In Altum

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À propos de la musique…

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 18)

Faits surprenants : savez-vous d’où la musique et sa transcription tirent leur origine ?

A quand remonte notre civilisation musicale ? Au commencement était le chant grégorien. Il remonte, dans la forme où nous le connaissons encore, à l’époque carolingienne (soit ~800) mais il intègre des éléments encore plus anciens. Musique à une seule voix, il tire sa force et sa richesse de moyens simples, utilisant huit « degrés » (ce qui correspondra aux notes). Il nourrit la prière pendant tout le Moyen-Age. D’où viennent les notes de la gamme de musique? Elle naît sur ce répertoire du chant grégorien. Celui-ci, s’enrichissant de plus en plus, on eut rapidement besoin de notifier les évolutions de la voix : on écrivit alors, au-dessus du texte, des signes mnémotechniques qui indiquaient les évolutions de la voix montant et descendant. Puis la musique se complexifiant, il fallut s’y prendre différemment. On se servit alors des lettres de l’alphabet (on se sert d’ailleurs encore de ce procédé dans les pays germaniques et anglo-saxons) : ABCDEFG. Enfin, l’origine des notes utilisées dans nos pays latins vient d’un moine italien du XIème siècle ! Il priait avec une hymne grégorienne à Saint Jean-Baptiste et il s’aperçut que chaque vers commençait un degré au dessus du vers précédent et il en retint la première syllabe : Hymne à St Jean-Baptiste  UT QUEANT LAXIS RESONARE FIBRIS MIRA GESTORUM FAMULI TUORUM SOLVE POLLUTI LABII REATUM SANCTE IOHANNES (Traduction : Pour que tes serviteurs puissent chanter à gorges déployées, Saint Jean ôte le péché de leurs lèvres souillées.) On découvrit bientôt que la syllabe UT, ne se terminant pas par une voyelle, était peu apte à être chantée. C'est pourquoi on la remplaça par le DO de Dominus (latin : maître, Dieu). Ainsi fut constitué l'alphabet musical des pays latins. Quel était le premier instrument présent dans les églises pour soutenir le chant liturgique ?  Et non, ce n’est pas l’orgue ! Pendant longtemps, la musique d’Église fut exclusivement vocale, comme elle l’est restée, par exemple, dans les somptueuses liturgies orthodoxes. L’ardeur du chant a porté seule la prière de l’Église pendant des siècles. « Chanter, c’est prier deux fois » avait dit saint Augustin. Les instruments étaient des intrus, d’autant plus que leur justesse aléatoire mettait en péril la pureté des chants. Néanmoins, leur perfectionnement a permis leur introduction progressive dans l’Église. Le premier instrument a y être admis est l’ancêtre du trombone, appelé saqueboute (dessin) : La hauteur de ses sons est modifiée par un système de coulisse ce qui lui permet de donner une suite continue en glissade, comme la voix. Et petit à petit, les instruments se multiplient et doublent ou remplacent des voix. L’un d’eux, cependant va prendre définitivement sa place près de l’autel, l’orgue dont le nom vient de « organum ». L’organum est la première musique comportant plusieurs sons et on a donné ce nom à l’instrument de l’orgue justement parce qu’il pouvait, à lui tout seul, faire la musique à plusieurs sons. D’où vient l’expression « Au temps pour moi » ?  Elle nous vient de la musique ! Et oui ! Lorsque dans un orchestre, au cours d’une répétition, un musicien faisait une erreur, il demandait que, pour lui, l’on reprenne au début de la mesure, « du temps ». il disait donc : « Au temps pour moi » ! Voilà pourquoi on écrit « Au temps pour moi »  et non « Autant pour moi » !

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