Evangélisation - Marche vers la Vérité et la Paix
Une année de la foi pour la nouvelle évangélisation
« La théologie de l’histoire est un aspect important, essentiel de la nouvelle évangélisation, car les hommes de notre temps, après la période néfaste des empires totalitaires du XXe siècle, ont besoin de retrouver un regard d’ensemble sur le monde et sur le temps, un regard véritablement libre, pacifique, le regard que le concile Vatican II a transmis dans ses documents et que mes prédécesseurs, le serviteur de Dieu Paul VI et le bienheureux Jean-Paul II, ont illustré à travers leur magistère… L’apôtre Paul nous dit avant tout que l’on n’évangélise pas de façon isolée : en effet, lui aussi avait comme collaborateurs Silvain et Timothée (cf. 1 Th 1, 1) et beaucoup d’autres. Et il ajoute immédiatement après une autre chose très importante : que l’annonce doit être toujours précédée, accompagnée et suivie par la prière… Chaque missionnaire de l’Évangile doit toujours tenir compte de cette vérité : c’est le Seigneur qui touche les cœurs avec sa Parole et son Esprit… L’évangélisation, pour être efficace, a besoin de la force de l’Esprit, qui anime l’annonce et diffuse en celui qui l’apporte la « surabondance » dont parle l’Apôtre... Les nouveaux évangélisateurs sont appelés à marcher en premier sur cette Voie qui est le Christ, pour faire connaître aux autres la beauté de l’Évangile qui donne la vie… C’est précisément pour donner un élan renouvelé à la mission de toute l’Église de conduire les hommes hors du désert dans lequel ils se trouvent souvent, vers le lieu de la vie, l’amitié avec le Christ qui nous donne la vie en plénitude, que je voudrais annoncer en cette célébration eucharistique que j’ai décidé de proclamer une «Année de la foi» que j’illustrerai au moyen d’une Lettre apostolique. Cette « Année de la foi » commencera le 11 octobre 2012, à l’occasion du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II et se conclura le 24 novembre 2013, en la solennité du Christ Roi de l’univers. Il s’agira d’un moment de grâce et d’engagement pour une conversion toujours plus pleine à Dieu, pour renforcer notre foi en Lui et pour l’annoncer avec joie à l’homme de notre temps. » (16 octobre 2011)
La Toussaint et le 2 novembre
Pour nous préparer à la fête de la Toussaint 2011, relisons ce que Benoît XVI nous a dit en 2010 : « La solennité de la Toussaint, que nous célébrons aujourd'hui, nous invite à lever les yeux vers le Ciel et à méditer sur la plénitude de la vie divine qui nous attend. « Nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » (1 Jn 3, 2)… La sainteté, imprimer le Christ en soi, est le but de la vie du chrétien… Réconfortés par cette communion de la grande famille des saints, demain nous commémorerons tous les fidèles défunts. La liturgie du 2 novembre et le pieux exercice de se rendre dans les cimetières nous rappellent que la mort chrétienne fait partie du chemin d'assimilation à Dieu et disparaîtra quand Dieu sera tout en tous. La séparation des affections terrestres est certes douloureuse mais nous ne devons pas en avoir peur car, accompagnée par la prière de suffrage de l'Église, celle-ci ne peut briser le lien profond qui nous unit dans le Christ… Chers amis, l'éternité n'est pas « une succession continue des jours du calendrier, mais quelque chose comme le moment rempli de satisfaction, dans lequel la totalité nous embrasse et dans lequel nous embrassons la totalité » de l'être, de la vérité, de l'amour. »
Benoît XVI à Assise
Jeudi 27 octobre, se sont rassemblés à Assise des représentants des religions et des hommes non croyants, pour un pèlerinage vers la vérité et pour la paix. Extraits des paroles de Benoît XVI :
« Comme chrétien, je voudrais dire : oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte… Il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature… Que ceux « qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne » puissent « purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur, afin que, malgré la faiblesse de l’homme, elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde ». Il a reconnu que la violence pouvait avoir des motivations religieuses, Benoît XVI a soutenu qu’une « seconde typologie de violence » avait « une motivation exactement opposée »en évoquant « la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair… Le "non" à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, […] possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu. » « Qu’au nom de Dieu chaque religion apporte sur cette terre la justice et la paix, le pardon et la vie, l’amour ! » Il s’est ensuite attardé sur « la décadence de l’homme dont la conséquence est, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, un changement de climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel… Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. La violence devient une chose normale et menace de détruire notre jeunesse. […] L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme. » « Il existe aussi, dans le monde en expansion, de l’agnosticisme, une autre orientation de fond : des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu. » Benoît XVI n’a pas spécifiquement invité à la « prière », évitant toute forme de syncrétisme, mais plus à un pèlerinage pour « la vérité. » Benoît XVI a conclu le soir l’engagement de tous en faveur de la paix par ce cri : « Jamais plus de violence ! Jamais plus de guerre ! Jamais plus de terrorisme ! Qu’au nom de Dieu chaque religion apporte sur cette terre la justice et la paix, le pardon et la vie, l‘amour ! »
Les adolescents à Assise
D’après les impressions, ce fut un pèlerinage unique… À lire ! Trois jours pour découvrir St François et Ste Claire à Assise et rencontrer le St Père pour la journée interreligieuse en vue de la paix, c’est plus que court ! Mais qui oubliera ? Nous avons commencé notre séjour en nous recueillant dans la portioncule. Démarche qui nous a introduits vers l’obtention de l’indulgence plénière. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la basilique St François où, après une visite nous avons pu prendre un temps devant le tombeau de St François. Moment marquant dans cette crypte qui nous porte inévitablement à la prière. La journée s’est terminée par l’adoration dans la cathédrale St Ruffin. Le lendemain, direction Rivotorto, sous la pluie, mais heureusement en car. Dans ce premier refuge des franciscains, nous avons pu avoir la messe et notre chemin de croix. Ensuite, l’église St Damien et, à pieds le temps s’étant calmé, nous sommes allés à la basilique St Claire, basilique qui garde la croix de l’église St Damien qui a parlé à St François, et les reliques de St Claire ! La troisième journée restera inoubliable pour tous ! Jamais nous n’avions pensée avoir les premières places non réservées ! À 15h30, lorsque le Pape est sorti après son repas, nous avons pu le voir de très près et plusieurs d’entre nous avons croisé son regard lumineux, et même pu courir à coté du bus qui transportait les responsables des religions ! La cerise sur le gâteau fut lorsqu’en remontant vers Assise pour avoir la messe, nous avons été arrêté pour laisser passer le bus où était le pape ! Rebelote ! Merci Saint Père ! Merci à Saint François et Sainte Claire, Merci à Notre Dame des Neiges et à la Providence divine !