est une seule Personne divine ayant deux natures : divine et humaine.

Ce concile d’Éphèse est une belle illustration du fait que la Vierge Marie nous conduit à Jésus, puisque c’est une querelle autour d’un titre la concernant (Mère de Dieu – Theotokos) qui va conduire à préciser le dogme sur le Christ et le mystère de l’Incarnation. Oui, la Vierge Marie nous conduit à Jésus : cette vérité n’est pas seulement une réalité spirituelle, mais également une réalité théologique !

Concluons par cette phrase de Benoît XVI à Lourdes en 2008 :

« Tout est venu du Christ, même Marie ; tout est venu par Marie, même le Christ»

Crédit photo :

            https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66432217

           Par User:Palamède, CC BY-SA 4.0

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