Voyages apostoliques au coeur de l'Europe
Soixante artistes pour les soixante ans de sacerdoce du pape.
« La splendeur de la vérité et la beauté de la charité », c’est le titre d’une exposition exceptionnelle de 60 œuvres d’artistes de différentes disciplines et différents continents en hommage à Benoît XVI, à l’occasion de ses 60 ans de sacerdoce, et pour la plupart inspirées par son enseignement. L’exposition, promue par le Conseil pontifical de la culture, sera inaugurée par le pape lui-même le 4 juillet, lors d’une rencontre avec les artistes, et le président du Conseil pontifical, le cardinal Gianfranco Ravasi. L’exposition sera ensuite ouverte au public du 5 juillet au 4 septembre 2011.
Benoît XVI reçoit 2 000 tsiganes et gitans, venus de plusieurs pays européens.
Au cours d’une rencontre festive et émouvante dans la salle Paul VI, le Pape a écouté les témoignages significatifs de quatre représentants des communautés des gens du voyage, notamment d’une rescapée du camp d’extermination nazi d'Auschwitz. C’est un discours plein d’affection que le Pape a adressé aux représentants des gens du voyage : « l’Église est pour vous une maison ; dans l’Église vous n’êtes pas marginalisés ; vous êtes dans l’Église ». Le Pape a évoqué l’histoire complexe et douloureuse de ces communautés, en particulier les persécutions nazies, une tragédie encore largement méconnue.
Des reliques de Jean-Paul II à Varsovie
Après Cracovie et Wadowice, la ville de Varsovie a aussi accueilli une relique du bienheureux Jean-Paul II. Un morceau de la veste ensanglantée que le pape portait le jour de l’attentat de 1981 a ainsi été exposé dans l’église de la Divine Providence. Le dimanche 5 juin au soir, des milliers de personnes ont participé à une procession solennelle avec la relique. Partie du centre de la capitale, elle a rejoint une église située dans le quartier périphérique de Wilanow. Deux autres reliques du bienheureux Jean-Paul II se trouvent à Cracovie, la ville où le pape polonais fut évêque et à Wadowice, sa ville natale.
Benoît XVI en Croatie
Retour sur le bref mais dense voyage apostolique du Saint Père en Croatie les 4 et 5 juin derniers Au cours d’un voyage apostolique court (samedi 4 et dimanche 5 juin) mais très dense, qui lui a permis de rencontrer un dixième des habitants du pays, Benoît XVI a encouragé les catholiques croates à continuer d’être « comme l’âme de la nation ». Retour sur les grands moments de cette visite apostolique : - Benoît XVI est arrivé samedi matin à Zagreb. Il a d’abord rendu visite aux autorités civiles du pays : il a rencontré au Palais présidentiel dans la matinée le Président de la République, M. Ivo Josipovic qui l’avait accueilli à sa descente d’avion (photo), , et, en début d’après-midi, le Premier ministre, M. Jadranka Kosor. - La rencontre au Théâtre national croate de Zagreb, samedi après-midi, avec les représentants de la société civile, du monde politique, académique, culturel et de l'entreprise, le corps diplomatique et les personnalités religieuses, a été un temps fort de la visite du pape : ce fut l’occasion pour le pape de promouvoir une nouvelle fois un humanisme authentique ouvert à la transcendance, face à un relativisme qui rejette la possibilité de connaître la vérité. - La rencontre, samedi soir, avec les jeunes a été un temps plus fort encore ! Les jeunes sont venus très nombreux : ils étaient environ 500.000 et ont formé une église à ciel ouvert, selon les paroles mêmes du pape, depuis la place centrale de la capitale croate (photo). Le temps d’adoration du Saint-Sacrement, dans cette église à ciel ouvert, a été un moment de prière intense, où le recueillement était perceptible. - La messe en plein air, dimanche matin, à Zagreb, a constitué le sommet de la visite : Benoît XVI a appelé les chrétiens et les familles non seulement à « ne pas céder à la mentalité sécularisée » en matière de mœurs mais aussi à savoir s'indigner. « Nous sommes appelés à contester une telle mentalité », a-t-il demandé. « Malheureusement, nous devons constater, spécialement en Europe, que se répand une sécularisation qui porte à la marginalisation de Dieu dans la vie et à une croissante désagrégation de la famille. » - Enfin, dimanche après-midi, notre pape a présidé les vêpres avec les évêques, les prêtres, les religieux, religieuses et séminaristes, dans la cathédrale de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint-Étienne à Zagreb. Il a aussi prié devant la tombe du bienheureux Aloojzije Viktor Stepinac, courageux évêque de Zagreb qui a su résister contre le régime communiste qui s’est mis en place après la deuxième guerre mondiale, régime qui voulait mettre en place une "Église catholique nationale serbo-croate", séparée de Rome. Benoît XVI lui a adressé un hommage appuyé. Il rencontré ensuite le Cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, dans sa résidence, avant de repartir pour Rome. Ce 19ème voyage international, le 13ème en Europe, a donc confirmé l’engagement de Benoît XVI à faire redécouvrir ses racines chrétiennes à l’Europe, face à un manque de « points de référence stables et fiables », comme il a expliqué dans son discours d’adieu à l’aéroport international de Zagreb.