… en revanche, le moustique qui se promenait au-dessus de la tête de notre cher Henri, lui… Heureusement que  la distinction entre un moustique et une araignée pholcus ne constitue pas chez notre cher garçon un acquis très sûr… Sinon une prouesse a été réalisée le mois dernier : un agent, spécialisé dans la récolte d’informations en milieu hostile, a infiltré le groupe de jeunes marchant dans le Vercors. Celles-ci étaient transmises dans les plus brefs délais grâce au réseau en fibres élastiques qui s’étend jusque dans les refuges les plus reculés des hauts plateaux… On peut parler, d’après les dires des uns et des autres, d’un site exceptionnel se situant à mi-chemin entre la Sibérie et les jardins luxuriants des tropiques. En effet, malgré un climat « plutôt frais », le plateau du Vercors (1600m) abrite une grande diversité d’espèces : Si l’on en croit les dires d’un grand maître dans la science de la nature, présent à la marche, trois meutes de loups prospèrent sur le plateau*, bouquetins et chamois abondent, le gypaète barbu (espèce en voie d’extinction), ce fou qui lâche à des dizaines de mètres de hauteur des os pour faire de leur moëlle son festin, a été introduit en 2010 ! La piste sinueuse de maître Renard (qui prend soin de mettre sa patte arrière dans la trace déjà tracée), la trace du lièvre (en Y), de « panache » ou de la souris ‘Iltaime’, n’étaient pas rares ! Quant à la flore, elle varie selon les étages alpins. Nous avons fait bonne récolte de réflexions, qui jaillissaient au gré des paysages… Elle est « une grande école d’humilité ». On y est petit et on s’y sent petit et il le faut ! Elle forge une personnalité ne serait-ce que par le martèlement des pas, régulier et étouffé par l’épaisse couche de neige. Du fait qu’elle demande du dépouillement (au risque de n’en plus pouvoir à cause d’un sac trop lourd), de la prudence qui nous fait renoncer à des projets trop ambitieux ou périlleux, qu’elle entraîne une dépendance au matériel et aux personnes (le détail y prend ainsi une grande valeur : l’aide apportée, l’eau, la chaleur, le chocolat…), la montagne est grande éducatrice ! Elle est enfin un lieu où terre et ciel s’embrassent. Tout y est pur, tout est limpide. Vous reconnaîtrez que cet article n’est pas le fruit de la griffe de notre cher Jipsou... Veuillez l’excuser, il est en plein déménagement… Nous regrettons de ne pas avoir pu tout vous relater, Jips complétera ! Que pensez vous de ceci: Il faut, pour connaître le chemin, arpenter le chemin… (Matrix) ? Y a t il un lien réel entre la route matérielle parcourue et la route spirituelle connue ? Quel est-il ? Envoyez vos réflexions à In Altum… et consultez la première ...  *Note : Si vous entendez des bergers pleurer, dites-leur que ce sont des chiens !