Le combat pour la vie (et pour la liberté de religion) ne faiblit pas outre-Atlantique
Alors que l’État américain menaçait l’hôpital Saint-François (Oklahoma) (ci-contre) de le priver d’accréditation et de financement fédéral s’il n’enlevait pas les deux lumignons qui y signalaient la Présence réelle, conformément au droit de l’Église (dont un depuis 1960), il a dû céder devant la détermination de l’hôpital catholique :
« Le gouvernement a vu la lumière et a abandonné sa tentative de forcer un hôpital de l’Oklahoma à éteindre une petite bougie ou à cesser de servir des patients âgés, handicapés et à faible revenu. »
Le directeur de l’établissement a déclaré :
« La flamme vivante de la bougie de notre chapelle indique à tous ceux qui entrent dans nos hôpitaux que nous les servirons avec une dévotion religieuse , comme le Christ nous l’a ordonné. »
La bataille judiciaire continue pour révoquer la mise sur le marché de la pilule RU486 par l’agence en charge des médicaments. Cette autorisation était soumise à deux conditions : que le médicament soit sûr, efficace pour traiter les maladies graves, et qu’il apporte un bienfait thérapeutique important. Or, une grossesse n’est pas une maladie. Par conséquent, la pilule n’apporte aucun bienfait thérapeutique. Au contraire, les risques pour les femmes sont avérés. En outre, une loi interdit l’envoi postal de produits abortifs. Bien que l’interdiction prononcée par le juge Kacsmaryk (photo) en avril (cf. IA n°149) ait été suspendue par la Cour suprême, sur demande du gouvernement du catholique Biden, et tandis que des États démocrates craintifs tentent de « protéger » l’accès à ce « pesticide humain » (J. Lejeune), une cour d’appel de la Nouvelle-Orléans, saisie par des associations pro-vie, doit se prononcer sur le fond du dossier qui, ultimement, devrait se retrouver lui aussi à la Cour suprême.
Ces avancées sociétales (!) sont le résultat du travail de fond réalisé par les catholiques (et les évangéliques) américains : affiches proposant de l’aide aux femmes enceintes à l’entrée de chaque église, ainsi que des statues évoquant la maternité ou les enfants sacrifiés par la culture de mort, actions de rue, livres sur l’avortement, conférences, temps de prière, soutien électoral aux candidats pro-vie, etc., le tout relayé dans les homélies et les annonces paroissiales. Le changement des mentalités a précédé la bataille juridique, comme en témoigne le nombre d’avortements pour mille femmes en âge de procréer : il est passé de vingt-neuf à quinze depuis quarante ans.
Crédits photos :
© 2022 Saint Francis Health System
Et Nancy Wong – Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66042908