In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

La Sainte Vierge au cœur de notre foi

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 152)

Ce mois-ci :  l’Assomption

Qu’est ce que le dogme de l’Assomption ?

Le dogme de l’Assomption a été promulgué le 1er novembre 1950 par le pape Pie XII dans la Constitution Apostolique Munificentissimus Deus. L’Assomption renvoie à l’événement au cours duquel la Vierge Marie est montée au ciel avec son corps et son âme. L’Église affirme donc que le corps de Marie n’a pas connu la corruption.

Est-ce que cela signifie que la Vierge Marie n’a pas connu la mort ?

La formulation du dogme de l’Assomption reste très prudente. L’Église n’a pas estimé bon de se prononcer quant à la mort de la Vierge Marie. À ce sujet, il existe différentes traditions et elles peuvent toutes être justifiées. Marie pourrait bien avoir connu la mort, cela ne diminuerait en rien sa dignité, Jésus lui-même ayant traversé la mort. Cela correspondrait par ailleurs à sa mission étroitement unie à celle de son Fils : c’est ce que pensait St Jean Paul II. Les orientaux parlent quant à eux de dormition : Marie se serait plutôt comme « endormie », nuance faite avec la mort à proprement parler.

Pourquoi l’Église a-t-elle mis 19 siècles à reconnaître ce dogme ?

Comme pour bon nombre de vérités de foi, la doctrine de l’Assomption a eu besoin de temps pour mûrir. Pour cause, ce dogme peut être vu comme découlant des autres dogmes et mystères mariaux : son union étroite avec Jésus et sa maternité divine essentiellement.

Qu’est ce que ce dogme apporte à ma vie spirituelle ?

L’Assomption est un don de Dieu à la Vierge Marie. Ce don est totalement gratuit de la part de Dieu, mais aussi accordé en raison de la grande pureté de Marie et de son union à Jésus. Ici, nous voyons que l’Assomption nous indique l’essentiel de notre vie : l’union à Jésus. L’Assomption met aussi en lumière la dignité et la noblesse du corps humain. Nous ressusciterons un jour avec notre corps !

Quels sont les fondements sur lesquels l’Église s’est appuyée pour proclamer le dogme ?

Les sources qui ont permis de fonder ce dogme sont multiples : l’Écriture, les traditions (liturgiques notamment, mais aussi les textes apocryphes) et enfin ce que l’on appelle le sensus fidei.

Dans l’Écriture, l’événement de l’Assomption n’est jamais rapporté explicitement. Cependant, plusieurs passages d’apparence anodine permettent d’appuyer ce dogme pour qui s’y penche sérieusement.

Le premier se trouve en Gn 3,15. La Femme est associée à la victoire de son Fils. Il serait donc légitime qu’elle soit aussi associée à sa glorification.

Le second se trouve en Ap 12,1. Il décrit la Femme couronnée d’étoiles, vêtue du soleil. Ce passage nous montre Marie associée à l’image de la Résurrection (le soleil pour manteau) et de la victoire du Christ roi (couronnée d’étoiles). Il y a également trois autres passages bibliques qui peuvent nous conduire à penser que Dieu voulait la glorification de la Vierge : « Honore ton père et ta mère. » (Ex 20,12) ; « Je glorifierai ma maison de splendeur. » (Is 60,7 ) ; « Lève-toi, Yahvé, vers ton repos, toi et l'arche de ta force. » (Ps 132,8). Ils tendent à exprimer, en termes voilés, que l’Assomption de la Mère de Jésus correspond tout à fait à l’Écriture.

Les traditions nous offrent, quant à elles, bon nombre de textes faisant mention de la fin de vie de la Vierge. Un des plus anciens nous vient d’Épiphane de Salamine (mort en 403) qui affirme que la Vierge n’a pas connu la mort. Beaucoup de textes apocryphes parlent de la mort et de la glorification de la Vierge Marie. Ils sont appuyés par une découverte archéologique de 1972, qui confirme certains faits relatés dans ces textes. Si les apocryphes ne sont pas de foi et peuvent contenir des erreurs, cela ne signifie pas que tout ce qu’ils nous disent est faux. En outre, le nombre et la diversité des textes faisant mention d’événements similaires peuvent légitimement nous porter à croire qu’ils comportent au moins une part de vérité.

On peut dire qu’il s’établit au fur et à mesure de l’histoire comme un consensus chez les Pères et les théologiens à ce sujet. Ici, nous faisons appel au « sensus fidei ». Quatre ans avant de promulguer le dogme, en 1946, le Pape Pie XII a consulté les évêques quant à l’éventuelle promulgation du dogme de l’Assomption. « Seules six réponses sur 1181 manifestèrent quelques réserves sur le caractère révélé de cette vérité ». « La collectivité des fidèles, […], ne peut se tromper dans la foi ; […] lorsque, des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs, elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel. » Cette unanimité se fait sous la conduite du Magistère.

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