In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Marana tha

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 23)

« Oui, mon retour est proche ! Oh oui viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). Depuis plus de 2000 ans nous redisons ces dernières paroles de la Bible et nous sommes toujours dans l’attente de ce retour qui devait être « proche » ! 

Mais Jésus. ne nous dit-il pas: « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » Alors Jésus n’est pas absent. Certes il reviendra au dernier jour comme nous le proclamons dans le credo : « il reviendra dans la gloire et son règne n’aura pas de fin» ! Avec Benoît XVI posons-nous ces questions : « Existe-t-il aussi, cependant, dans l’absence, une réelle présence ? Vient-il à nous seulement en un dernier jour inconnu ? Peut-il venir aussi aujourd’hui ? » Oui, « le Christ n’est pas loin de nous, c’est nous qui sommes loin de lui. Le jour de l’Ascension, les apôtres nous font pressentir un mode de présence de Jésus tout à fait nouveau. En effet Jésus venait de s’élever dans les cieux et avait disparu à leurs yeux. La séparation était définitive. Quelle grande souffrance ! Pourtant st Luc dit « qu’ils retournèrent à Jérusalem en grande joie ». Cette joie ne peut provenir que d’une présence nouvelle de Jésus, d’une proximité permanente de Jésus. Le livre des Actes des Apôtres précise encore qu’une nuée lumineuse a soustrait Jésus à leur regard. Jésus n’a pas disparu vers un autre lieu. Mais à travers ce signe de la nuée, si souvent rencontré dans la Bible, Il nous révèle son entrée dans le mystère de Dieu. Il est en même temps présent à côté de chacun de nous, en tout temps et en tout  lieu. Comme cela est réconfortant ! Jésus nous voit. Il nous entend. Ce mystère nous dépasse. Comment le comprendre ? Le récit des Actes des apôtres nous montre que ce n’est pas la mission des disciples – et par conséquent la nôtre – de regarder le ciel, de connaître le secret de Dieu mais de témoigner que Dieu appelle chacun au bonheur du ciel. Pour cela, l’homme doit faire ce qui est juste en ayant le regard tourné vers Dieu. Saint Paul fait cette même prière avec les Corinthiens. Elle peut-être comprise de façon différente : soit « Marana tha », « Viens, Seigneur » ou « Maran atha », « le Seigneur est venu ». Ainsi les chrétiens invoquaient à la fois la venue définitive de Jésus et, de plus ils le remerciaient d’entrer déjà au milieu d’eux. Cette venue se prépare par sa Parole, dans les sacrements, spécialement dans l’Eucharistie. Il entre dans nos vies par des paroles, des événements. La vie des Saints est aussi une façon de rendre présent Jésus dans le monde au cours des temps. Ils sont les témoins de Jésus. Ils lui permettent en quelque sorte de s’approcher de nous. Dans la prière du Notre Père nous disons ‘que ton règne vienne’. Oui, nous devons prier pour la venue de Jésus. Demandons lui de rénover notre monde. « Dans des moments de tribulation personnelle nous le prions : Viens, Seigneur Jésus. Nous lui demandons de se rendre proche de personnes que nous aimons ou pour lesquelles nous sommes préoccupés. Nous le prions de se rendre efficacement présent dans son Église. » À chaque messe, nous proclamons : « Nous attendons ta venue dans la gloire ». Oui, nous sommes tendus vers l’avenir, nous nous mettons en route vers la présence définitive du Christ. C’est notre grande espérance. (Réflexions tirées du  livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth-T ;II)

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