In Altum

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«  Dans la famille des Scolopacidés, je demande la Bécasse des bois ! »

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 154)

En ce début d’automne, nous proposons à nos chers lecteurs de découvrir une nouvelle espèce d’oiseau très discrète et difficile à observer tant elle est secrète.

Elle reste immobile le jour et ne sort qu’à la tombée de la nuit. La Bécasse des bois, Scolopax rusticola pour être plus précis, est une espèce migratrice et une grande voyageuse pouvant parcourir 3600 km afin de  fuir le froid de l’hiver des pays scandinaves (et plus septentrionaux encore), étant très sensible aux variations de température.

En outre, elle est fidèle à sa patrie ; une recherche scientifique a constaté que 89 % des bécasses baguées lorsqu’elles étaient petites ont été retrouvées l’année suivante à moins de quatre-vingts kilomètres de leur lieu d’origine.

Cet oiseau particulier, de la taille d’une perdrix rouge, mesure 27 à 31 cm et son long bec ne fait pas moins de 6 à 8 cm. C’est un limicole trapu, de 55 à 65 cm d’envergure, qui habite les forêts touffues de charmes, chênes, hêtres, pins et sapins, interrompues de champs et de clairières. Il apprécie les fourrés humides et les massifs de conifères. Ce type d’habitat est également recherché par d’autres espèces animales ; c’est pourquoi il est important de maintenir ces biotopes.

« Si Dieu a créé le monde, (...) rien ne s’y produit par hasard. Le Créateur Lui-même gouverne », nous enseigne saint Isaac de l’Étoile. Cette espèce protégée, mais non menacée, est, comme vous le savez, très recherchée par les chasseurs… Heureusement, le plumage brun-rouge dont Dieu l’a revêtue lui permet de se confondre avec le sol et le feuillage automnaux. Le printemps est la période la plus propice pour l’observer. En effet, le mâle sort de sa cachette au crépuscule en vol nuptial, appelé la « croule », et traverse une clairière ou un sentier. Son vrombissement d’aile sonore, son vol en zigzag entre les arbres et son « ouort-ouort... » audible à trois cents mètres, nous permettent de le repérer.

La Bécasse se nourrit de vers, d’insectes, de larves et petits mollusques, qu’elle capture dans les marais forestiers grâce à son long bec pourvu de nombreux organes du toucher.

Si vous vous promenez dans les bois, vous pourrez repérer comme une petite cuvette dans le sol forestier, garnie de feuilles mortes : c’est son nid. Vous comprenez donc la nécessité du camouflage pour se protéger des prédateurs ! La femelle y pond quatre œufs de mi-mars à mai et elle nourrit seule  ses petits. Après trois semaines d’incubation, ceux-ci quitteront le nid âgés de quelques heures seulement. Ils sont précoces ! Ils se nourriront seuls au bout de deux à trois semaines. L’espèce vit vingt et un ans environ.

La Bourgogne est un des foyers de reproduction de l’espèce en France et les populations nicheuses se concentrent principalement sur le Bassin parisien, le nord-est de la France et les régions montagneuses. « L’interdépendance des créatures est voulue par Dieu. Aucune d’elles ne se suffit à elle-même. » (CEC  n°340)

Sources : oiseau.net (Bird list  2023) ; La vie secrète des bêtes dans les Bois et les Forêts, éd. Hachette, 1978 ; Guide ornitho, éd. Delachaux/Niestlé, 1999

 Crédit photo : https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5703078 - Par Ronald Slabke — CC BY-SA 3.0

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