Benoît XVI nous parle
Benoît XVI vient de publier le second tome de Jésus de Nazareth
A la suite de son premier tome, le Pape se propose d’approfondir la vie de Jésus, depuis son entrée à Jérusalem jusqu’à sa Résurrection. Le cardinal Marc Ouellet, qui a présenté officiellement le livre, en a fait un éloge prestigieux, constatant que ce livre marquerait « l’aurore d’une nouvelle ère de l’exégèse ». Le qualifiant encore de « livre historique », d’ « œuvre charnière », « inaugurant une nouvelle ère de l'exégèse théologique », le cardinal canadien prophétise sur ses bienfaits à venir : « Ce livre aura un effet libérateur pour stimuler l'amour de la Sainte Écriture, pour encourager la lectio divina et pour aider les prêtres à prêcher la Parole de Dieu ». En effet, le pape s’attache tout au long de son œuvre à « trouver le Jésus réel », au-delà de l’hypothétique « Jésus historique » produit par un courant principal de l’exégèse critique, en opposition au « Jésus de la foi ». Il n’est pas question pour lui, comme il l’avait déjà dit dans « Lumière du monde » de condamner l’exégèse historico-critique comme telle, tout en l’invitant à une « autocritique », mais plutôt de l’associer à une herméneutique de la foi pour former « un tout méthodologique » : « Une chose me semble évidente : en deux cents ans de travail exégétique, l’interprétation historico-critique a désormais donné tout ce qu’elle avait d’essentiel à donner. Si l’exégèse biblique scientifique ne veut pas s’épuiser à rechercher sans cesse de nouvelles hypothèses, devenant théologiquement insignifiantes, elle doit franchir un pas méthodologique supplémentaire et se reconnaître de nouveau comme une discipline théologique, sans renoncer à son caractère historique. » Au-delà de la méthode à employer, le but de Benoît XVI reste d’entrer en relation vivante d’amour dans la prière avec Jésus : « Même si, évidemment, on trouvera toujours des détails sur lesquels discuter, j’espère cependant qu’il m’a été donné de m’approcher de la figure de notre Seigneur d’une manière qui puisse être utile à tous les lecteurs qui désirent rencontrer Jésus et croire en Lui. » Merci, Très Saint Père !
Benoît XVI reçoit les prêtres de Rome
Le jeudi 10 mars, le Pape a rencontré le clergé de Rome pour une « lectio divina » sur le chapitre 20 des actes des Apôtres. Il a pu exhorter les prêtres de « son » diocèse, et par eux, ceu nde entier . Extraits : .- « On n'est pas prêtre à temps partiel : on l'est toujours, de toute son âme, de tout notre cœur. Cet « être avec le Christ » et cet « être ambassadeur du Christ », cet « être pour les autres », est une mission qui pénètre notre être et doit pénétrer toujours davantage dans la totalité de notre être. » - « Servir veut dire ne pas faire ce que je me propose, ce qui serait pour moi la chose la plus agréable ; servir veut dire me laisser imposer le poids du Seigneur, le joug du Seigneur ; servir veut dire ne pas suivre mes préférences, mes priorités, mais réellement me «mettre au service» de l'autre. » - « Le critère décisif est ce que dit Dieu et non penser à ce qu'on dira de nous dans les journaux ou ailleurs. C'est cela la vraie humilité : ne pas apparaître devant les hommes, mais être sous le regard de Dieu. » - « Étant donné que nous sommes nés dans le péché originel, pour nous, la « réalité » sont les choses que nous pouvons toucher, ce sont l’argent, ma position, les choses de chaque jour que nous voyons au journal télévisé. (…) La réalité des réalités est Dieu. (…) Apprendre cela, et ainsi renverser notre pensée, juger véritablement que le réel qui doit orienter toute chose, c’est Dieu. (…) Tel est le critère, Dieu, le critère de tout ce que je fais. » - « « Soyez attentifs ». (…) Une phrase de saint Pierre Canisius m’est restée à l’esprit ; une phrase qui était pour lui un cri d’angoisse à son époque historique. Il dit : « Voyez, Pierre dort, Judas veille. » C’est une phrase qui nous fait réfléchir : la somnolence des bons. Le Pape Pie XI a dit : « Le grand problème de notre temps, ce ne sont pas les puissances néfastes, mais la somnolence des bons ». - « Le Christ, Dieu a créé l’Eglise, la nouvelle Ève, avec son sang. Ainsi il nous aime et il nous a aimés, et cela est vrai à chaque instant. Et cela doit également nous faire comprendre que l’Église est un don ; être heureux d’être appelés à être Église de Dieu ; éprouver la joie d’appartenir à l’Église. » les apôtres aide à comprendre ce que signifie suivre Jésus.
Saint Philippe
- Après avoir été appelé, il ne garde pas pour lui ce qu’il a découvert, mais en parle à Nathanaël, qui reste sceptique. Philippe riposte « Viens, et tu verras ! » : il montre ainsi que l’on ne peut se ne se contenter d'annoncer Jésus Christ, mais qu’il faut inviter à Le rencontrer personnellement. - Peu avant la Passion, c’est à Philippe que des étrangers grecs s’adressent : « Nous voudrions voir Jésus » ; il en parle à André et les conduit au Seigneur. Philippe nous montre ainsi comment accueillir les demandes en les orientant vers le Seigneur, le seul qui puisse les satisfaire pleinement. - Le Jeudi Saint, il demande à Jésus : « Montre-nous le Père; cela nous suffit ». Mais Jésus lui dit : « Celui qui m'a vu a vu le Père ». Cette réponse est une véritable révélation : Dieu s'est donné un visage humain, celui de Jésus !
Saint Jacques le Mineur
- Selon la manière sémite, il est appelé "frère" de Jésus, c’est-à-dire son proche parent. - Les juifs devenus chrétiens se réfèrent à saint Jacques. Au Concile de Jérusalem, il contribue avec Pierre à faire comprendre que les païens pouvaient être accueillis dans l'Eglise sans être circoncis. Il nous montre que la religion juive est la matrice du christianisme, qui doit accueillir tous les païens. - La lettre de s. Jacques insiste sur la nécessité de manifester sa foi par des oeuvres de bien : surtout l'amour du prochain. (cf. audiences des 28 juin et 6 septembre)