In Altum

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Le bienheureux Miguel Pro (1891-1927) 2/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 18)

 Un bon petit diable…martyr du Christ Roi

Lorsque Miguel retrouve son pays, les chrétiens y sont toujours persécutés, le culte interdit. Il devient l’aumônier de la « Ligue de défense des libertés religieuses ». Cette dernière utilise tous les moyens légaux pour défendre les droits des personnes et obtenir la suppression des lois antireligieuses. Elle vient aussi au secours des familles dont le père a été emprisonné et qui, de ce fait, se trouvent sans ressources. De son côté, Miguel fonde un « centre de charité » pour aider les ligueurs qui, à cause de leur engagement ont perdu leur emploi. Il s’y engage activement. Plus tard, une section militaire se formera à l’intérieur de la Ligue : ce sont les Cristeros. Le père Pro ne partage pas leur action. A plusieurs reprises, il essaie de modérer leur impétuosité, craignant qu’ils ne cèdent à l’esprit de vengeance. C’est surtout le souci des âmes qui préoccupe Miguel. Il organise des « stations eucharistiques » pour apporter la communion ; il prêche des retraites de St Ignace en pleine persécutions qu’il nomme « retraites sous le feu ». Il suit près de 400 catéchistes qui, à leur tour, touchent plus de 11 000 enfants. Il confesse et admire les grâces de conversion ou même de sainteté que Dieu accorde en ces temps difficiles. Il est mangé jour et nuit. Il écrit à ceux qu’il n’a pas pu réconforter et compense par une prière ardente. Il puise sa force dans l’eucharistie. Il ne tolère aucune parole de haine contre Calles, le dictateur. Il reprend sa sœur : « Non, ne dis plus cela. Récite chaque jour un Notre-Père pour lui comme moi, je lui réserve quelquefois une intention de messe ». Il se contente de se promener innocemment dans la rue avec des tracts édités par la Ligue qu’il s’est collé sur le dos, comme s’il avait été victime d’une farce.

« Qu’est ce que ma vie ? Ne la gagnerais-je pas magnifiquement en la donnant pour mes frères ? »

Miguel ne perd rien de son entrain et utilise les talents de comédien que Dieu lui a donnés pour son apostolat. Ainsi, il se déguise en gendarme pour visiter les prisonniers, en ouvrier pour prêcher ses retraites, en gentleman pour ses stations eucharistiques… Une prime est offerte pour l’arrêter.  Ses supérieurs l’obligent à se cacher. Il leur écrit : « Qu’est-ce que ma vie ? Ne la gagnerais-je pas magnifiquement en la donnant pour mes frères ? Je suis prêt à le faire pour mener les âmes à Dieu. » Il demande à ses amis de prier pour « sa grâce », c’est-à-dire, celle du martyre. Il plaisante : « Pourvu qu’on ne me prenne pas pour un saint ! En ces temps difficiles, où trouverait-on les cierges ? » On l’autorise enfin à reprendre son jeu de « cache-cache » avec la police. Il n’est pas possible de citer ici toutes ses pirouettes pour se tirer d’affaires. Un petit aperçu cependant : pour échapper à la police, il se fait passer pour un agent secret et il reproche à l’inspecteur « son manque de zèle pour arrêter ce vaurien de Pro ». Celui-ci, tout confus, lui demande pardon et promet de faire mieux à l’avenir. Cependant, l’étau se resserre. Le général Obregon échappe à un attentat. Miguel est arrêté et, alors que son innocence est évidente, il est fusillé sans jugement. Des milliers de personnes se succèdent auprès de sa dépouille. Ses obsèques sont un triomphe. Bienheureux Miguel Pro, aidez-nous à rester fidèles à Jésus en toute circonstance. Pour la 1ère partie, cliquez ici

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