Les rites d’entrée
Comment les rites d’entrée de la Messe nous introduisent dans le mystère qui va être célébré ?
Nous sommes rassemblés pour la Messe et intérieurement nous nous y préparons par la prière et le recueillement, la conscience du grand mystère auquel nous sommes conviés à participer. L’architecture... L’architecture de l’église contribue à cela : le porche, le narthex conçus pour aider à une entrée progressive dans l’église, mais surtout dans une attitude intérieure de prière, pour rencontrer le Seigneur. Le narthex intérieur de l’église n’est pas un lieu de discussion ou d’échange mais plutôt le lieu où notre âme commence à s’élever en laissant le tumulte habituel « devant l’église ». L’entrée dans l’église Faisons de nos églises des lieux vivants, habités par la prière ! Il est bon, en entrant, de prendre de l’eau bénite et de se signer (= faire le signe de croix) : il s’agit d’un sacramental qui peut contribuer à purifier notre cœur, si nous le faisons avec Foi. « Ce qui précède la Liturgie de la Parole, c'est-à-dire le chant d’entrée, la salutation, la préparation pénitentielle, le Kyrie, le Gloria et la prière d’ouverture (collecte), a le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation. Le but de ces rites est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’Eucharistie. » (PGMR nº 24). La procession d’entrée La procession d’entrée marque le début de la Liturgie. Aux messes du dimanche et aux fêtes, on chante pendant ce temps le chant d’entrée. On peut utiliser l’encens pour solenniser la célébration. Aux messes de semaine, on dit généralement l’antienne d’ouverture. Puis vient le signe de la croix. Il est un rappel de deux mystères centraux de notre Foi : le mystère de la Trinité, et le mystère de la Rédemption. Puis le célébrant salue l’assemblée, en utilisant 3 formules au choix, toutes les trois étant quasi directement empruntées à l’Écriture. Sauras-tu les retrouver à l’aide des références bibliques (2 Co 13, 13 ; Rth 11, 4 ou Lc 1, 28 ; Rm 1, 7) ? La réponse est généralement « et avec votre esprit » qui peut revêtir plusieurs significations : soit le sens sémitique qui veut dire « avec vous » ou « avec vous également » ; soit le sens plus élaboré sacramentel qui voudrait dire en quelque sorte : que le Seigneur soit avec votre esprit, cet esprit que vous avez reçu au jour de l’ordination sacerdotale. Le rite pénitentiel Alors se place la demande de pardon, qu’il semble préférable d’appeler par exemple acte pénitentiel plutôt que liturgie pénitentielle. Il ne s’agit pas du sacrement de réconciliation, et la prière de conclusion (Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, …) n’est pas une absolution. Toutefois, il est exact que nous nous reconnaissons pécheurs devant Dieu, implorant sa miséricorde pour nous tenir en sa présence et recueillir les fruits de la Messe. Cependant, si l’on a conscience d’avoir péché mortellement, il faut se confesser individuellement à un prêtre pour pouvoir communier (cf. CEC 1415). Parmi les formules existantes, celle du Je confesse à Dieu est la plus traditionnelle ; elle permet aussi ne pas passer trop rapidement sur un point où la tendance actuelle est l’inverse. Nous continuerons la prochaine fois sur les rites d’entrée.